SepticFlesh + Fleshgod Apocalypse + Carach Angren + The Descending

Alléchante affiche que celle proposée par Dream Factory Music ce 13 mai au CCO de Villeurbanne. SepticFlesh et Fleshgod Apocalypse m'avaient régalé lors de leurs dernières et respectives dates dans la Capitale des Gaulles, c'est avec la certitude de passer une bonne soirée que je franchis le seuil du CCO, juste à l'heure pour voir une bonne vingtaine de minutes de CARACH ANGREN, groupe Néerlandais de BM Symphonique dont j’avais lu quelques critiques élogieuses ici et là. Mais il me fut difficile de rentrer dans la prestation, déjà parce que ce n’est pas du tout mon style de prédilection, et que j’ai toujours trouvé le genre peu adapté au live… Pour autant, le groupe, au line up incongru car composé uniquement d’un guitariste / chanteur peinturluré, d’un violoniste, d’un claviériste et d’un batteur (pas de bassiste), semble avoir une certaine notoriété déjà acquise auprès d’une partie du public présent ce soir là (250 personnes environ, soit un CCO correctement rempli). A écouter sur album pour en apprécier davantage les finesses, le groupe m’a en tout cas intrigué, c’est un début.

Passons aux choses sérieuses, après l’obligatoire pause bière / clope qui me permet de retrouver notre nouvelle recrue KPM (ou lui de me retrouver dans une pleine salle grâce à une vision nocturne extrêmement développée ou une tendance de mon cuir chevelu à être en contradiction totale avec celui du métalleux moyen, je n’ai pas encore tranché), et d’accueillir avec enthousiasme les Italiens de FLESHGOD APOCALYPSE, que j’avais (re)vu il y a 2 ans au Ninkasi avec DECAPITATED. Bénéficiant d’un temps de jeu supérieur ce soir là, le groupe a pu développer un minimum d’atmosphère (car oui, entre les blasts, il y a une atmosphère) et jouer une setlist de 5 ou 6 titres faisant évidemment la part belle à « Agony »…mais n’oubliant pas de nous ravir les esgourdes avec les excellents « Requiem In Si Minore » (petite perle) et « In Honour Of Reason » de l’immense « Oracles ». Pas de « Thru Our Scars », de reprise d’AT THE GATES ou d’hommage / reprise d’un riff de SLAYER (j’aurai espéré pourtant, le décès de Jeff Hannemann étant encore dans tous les esprits…) donc, j’étais un brin déçu. Mais ne boudons pas pour autant notre plaisir, car FLESHGOD APOCALYPSE a donné au public Lyonnais ce qu’il désirait le plus : une grosse mandale bien velue sur chaque joue, mettant KO une partie du public (très jeune dans l’ensemble, ou c’est moi qui ai vieilli..) qui n’avait visiblement pas prévu un tel déferlement de BPMs, et convaincant les amateurs de brutalité dont je fais partie avec un son (enfin) à la hauteur de leur talent, et une interprétation proche de la perfection. Oui vous avez bien lu, même le chant clair masculin, qui s’il est toujours la bête noire de quiconque cherche un peu de cohérence musicale chez FLESHGOD, était relativement en place et pas aussi faux et ignoble qu’il y a 2 ans : alors même si j’ai un doute sur la présence de samples, accordons à ce pauvre bassiste le bénéfice du doute. Le gimmick vestimentaire du groupe fait son petit effet sur le public, et même si j’appréhende un peu pour le prochain album que le groupe poursuive dans la direction amorcée par « Agony », alors qu’un « Oracles II » les consacrerait définitivement meilleur groupe du monde, force est d’avouer que leur image, leur présence scénique et leur mélange de samples orchestraux et de brutal death donne un cocktail détonnant qui fonctionne sur scène. Le groupe achève son set sur « The Forsaken », là ou j’aurai préféré un bon titre bien brutal pour conclure ; pourtant mes cervicales se sont mis à fonctionner tout seul pour l’accompagner, à l’insu complet de mon plein gré msieur l’agent.

1. Temptation
2. The Hypocrisy
3. The Egoism
4. The Deceit
5. Requiem In Si Minore
6. The Violation
7. In Honour of Reason
8. The Forsaking


Cette soirée était décidément bien organisée car j’avais à peine eu le temps de verser des dividendes aux industriels de la boisson légèrement alcoolisée que SEPTICFLESH montait déjà sur scène.
Les ayant vus au Marché Gare il y a 2 ans pour la sortie de « The Great Mass », je m’attendais plus ou moins à une setlist sans surprises tout en passant un agréable moment. Et j’avais (comme toujours) raison. J’aurais préféré avoir tort. En effet, je suis un vieux fan du groupe, les suivant depuis l’époque où leur nom s’écrivait encore en 2 mots et où Holy Records leur achetait de pleins encarts pub dans Metallian. Alors, c’est bien beau de tourner en France pour la promo de la réédition du fabuleux « ESOPTRON » (ne me demandez pas de l’écrire en Grec) qu’on trouvait au stand du merchandising, mais en jouer au moins un titre, c’aurait été mieux. Ou au moins nous jouer autre chose que la quasi même chose qu’il y a 2 ans, parfois dans l’exact même ordre (début et rappels). Et puis, il y a 2 ans on avait eu des titres de « Revolution DNA » quand même. CETTE PARENTHÈSE DE VIEUX FAN CON ET INTÉGRISTE ÉTANT DÉSORMAIS TERMINÉE, VOUS POUVEZ REPRENDRE VOTRE LECTURE. Ceci mis à part, Spiros & Co. ont assuré comme d’habitude, à ceci près que j’ai trouvé Spiros fatigué et assez peu inspiré dans ses échanges avec le public, là où il m’avait soufflé au Marché Gare en Mai 2011 par sa présence. Le son était très correct et le public visiblement venu en masse pour les Grecs qui ont eu le plus bel accueil de la soirée. Entre deux morceaux, Spiros nous a promis de revenir bientôt pour nous présenter leur nouvel album, promesse qu’on espère voir bientôt réalisée ; car ayant joué une bonne heure et quart, le rappel fût réalisé en 2 temps 3 mouvements avec « Anubis » et « Five Pointed Star » et le groupe quitta la scène pour ne plus revenir, alors que l’ambiance était vraiment propice à un second et dernier rappel…Je l’espère pour la prochaine fois. Merci aux groupes et à l’organisateur en tout cas, ce fut une belle soirée malgré tout.


1. The Vampire from Nazareth
2. Communion
3. A Great Mass of Death
4. Virtues of the Beast
5. Unbeliever
6. Pyramid God
7. Lovecraft's Death
8. Oceans of Grey
9. We The Gods
10. Persepolis
11. Anubis
12. Five-Pointed Star