Wolf Throne Support Festival - 1er Jour
Live report
Wolf Throne Support Festival - 1er Jour Centurian + Demilich + Hell Militia + Interment + Malthusian + Moondark + Osculum Infame + Sadistic Intent + שְׁאוֹל
Le 19 Mars 2015 à Paris, France (Glazart)
Difficile de donner une suite à ce qui s’est pourtant très vite imposé comme le meilleur festival Death/Black underground français. Les deux organisateurs du Wolf Throne l’ont ainsi amèrement constaté alors que les choses semblaient pourtant particulièrement bien engagées…
Programmée initialement pour la fin d’année 2014, la deuxième édition du festival a finalement été décalée à mars 2015, principalement pour des raisons d’organisation et de logistique. C’est à Villepinte que devait ainsi avoir lieu cette seconde édition particulièrement attendue par un paquet de metalheads venu des quatre coins de l’Europe (et même parfois d’un peu plus loin). Malheureusement, à quelques semaines seulement de l’échéance, et après avoir dévoilé un line-up une fois de plus exceptionnel, les organisateurs ont du faire à face à un coup dur pour le moins inattendu: la réquisition de la salle par la mairie à des fins électorales... Très vite s’est alors posé la question de l’annulation pure et simple. En effet, comment trouver une salle capable d’accueillir autant de groupes en si peu de temps et tout ça sur quatre jours? Néanmoins, plutôt que d’annuler, les organisateurs ont fait le choix (risqué, car en pleine semaine) d’organiser le Wolf Throne Support Festival. Une édition plus modeste, réunissant ainsi sur deux jours un peu moins d’une vingtaine de groupes.
C’est au Glazart que le choix (probablement très restreint) des organisateurs s’est porté. Un choix d’autant plus risqué de part la qualité des prestations sonores offertes par cette salle de plus en plus décriée. Il a donc fallut faire des choix. Si certains se sont imposés d’eux mêmes (problème d’emploi du temps et/ou de logistique), d‘autres ont probablement été plus compliqués à prendre. Exit ainsi les participations de Daniel Corcuera aka Daniel Desecrator, Asphyx, Amputator, Deathcult, Corpsessed, Cruciamentum, Archgoat, Imposer... Bref, un sacré coup dur pour le public mais avant tout pour le Wolf Throne qui s’était donné beaucoup de mal pour faire de cette seconde édition une franche réussite.
Les rescapés étaient donc répartis sur deux jours, jeudi 19 et vendredi 20 mars. Au programme pour la première journée les groupes suivants : MALTHUSIAN, SHEOL, MOONDARK, OSCULUM INFAME, HELL MILITA, CENTURIAN, INTERMENT, SADISCTIC INTENT et DEMILICH. La deuxième journée, quelque peu moins chargée (couvre-feu annoncé à 22h00), voyait se réunir quant à elle SKELETHAL, MAVETH, GRAVE MIASMA, LUCIFYRE, CULT OF FIRE, ACHERONTAS et NECROS CHRISTOS. De quoi claquer le bec à tous ceux ayant pu taxer le Wolf Throne Support Festival d’édition au rabais!
C’est un peu avant 14h00 que j’arrive aux portes du Glazart en ce jour d’éclipse. Il fait gris et froid et il n’y a pas grand monde dehors. Après avoir passé la sécurité, j’entre dans la grande cour couverte où se trouvent des tables de pique-nique, un bar ainsi qu’un food truck spécialisé en hamburgers. Là encore, il n’y a pas grand monde. Quelques têtes connues mais aussi et surtout pas mal d’étrangers parlant allemand ou espagnol. Alors que l’heure de début annoncée approche (14h15), un duo de bénévoles vient faire le tour des gens présents dans la cour pour valider les billets et nous donner en échange les fameux bracelets donnant accès au festival. Ainsi équipés, nous attendons l’heure d’ouverture de la salle qui tarde néanmoins à venir. Après dix minutes de retard, nous pénétrons enfin dans le Glazart alors qu’à l’entrée se masse une horde de metalheads attendant impatiemment de montrer patte blanche pour enfin accéder à la salle (certains auront la bonne idée de taxer sur Facebook les organisateurs d’incompétents sous prétexte d’avoir loupé la première demi-heure - Monde de merde...).
(AxGxB)
Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Il est un peu tôt pour confirmer si cette citation de Nietzsche s'applique aux organisateurs du Wolf Throne mais à mon avis, on n'en est pas loin. Rappel des faits: la deuxième édition du festival, dont la première avait eu lieu à Saint-Germai-En-Laye (78) à l'automne 2013, devait se dérouler sur 4 jours à Villepinte (93). Or, une malencontreuse histoire de réquisition de salle à peine 2 mois avant la date pour cause d'élections mettait un énorme bâton dans les petites roues du Wolf Throne. Quand la plupart aurait purement et simplement annulé l'événement, les organisateurs eux se sont démenés pour déménager au Glazart de Paris sous le nom de Wolf Throne Support. Par la volonté de ne pas voir tous leurs efforts tombés à l'eau et par respect pour les fans. Au passage, deux jours et pas mal de groupes perdus dans la bataille mais une affiche toujours alléchante avec tout un tas de formations très rares ou même jamais venues dans nos contrées (SADISTIC INTENT, DEMILICH, CENTURIAN, MOONDARK, CULT OF FIRE, LVCIFYRE...). Un grand coup de chapeau pour cette belle preuve de dévouement et de passion. Mais encore fallait-il que l'événement soit une réussite, autant niveau concerts que niveau affluence. C'est ce qu'on va voir aujourd'hui car le temps passant vite, le Wolf Throne Support, c'est déjà maintenant!
(Keyser)
MALTHUSIAN (14h15 - 14h55)
Le premier groupe à ouvrir le bal est donc MATLHUSIAN, jeune formation irlandaise réunissant des membres de Mourning Beloveth, Altar Of Plagues et Wreck Of The Hesperus. Des sorties du label Invictus Productions, c’est probablement l’une des seules que j’ai laissé filer. C’est donc vierge de tout a priori que je découvre le Death Metal compact et sombre des Irlandais qui vont d’ailleurs très vite réussir à me mettre dans leur poche. Première chose plutôt rassurante (même s’il sera le sujet de plusieurs déceptions durant tout le festival), le son est plutôt bon. Certes les guitares manquent de précision mais cela n’empêchera pas le maigre public présent à cet instant dans le Glazart de profiter, encore timidement, de la prestation puissante d’un MALTHUSIAN bien décidé à convaincre. Il y a dans la musique du quatuor irlandais quelque chose de noir et de profond qui rappelle toute cette nouvelle scène menée par Antediluvian, Portal et compagnie. Le groupe va ainsi livrer pendant un peu plus d’une demi-heure un set dense et écrasant constitué de séquences particulièrement éreintantes (ça cogne dur derrière les fûts) et de quelques passages plus mesurés. Une atmosphère poisseuse et étouffante enveloppe alors le Glazart et je prends beaucoup de plaisir à l’écoute des titres souvent longs mais particulièrement intenses d’un MALTHUSIAN tout en sobriété (rien sur scène, pas de tenues spéciales, jeu de scène minimaliste, visages cachés derrière de longs cheveux) mais efficace du début à la fin. J’apprécie aussi beaucoup la complémentarité des voix partagées entre les deux guitaristes et le bassiste qui, à l’occasion d’un passage dantesque, vont alors se mettre à chanter de concert pour un rendu d’une force et d’une puissance incroyable! Une variété au service de la musique des Irlandais. Bref, une belle façon de débuter ces deux jours d’autant que le groupe va nous gratifier d’un titre ("Forms Become Vapor") à paraître sur son prochain EP intitulé Below The Hengiform. Du coup, c’est sans hésiter que je m’acquitte de 5€ pour mettre la main sur MMXIII, première démo de MALTHUSIAN disponible ce soir en CD.
(A)
Après les éloges, une petite pique. On voit qu'on n'est pas en Allemagne et le premier groupe commence déjà avec trois quarts d'heure de retard! Le dernier combo devant finir à la base vers 0h10, on peut déjà dire que l'on n'est pas couché et que les gens vont devoir se démerder autrement qu'en métro pour rentrer ou pire, partir plus tôt (moi j'ai pris l'option voiture et parking de la Cité des Sciences, sentant le coup venir gros comme une maison!). Mais bon, on n'est pas là pour râler, plutôt pour profiter de l'affiche. Et ça commence par les Irlandais de MALTHUSIAN, nouveaux protégés de Invictus Productions. Malgré un côté très à la mode dans son blackened death metal à la fois bestial et tellurique à la Antediluvian, Portal et compagnie, la formation m'a plutôt fait bon effet. J'y ai trouvé une vraie volonté de riffer et de ne pas oublier la mélodie quand bon nombre de combos du style me paraissent trop alambiqués, brouillons, à la limite de l'audible. Le son, objet de toutes les craintes quand on se déplace au Glazart, une des pires salles parisiennes en la matière, se révèle surprenamment bon, même sur les nombreux passages chaotiques/bourrins (peu d'accalmie, c'est bien!) sur lesquels on discerne sans trop de peine les riffs et la caisse claire. L'ambiance radicale et sombre dégagée s'avère plutôt prenante, avec un bon point pour le chant à trois alterné ou superposé qui donne pas mal d'envergure. Aucune communication avec le public par contre, assez maigre à cette heure (pas mal de gens bloqués à l'entrée pour les bracelets on l'apprendra) et peu mobile, tout juste un rapide signe de tête du chanteur/guitariste principal une fois descendu de scène (avouons toutefois que ça colle bien au style!). Une fin assez abrupte d'ailleurs puisque le groupe quitte la scène précipitamment bien avant ses quarante minutes allouées, après avoir sans doute joué sa démo de 2013 en intégralité plus peut-être un nouveau titre à paraître sur le prochain EP Below The Hengiform à venir début avril. À surveiller!
(K)
SHEOL (15h15 - 15h55)
Après un petit tour passé à écumer les bacs de disques (Revenge, Me Saco Un Ojo, Deadlight Entertainement, Season Of Mist) situés à l’extérieur dans la cour du fond, je reprends le chemin de la salle au moment où les Anglais de SHEOL investissent les planches. J’avais apprécié Sepulchral Ruins Below The Temple, premier EP du groupe sorti lui aussi sur Invictus Productions. J’étais donc curieux de voir SHEOL sur scène. Première surprise, on retrouve à la basse Pauric Gallagher, chanteur/bassiste de MALTHUSIAN venu ici prêter mains fortes suite à l'absence de Matt Brien. Assisterait-on à une réconciliation entre l’Irlande et l’Angleterre? Quoi qu’il en soit, les Anglais vont droit au but, délivrant un Death Metal plus frontal (tchouka-tchouka) mais aussi plus simple que celui de ses prédécesseurs. A la différence de MALTHUSIAN, le son tend ici à légèrement se dégrader. Les guitares perdent ainsi encore un peu plus en précision mais ce n’est pas encore trop gênant, d’autant que je connais les morceaux de SHEOL. Le groupe va ainsi livrer au public une bonne partie de sa discographie passant ainsi en revu les titres de Sepulchral Ruins Below The Temple ainsi que "Phosphagous Amorpheon" figurant sur le split avec Fōr en guise de clôture. Bien que l'assistance soit plus nombreuse que pour MALTHUSIAN, celle-ci reste encore frileuse et fait part de son approbation par de simples applaudissements à la fin de chaque titre. En dépit de cette timidité, SHEOL ne faiblit pas et offre au public du Wolf Throne une prestation fort sympathique qui à défaut de marquer les esprits, nous fera néanmoins passer un agréable moment.
(A)
Vu leur origine anglaise et leur nom (שְׁאוֹל, "tombe" en hébreu), je m'attendais au même style de death metal que Grave Miasma que l'on retrouvera le lendemain. Pas tout à fait en fait. Si SHEOL propose lui aussi une ambiance mortuaire et des passages mid-tempos très sombres, il se fait beaucoup plus brutal, lourd et direct. Du moins à en juger par ce live qui faisait surtout ressortir leur face sanglante. Les Britanniques m'ont ainsi fait fortement penser à Incantation. Pas pour me déplaire! Ce ne sera malheureusement pas le cas du son qui, après s'être montré à son avantage sur MALTHUSIAN, va devenir beaucoup plus brouillon pour SHEOL. Difficile du coup de discerner correctement les riffs quand la batterie, la basse et le chant prennent toute la place. Pas de quoi rendre la prestation du combo totalement inaudible mais on aurait préféré un autre traitement, d'autant que j'ai malgré tout trouvé le groupe convaincant. Un petit mot sur le public, déjà plus fourni devant la formation d'outre-Manche (plus de blocage à l'entrée semble-t-il) mais qui reste encore assez timide en dehors de quelques mouvements de tête.
(K)
MOONDARK (16h15 - 16h55)
Restons à l’étranger avec cette fois-ci une formation suédoise peu connue du public. Il s’agit de MOONDARK, groupe actif l’espace de quelques mois en 1993 et sur lequel est né Dellamorte. Pas de quoi marquer les esprits malgré une seule et unique démo rééditée en 2007 par No Colours Records. Si le groupe a été inactif pendant dix-huit ans, ce dernier a pourtant refait surface en 2011, participant ainsi à quelques festivals, notamment le Kill-Town Death Fest en 2014. On retrouve ainsi dans les rangs de MOONDARK quelques visages connus à commencer par le trio Johan Jansson/ Kennet Englund/Allan Lundholm que l’on retrouve tous les trois au sein d’INTERMENT. A ces trois gaillards s’ajoute la participation de Mattias Norrman (ex-Katatonia, ex-Interment, actuel Uncanny) et Alexander Högbom (chanteur de Centinex). Bref, du beau monde pour un groupe sympathique mais loin d’être transcendant. Chose amusante, les cinq garçons sont arrivés de Suède durant la prestation de SHEOL. Autant vous dire qu’ils n’ont pas eu le temps de trainer en coulisses... Arrivé sur scène, Johan Jansson s’empare très vite de la bouteille de vodka qui traine devant la batterie avant de lancer les premiers riffs passés à la moulinette HM-2. Le son est chaud et ronronne comme il faut alors que le public commence à s’agiter au son de ces riffs servis comme l’exige la tradition suédoise. A son tour, Alexander Högbom vient lui aussi biberonner le goulot de la bouteille dont le précieux liquide semble diminuer a vu d’œil. Celui-ci ne se rendra d’ailleurs pas compte des quelques soucis de micro rencontrés en début de set. Pour ce qui est du reste, si je savais pertinemment à quoi m’attendre, je dois bien reconnaître que j’ai passé un moment plus sympathique qu’au Kill-Town Death Fest (fait suffisamment rare pour être noté). Comment l’expliquer, je ne sais pas, peut-être parce que le public semblait ici plus enthousiaste ou en tout cas plus démonstratif (on sent d'ailleurs qu'Alexander Högbom est un habitué des grandes salles, tapant souvent la pose et allant même jusqu'à sortir son téléphone portable pour photographier le public. Mouais...). Quoi qu’il en soit, le Death Metal mid-tempo un peu pataud de MOONDARK a réussi à faire son petit effet grâce à l’énergie des musiciens et à des compositions classiques mais solides.
(A)
Un avant-goût de INTERMENT qui jouera tout à l'heure. Visuellement du moins, les deux groupes possédant trois membres en commun. Parce que musicalement, ce n'est pas tout à fait la même chose. MOONDARK a en effet la particularité de ne pas faire de Swedish death metal comme on l'entend, même si les deux styles partagent un certain amour du gras. Mais le gras de MOONDARK est plus dans un esprit death US à la Rottrevore. Au programme, mid-tempos lourds, riffs basiques et son ultra grave qui fait trembler les murs. Rien d'extraordinaire que ce que nous propose ce vieux groupe scandinave qui n'a vécu qu'une seule année en 1993 où il a sorti une unique démo avant de se reformer en 2011, mais j'avoue avoir été conquis par ce style aussi simple qu'efficace, un véritable appel au headbanging tout du long. Seul le frêle chanteur, également frontman chez les plus connus Centinex, m'a paru un peu hors sujet niveau jeu de scène et léger niveau growls. Il faut dire à sa décharge qu'il n'a pas été très avantagé dans le mix, unique gros défaut d'un son autrement tout à fait acceptable. Le bonhomme se consolera avec une bouteille de vodka Poliakov dans laquelle il a souvent tapé. Il n'est que 17h mais pourquoi pas! On ne pourra pas non plus s'empêcher de faire un parallèle amusant entre le nom du groupe et l'éclipse partielle de Soleil le lendemain!
(K)
OSCULUM INFAME (17h15 - 18h00)
Les suivants sur la liste sont les Français d’OSCULUM INFAME que je découvre ce soir. Ma curiosité me pousse à être présent dès les premières notes. Bien m’en a pris car ce sont justement les deux/trois premiers titres que j’ai vraiment préféré. Le groupe français mené par D. Deviant (Arkhon Infaustus) et dans lequel on retrouve depuis peu Exekvtion de Necroblood va livrer un set relativement convaincant constitué, d’après les informations que j’ai pu glaner, d’anciens titres (ceux qui a priori m’ont vraiment botté) et de morceaux plus récents que j’ai trouvé moins marquants, que ce soit en matière d’atmosphère et de riffing. Si le début de la prestation d’OSCULUM INFAME sera placé sous le signe de compositions à l’aura glaciale et malsaine dans l’esprit du Black Metal des années 90, les morceaux plus récents tendent à se perdre en chemin. C’est dommage car le groupe met du cœur à l’ouvrage, notamment D. Deviant qui sait comment tenir une scène et un public en respect du haut de sa stature imposante. L’assistance, déjà plus nombreuse que pour MALTHUSIAN et SHEOL, montre quelques signes d’intérêt à l’égard de la musique d’OSCULUM INFAME mais reste encore à cette heure-ci trop timide. Du coup, malgré quelques bons passages ici et là et surtout un début de prestation vraiment intéressant, le soufflet tend bien vite à retomber et je commence à m’ennuyer. C’est alors mi-figue mi-raisin que je quitte la salle du Glazart après le set des Parisiens. Malgré tout, OSCULUM INFAME a tout de même réussi à titiller ma curiosité. Il est donc probable que j'aille écouter dans un futur proche quelques-unes de leur sorties à commencer par l’album Dor-Nu-Fauglith sorti en 1997.
(A)
Après trois groupes de death, la programmation du Wolf Throne Support nous proposait deux groupes de black. Et Français s'il vous plait! Le premier étant OSCULUM INFAME, combo ancien parisien dont la formation remonte au début des années 1990. N'étant pas inconditionnel de BM, je ne connais rien au groupe. Je découvre donc que les Français sont menés par le leader de Arkhon Infaustus, que le bassiste joue aussi dans Necroblood et que les mecs aiment bien les protège-tibia argentés. Rayon thématiques, on navigue en terrain connu pour la scène black parisienne, à savoir Satan et la drogue. J'aurais du mal à rapprocher OSCULUM INFAME d'autres groupes vu mes piètres connaissances dans le genre, tout ce que je sais c'est que la prestation du combo s'est révélée plutôt plaisante, avec une préférence personnelle pour les titres rapides comme "Whisper Of The Witch" mené par du bon tremolo glacial et une batterie en mode mitraille. Quoique les séquences mid-tempos, toujours efficaces en live, ont aussi fait leur petit effet. On notera également une bonne présence scénique des musiciens à fond et un chanteur qui en impose, menant bien sa barque dans un rôle hautain et froid adéquat (et un petit doigt à ces "enculés de bien-pensants"!). Pour un combo que je ne connaissais pas et qui joue un style qui ne m'est pas familier, j'ai donc été agréablement surpris par le gig des Parisiens, sans non plus avoir été transcendé (j'aurais préféré davantage de bourrinage notamment). Les spectateurs connaisseurs avaient l'air eux tout à fait conquis.
(K)
HELL MILITIA (18h20 - 19h05)
Désolé pour ceux qui espéraient lire quelque chose au sujet d’HELL MILITIA mais je passerai l’intégralité de leur set à discuter dehors avec les copains et les copines. Pas de regret car je ne suis pas un grand fan du groupe parisien et que je les ai déjà vu en décembre dernier au Divan du Monde lors d’une prestation a priori identique (avec à la clef cette fameuse reprise de GG Alin).
(A)
Deux groupes de black metal à la suite, c'est un peu trop pour moi. Ayant en plus déjà vu HELL MILITIA fin 2014 en première partie de Dead Congregation, je décide donc de faire l'impasse sur le set des Français et de profiter de l'air pollué de la Capitale.
(K)
CENTURIAN (19h25 - 20h10)
A l’inverse, il était totalement inconcevable que je fasse l’impasse sur CENTURIAN et son Brutal Death intense et punitif. Je suis déjà devant la scène alors que le groupe hollandais n’a même pas encore terminé de s’installer. Et je ne suis pas le seul à être pressé à en juger par le nombre de personnes présentes autour de moi. Le groupe que l’on voit rarement sur les planches va alors très vite faire parler la poudre malgré un son de guitare beaucoup trop flou et une basse peut-être un peu trop en avant... C’est vraiment dommage car les riffs, solos et autres notes mélodiques du gaucher Rob Oorthuis constituent tout de même l’un des points importants de CENTURIAN, notamment de par leur originalité. Ceci étant, cela n’empêchera pas le public parisien de se laisser enfin aller à une véritable démonstration de force. Le pit s’élargit et laisse désormais place à une certaine exultation ainsi qu’à quelques neuneus venus intimider les plus dociles manifestants. C’est d’ailleurs dommage de constater la dégénérescence que peut amener un trop plein de testostérone alors que jusque-là l’ambiance était carrément bonne. Mais peu importe, CENTURIAN continue quant à lui d’infliger au public du Wolf Throne une punition digne de ce nom avec notamment quelques titres issus de Contra Rationem dont "Judas Among Twelve", "Feast Of The Cross", "Thou Shallt Bleed For The Lord Thy God", "Crown Of Bones" et "Adversarus". A cela viendra également s’ajouter quelques titres de Liber Zar Zax ("The Reading (Zarzax Unto Zax)"), Choronzonic Chaos Gods ("Hail Caligula!") et Of Purest Fire avec le titre du même nom. Niels Adams (Prostitute Disfigurement) assure le spectacle comme il se doit avec son growl puissant et bien arraché alors que derrière les fûts, Seth Van de Loo (Severe Torture) enchaîne les successions de blasts et autre descentes de toms sans jamais faiblir un seul instant. Enfin, que dire du jeu tout à fait impressionnant de Patrick Boleij (Severe Torture)? Au final, CENTURIAN s’est très vite imposé comme la première grosse claque, aussi bien sonore que visuelle, du Wolf Throne Support Festival. Il est juste dommage que le son de guitare n’ait pas été à la hauteur du touché et du feeling technique de Rob Oorthuis.
(A)
Si les premiers concerts se sont révélés satisfaisants sans atteindre des niveaux de jouissance incroyables, on allait enfin pouvoir passer au stade supérieur avec l'enchaînement des quatre derniers groupes de cette première journée du Wolf Throne Support. Un enchaînement qui s'annonçait grandiose et qui commençait par les poètes néerlandais de CENTURIAN, excellent combo que je n'avais eu la chance de voir qu'une fois au Neurotic Deathfest 2011 pour leur concert de reformation. Malheureusement, l'excitation est vite retombée. Un seul coupable: le son. Riffs inaudibles et caisse claire absente pendant les blasts (et CENTURIAN, ce n'est presque que du blast!) ont suffi à faire du show des Bataves une déception. Quel dommage quand on voit le niveau du bassiste super agile sur sa fretless ou celui du guitariste gaucher Rob Oorthuis qui nous sort des solos ultra rapides et techniques aux sonorités aiguës toute particulières. Au-delà du son pas à la hauteur, je n'ai rien à reprocher au combo dont la prestation fut exemplaire. Quelle bande de brutes, à commencer par le chanteur Niels Adams qui m'impressionnera toujours avec ses growls d'une rare puissance, que ce soit avec CENTURIAN ou son autre groupe Prostitute Disfigurement, moins rare sur les planches. Du coup, le public, plutôt sage jusque-là, se lâche sur des pogos à n'en plus finir. Difficile effectivement de résister à l'appel du pit devant un tel déferlement de violence, même mal sonorisé!
(K)
INTERMENT (20h30 - 21h20)
Après une pause bien méritée voici le retour de MOONDA… Euh pardon, d’INTERMENT qui avait déjà marqué les esprits après leur premier passage lors de la précédente édition du Wolf Throne Festival. J’aime beaucoup ce groupe, déjà parce qu’ils ont tous l’air hyper sympathiques à commencer par Johan Jansson et Kennet Englund mais aussi parce que leur Death Metal old school à la sauce suédoise possède absolument tout pour plaire. D’excellents riffs, de l’énergie et énormément de groove. INTERMENT va ainsi livrer une bonne dizaine de titres issus de l’ensemble de sa discographie. Le public, déjà largement échauffé par la prestation de CENTURIAN, va continuer de s’activer avec ferveur au son des tubes que sont les excellents "Morbid Death", "Where Death Will Increase", "Eternal Darkness", "Night Of The Undead", "Sacrificial Torment", "Torn From The Grave", "In The Veils Of Death" etc... La bouteille de vodka a refait son apparition et nul doute qu’il s’agit là d’une nouvelle... Cela n’empêche absolument pas Johan Jansson de briller dans son rôle de frontman chanteur/guitariste. On regrettera néanmoins un son de guitare encore assez moyen, notamment sur la guitare lead de Johan ainsi qu’un bruit assez gênant, en arrière-plan, comme le son d’une caisse claire qui vibre sans discontinuer... Enfin quoi qu’il en soit, en matière de Svensk Döds Metall, INTERMENT n’a de leçon à recevoir de personne et continue de perpétuer le genre avec passion et conviction. Le public ne s’y est pas trompé et tout le monde semble avoir passé un excellent moment, moi le premier (ex-aequo avec KPM).
(A)
On les avait déjà croisés lors de la première édition du Wolf Throne mais on ne va pas se plaindre de les revoir tant leur show avait été une belle leçon de death metal à la Suédoise. Et re-belote j'ai envie de dire! Malgré des conditions sonores bien moins claires qu'à la Clef, INTERMENT a délivré un nouveau festival de riffs old-school simples et efficaces typiques et de rythmiques entraînantes entre tchouka-tchouka accélérés, 2-beats, mid-tempos casse-nuque et même un peu de blasts. Le tout dans la bonne humeur, que ce soit sur scène avec un Johan Jansson qui a toujours la banane ou dans la fosse avec un public bien excité face à l'efficacité monstre des Scandinaves. C'est certes assez répétitif sur la durée, il n'y a pas vraiment de passages ultra mémorables mais en live, ça passe nickel et c'est toujours un plaisir!
(K)
SADISTIC INTENT (21h40 - 22h50)
La suite, bien des gens l’attendait avec impatience et bien des gens regretteront de ne pas avoir été présents. Il faut dire que les organisateurs du Wolf Throne nous ont particulièrement gâté en ce jeudi soir avec pour commencer les chicanos de SADISTIC INTENT décidément pas là pour enfiler des perles. Moins apprêtés (moins de clous, moins de bracelets, moins de cuirs, moins de permanentes...) que les deux précédentes fois où j’ai pu les voir, le groupe investi les planches du Glazart dans une atmosphère palpable d’excitation. Il faut dire qu’il s’agit du premier passage en France pour ce groupe absolument culte dont chaque prestation est la promesse d’un moment incroyable. Et ça n’a pas loupé... Dès les premières notes le public est alors soufflé par la qualité insolente du son en comparaison de tous les autres groupes déjà passés auparavant. Le reste n’est rien d’autre qu’une leçon de Death Metal à l’ancienne exécutée par quatre excellents musiciens qui n’en mettront pas une à côté. Comme d’habitude, la setlist fait le tour des incontournables de la longue discographie de SADISTIC INTENT, passant ainsi en revu l’essentiel des titres de la compilation Resurrection Of The Ancient Black Earth ainsi que quelques autres vieilleries tirées notamment du EP Impending Doom. "Resurrection", "Asphyxiation", "Dark Predictions", "Condemned In Misery", "Ancient Black Earth", "Funeral Obscure" (et son riff d’intro Neo Metal) ainsi que "Malignant Spirits" tiré du EP Reawakening Horrid Thoughts (que je laisserai passer un peu à contrecœur mais 15€ pour trois titres, ça fait quand même un peu mal au cul...) paru l’année dernière seront ainsi joués en ce jeudi soir. Une setlist absolument parfaite qui va très vite asseoir SADISTIC INTENT comme le meilleur groupe de la journée, haut la main (enfin ça c’était avant la prestation de DEMILICH). Les frères Cortez assurent le spectacle à coup de headbanging, de tignasses en mouvement et de mimiques tordues et hargneuses. Bay Cortez se fendra également de quelques courts discours, remerciant à plusieurs reprises le public d’être venu assister à leur concert (il aurait également été évoqué ces fameuses combinaisons en formes de banane mais, personnellement, je n’en ai pas le souvenir...). De son côté, l’imposant Enersto Bueno tricote sans donner l’impression de se donner beaucoup de peine alors que pourtant ça riff comme il faut (et même un peu plus que ça). De là où je suis, je n’ai pas la vue sur Arthur Mendiola, mais à l’entendre, je me doute qu’il n’est pas non plus en reste tant ses assauts implacables semblent pleuvoir sur le Glazart. Bref, SADISTIC INTENT s’occupe de mettre mandale sur mandale à une assistance épuisée et depuis longtemps occupée à rendre hommage dans la fosse aux quatre américains. D’ailleurs, il n’y pas une tête qui n’headbangue pas à ce moment précis de la soirée. Quelle putain de claque!
(A)
Le dernier ajout sur l'affiche du Wolf Throne Support en remplacement de Imposer m'a mis en grande joie. Il s'agit en effet du tout premier concert en France des Américains d'origine mexicaine de SADISTIC INTENT que je n'avais vus qu'une fois en Finlande il y a plus de 4 ans. Pour l'occasion, le groupe a même sorti un t-shirt spécial avec la Tour Eiffel dans le dos. T-shirt que je me suis empressé de me procurer. SADISTIC INTENT, Tour Eiffel, crânes et croix renversées, que demander de plus?! Une bête de concert? Pas de problème! Autant le dire tout de suite, SADISTIC INTENT fut pour moi LE groupe de la journée et de tout le festival. Même le son n'est pas venu gâcher la fête grâce à des guitares enfin audibles et une batterie bien mixée qui nous en a mis plein la tronche. Seul le chant de Bay Cortez était un peu trop en retrait mais rien de dramatique. Et le groupe d'enchaîner les tueries death metal old-school thrashy agressives et sombres renvoyant au Morbid Angel des débuts, Possessed et tous ces grands anciens qui avaient tout compris au metal extrême. SADISTIC INTENT fait d'ailleurs lui-même partie de ces vieux de la vieille puisque formé en 1987! Le groupe ne jouit toutefois pas d'une grande popularité au-delà d'un cercle de connaisseurs, la faute sans doute à une discographie assez maigre malgré l'âge qui n'a encore jamais vu de full-length. Tant pis, les Américains ont su garder un esprit underground où la passion est restée intacte, tout en ayant un comportement sans prise de tête, pas élitiste pour un sou. Bref, ça ne se la pète pas. Ça fait juste du putain de bon death metal qui envoie du bois, groove et assombrit l'atmosphère. Le public ne s'y est pas trompé d'ailleurs en réservant un accueil triomphal à la bande des frères Cortez qui n'aura pas fait le voyage pour rien!
(K)
DEMILICH (23h10 - 00h10)
Alors que nous tentons tant bien que mal de reprendre nos esprits après la punition auditive infligée par SADISTIC INTENT, je constate avec stupeur qu’on avoisine les quarante minutes de retard sur le déroulement officiel de la soirée. Dès lors, la question du dernier métro se pose, infligeant à certains un choix cornélien. Prendre le dernier métro et louper une bonne partie du set de DEMILICH ou bien rester au Glazart et assumer le prix d’une course en taxi particulièrement onéreuse? C’est en effet dommage car on a pu constater une défection massive d’une partie du public qui a probablement préféré opter pour la solution la moins coûteuse. Heureusement, je n’ai pas eu à me la poser puisque je rentrerai pour ma part en Vélib’... Ouais ouais! Bref, après cette grosse mandale, nous étions quand même en droit de se demander comment DEMILICH ferait pour ne pas paraître trop mou du genou en comparaison des Américains qui semblaient alors bien difficile de détrôner. Pourtant, et contre toute attente, DEMILICH a su tirer son épingle du jeu sans aucune difficulté. Il faut dire qu’en débutant son set par les excellents "(Within) The Chamber Of Whispering Eyes" et "The Sixteenth Six-Tooth Son Of Fourteen Four-Regional Dimensions (Still Unnamed)", soit mes deux titres préférés de Nespithe, il y avait peu de chance pour que je ne succombe pas aux charmes des Finlandais. D’autant qu’à la différence de SADISTIC INTENT, malgré tout assez rare sur les planches, je n’avais encore évidemment jamais vu DEMILICH (comme la grande majorité du public) en concert. Une rencontre à marquer d’une pierre blanche qui restera probablement gravée dans ma mémoire encore un long moment. Si DEMILICH n’a pas la prestance scénique d’un SADISTIC INTENT, il en impose pourtant grâce là encore à un son extrêmement convaincant dont le seul défaut sera la voix d’Antti Boman légèrement en retrait dans le mix. Un chant moins caverneux que sur disque mais qui n’en reste pas moins tout à fait convenable. Et si les quatre musiciens ne semblent pas autant donner de leur personne, on est néanmoins bluffé d'abord par la modestie et l'humour d'Antti Boman, ensuite par le groove qui ressort de chacun des titres joués ce soir. Comment diable, en tant que musiciens devant restituer tout cela sur scène, peuvent-ils retenir des structures de riffs et de rythmes aussi compliqués et tordus? Cela reste un véritable mystère que je me garderai bien d’élucider. Tout ce que je sais c’est que j’ai pris une rouste comme rarement j’en ai pris auparavant et que les bienheureux encore présents en ce jeudi soir se régalent probablement encore de ces cinquante minutes passées en compagnie du groupe finlandais le plus fou et original que la scène Death Metal ait porté. Jamais l’aspect technique des compositions de DEMILICH n’a été un obstacle à l’efficacité de leur musique, que ce soit sur disque ou encore sur scène. Ainsi, le groupe va venir clôturer cette première journée de la meilleure façon qui soit, nous faisant quitter le Glazart avec le sourire aux lèvres, conscients d’avoir passé un moment incroyable, à la fois hors du temps et pourtant terriblement réel car malheureusement déjà derrière nous. En tout cas, les occasions seront probablement rares de voir à nouveau sur scène DEMILICH, aussi je m’estime particulièrement chanceux d’avoir pu vivre ce moment inoubliable!
(A)
Qui aurait pensé voir un jour DEMILICH à Paris? Pas moi en tout cas! C'est donc très curieux que je m'approche de la scène pour assister à cet événement exceptionnel. Il semble toutefois y avoir eu de la désertion dans les rangs des spectateurs, sans doute en raison de l'heure tardive. Après la tornade SADISTIC INTENT, les Finlandais ne vont pas se démonter et nous offrir aussi l'un des meilleurs concerts de ce Wolf Throne Support, dans un style de death metal très différent. DEMILICH est unique et on a pu une nouvelle fois s'en apercevoir. Si le combo sait aussi bourrer et montrer un visage direct, c'est surtout ce riffing particulier, technique et atonal, ces rythmiques inhabituelles souvent à contre-temps, cette ambiance extra-terrestre qui font du combo une entité à part. Pas de chance pour Antti Boman dont on peinera à entendre le growl inhumain caractéristique (grosse déception là par contre!) mais en ce qui concerne le reste, on a pu se délecter sans modération. En particulier de ces riffs bizarroïdes à la fois bien ancrés dans cette scène DM finlandaise du début des années 1990 et pourtant si éloignés. Quel plaisir d'entendre des classiques issus de l'unique album Nespithe (1993) comme "When The Sun Drank The Weight Of Water", "The Echo" ou "Inherited Bowel Levitation" qui dégagent ce groove si étrange! Pas trop de mouvement dans la fosse, on sent l'assistance les yeux rivés sur les musiciens, impressionnée par une telle maîtrise et un style de jeu que l'on n'a pas l'habitude de voir. J'ai senti beaucoup de respect de la part du public, qui a dû se sentir privilégié d'avoir assisté à ce concert rare. Le groupe ne communique pas beaucoup, difficile d'entendre ce que dit Antti Boman dans sa barbe, mais l'intérêt est tout autre. On ressort de là au bout d'une heure de pure magie, émerveillé par une telle classe. Et on s'en fout s'il est presque 1h du matin et que le retour va être compliqué. On a vu DEMILICH!
(K)
Ainsi s’achève cette première et longue journée. Une journée globalement très positive malgré quelques déceptions liées à la qualité du son. Néanmoins, ce n’est vraiment pas ce qu’il faut garder en tête de ce jeudi 19 mars qui aura vu se succéder sur la même scène SADISTIC INTENT et DEMILICH pour une fin de soirée absolument incroyable dont je peine toujours à me remettre. Maintenant il est l’heure de rentrer se reposer.
(A)
Voilà déjà la première des deux journées du Wolf Throne Support terminée. Fatiguant mais prenant! Tout n'a pas été parfait, je pense notamment au son pas toujours bien réglé dont ont souffert certaines prestations que j'attendais de pied ferme (surtout CENTURIAN pour ma part) mais dans l'ensemble, ce fut une réussite. Les concerts ont été à la hauteur de l'affiche et ce n'était pas une mince affaire. Highlights de la soirée, le duo final SADISTIC INTENT et DEMILICH qui ont dominé tout le monde de la tête et des épaules, le premier nous ayant offert une démonstration tonitruante de death metal à l'ancienne et le second qui nous a transporté dans une dimension parallèle. Coup de chapeau aussi à INTERMENT dont l'efficacité n'est plus à prouver, CENTURIAN malgré les guitares brouillonnes pour une performance des plus brutales ainsi qu'à MOONDARK à cause duquel j'ai dû encore prendre quelque kilos! Saleté de gras! OSCULUM INFAME, SHEOL et MALTHUSIAN s'en sont également bien sortis. Bref, une journée bien remplie. On a déjà hâte d'être demain pour un deuxième jour moins chargé (sept groupes seulement) mais qui s'annonçait aussi riche en émotions. Ce sera effectivement le cas mais pas dans le sens que j'attendais...
(K)
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