chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Neurotic Deathfest 2015 - 2ème Jour

Live report

Neurotic Deathfest 2015 - 2ème Jour Bloodbath + Centurian + Contrastic + Dead Congregation + Disavowed + Gorod + Jig-Ai + Kronos + Origin
Le 18 Avril 2015 à Tilburg, Pays-Bas (013)
Après une première journée en douceur le vendredi surtout marquée par la performance brutale de chez brutale de DEVOURMENT encore dans toutes les têtes, ce samedi proposait un programme plus chargé. Début à 15h cette fois, avec ouverture de la petite salle Stage01. (Keyser)


DISAVOWED (Main Stage, 15h00-15h40)

Contrairement à hier, on rentre tout de suite dans le bain avec l'une des plus grosses claques du festival. Quelle patate! Non content de nous envoyer à la gueule un putain de bon brutal death à l'américaine très typé Deeds Of Flesh à base de riffs touffus et de changements de rythme incessants entre gros blasts et mid-tempos grassouillets, les Néerlandais font aussi le show grâce à leur frontman intenable. Robbe Kok va en effet passer son temps à slammer dans toute la salle pour le plus grand plaisir du public déjà en nombre. Et ce, tout en continuant d'éructer comme un porc! Tandis que le bonhomme s'éclate à voyager de bras en bras, les autres musiciens en imposent aussi par une technique sans faille, entre un bassiste poulpe et un batteur-machine (le Français Kevin Foley, également dans Benighted). Rayon setlist, les deux albums du groupe Perceptive Deception et Stagnated Existence sont passés en revue, nous rappelant que DISAVOWED n'a rien sorti depuis huit ans. Conscient de cette longue absence discographique, le combo va offrir au public un nouveau morceau prometteur, dans la lignée de ce qu'il sait faire. Petit moment amusant quand le chanteur appelle sur scène son fils, présent depuis le début du set près de la batterie, en le présentant comme un futur crack derrière les fûts. Bref, super concert dans une super ambiance, la journée commence fort! (Keyser)

Setlist:

Reason Rejected
Masses Conformed
Treason
Condensed Conditions
Collateral Causality
Rhizome
Biased Existence
Nouveau Morceau
Abolition Of Impediment
Stagnated


CONTRASTIC (Middle Stage, 15h45-16h25)

Bon, il faut que je vous explique le pourquoi du comment. En faisant un tour des groupes que je ne connaissais pas du line-up, je suis tombé sur cet improbable groupe tchèque. La pochette de l’album ? Ariel, de La Petite Sirène, dessinée aux crayons de couleur... D’autant plus intriguant lorsqu’on entend l’intro de l’album et qu’on se demande si on ne s’est pas planté de groupe. C’est un truc indescriptible que je vous invite à écouter, c’est même l’expérience d’une vie. Je voulais donc absolument voir CONTRASTIC jouer cette intro en live : pas de bol, le groupe a utilisé une version écourtée pour tenir dans sa setlist mais j’aurais au moins eu le plaisir de me dandiner pendant quelques secondes. Pour le reste, les Tchèques font du cybergrind assez barré accompagné de montages vidéo en fond visuel. C’est assez difficile à suivre car on ne comprend pas tout à fait où vont les morceaux mais j’ai trouvé ça assez intéressant si l’on fait abstraction de plein de concepts liés à « la musique ». J’ai surtout noté une urgence punk indispensable pour un bon concert de grind, notamment grâce au chanteur et son t-shirt Yacopsae – gage de qualité – qui s’époumonait sans cesse en variant ses vocalises entre cris hurlés et growls. Les vidéos projetées étaient hilarantes dans l’ensemble, avec des extraits de films d’action de Bollywood en grande majorité, mis à part celle pour la chanson « Liars Are Winners » – la seule dont j’ai réussi à comprendre et retenir le nom – qui tapait dans le registre politique et dénonciateur. Au final, CONTRASTIC s’est transformé de simple running gag – nous avons bien saoulé la totalité des gens rencontrés en leur parlant de cette putain d’intro surréaliste – à « bonne surprise » pour moi. Essayer c’est l’adopter. (KPM)


CENTURIAN (Main Stage, 16h25-17h10)

Déçu par leur prestation au Wolf Throne Support en raison d'un son pas à la hauteur, j'avais vraiment envie que CENTURIAN, un des meilleurs groupes de brutal death des Pays-Bas (si ce n'est le meilleur), rattrape le coup à domicile. Manque de bol, ce ne sera pas le cas. Pourtant, le son était correct cette fois et Rob Oorthuis avait sorti sa superbe guitare étoile de mer. Mais, un peu comme sur le dernier album Contra Rationem, c'est le batteur Seth Van de Loo qui a gâché la fête. Sa technique de blasts fait qu'il frappe sa caisse claire trop mollement pour qu'on l'entende et l'ingé-son n'a pas daigné la remonter dans le mix pendant les séquences mitraillettes (95% du temps en somme). Et moi, des blast-beats sans caisse claire, ça m'énerve prodigieusement. J'ai donc passé le set des Bataves à soupirer. Et ce n'est pas la setlist qui allait me faire retrouver le sourire. Trop d'extraits de Contra Rationem, bon album mais loin des deux précédents vite passés en revue avec un seul extrait pour Choronzonic Chaos Gods (l'hymne "Hail Caligula!!!" en final) et deux pour Liber Zar Zax ("The Reading" et "Heading For Holocaust"). Ce qui devait être un massacre a donc une nouvelle fois tourné en pétard mouillé. (Keyser)

J’avais déjà vu les Hollandais au Wolf Throne Support Fest en mars à Paris et j’avais été globalement déçu. Ce concert n’était pas si mauvais mais le brutal death surpuissant et gavé de blast de CENTURIAN nécessite une sonorisation impeccable, ce qui n’avait pas été le cas. Pas de chance, à mon grand désarroi ce fut la même à Tilburg, même si la guitare lead était plus en avant qu’à Paris, cela n’a pas suffi à rétablir la balance pour profiter comme il se doit des riffs ultra véloces, techniques et inventifs qui ont fait la renommée du classique Liber Zar Zax. Autre point noir, le batteur que j’avais déjà trouvé en dessous des autres musiciens lors du concert parisien : le mec n’a pas l’air de se fouler pour suivre la cadence infernale imposée par la guitare et la basse. Résultat, un blast sans aucune puissance et un trigger de grosse caisse noyant tout le reste de la batterie... Bref, moi qui me faisais un plaisir d’offrir à CENTURIAN une seconde chance en live, je quitte la salle au bout de quelques titres pour occuper mon temps de façon plus constructive, malgré le bassiste live se déchaînant sur des morceaux joués à un tempo effréné. (KPM)

Setlist:

Thou Shallt Bleed For The Lord Thy God
Crown Of Bones
Sin Upon Man
The Reading (Zarzax Unto Zax)
Adversus
Judas Among Twelve
Feast Of The Cross
Heading For Holocaust
Hail Caligula!!!


GOROD (Main Stage, 17h50-18h35)

J'ai souvent vu GOROD en live. Mais depuis l'arrivée de l'ancien Zubrowska Julien Deyres au micro, mon engouement pour les Français a nettement chuté. La faute à un chant et une attitude pas vraiment death metal. Le dernier opus A Perfect Absolution, moins flamboyant, plus "facile", faisait aussi rentrer le groupe dans le rang. Si je restais toujours impressionné par le talent des guitaristes, il y avait toujours ce problème de frontman, très sympathique au demeurant, qui m'empêchait de savourer pleinement les concerts du combo bordelais. Pas cette fois. Je ne sais pas ce qui est arrivé au chanteur mais celui-ci a sorti une excellente prestation, avec un chant beaucoup plus growlé que d'habitude, moins typé core. Et tout de suite, on sent la différence! Impossible dès lors de rester insensible au show de GOROD qui en a mis plein la vue au public par son death metal moderne, mélange de technique, de feeling mélodique et de groove. Je ne le répéterai jamais assez, certaines lignes de tapping sont juste prodigieuses, un vrai régal! D'autant que le son est d'une pureté exemplaire, de quoi s'en mettre plein les oreilles sans modération! Les Français ont en plus joué beaucoup de morceaux de l'excellent Process Of A New Decline, l'album le plus mis à l'honneur, délaissant le petit dernier A Perfect Absolution qui n'aura eu le droit qu'à un seul extrait. GOROD n'oublie pas non plus Leading Vision, peut-être bien mon œuvre préférée de la formation, ainsi que le premier full-length Neurotripsicks, récemment réédité pour ses dix ans. Les spectateurs se sont également vus offrir le nouveau titre "Celestial Nature" que les Parisiens ayant vu le groupe en première partie de Morbid Angel l'année dernière connaissaient déjà. Même effet que la première fois, ça promet pour le futur album! Excellente surprise donc que ce set de GOROD et chapeau au frontman que j'ai assez critiqué pour le féliciter quand il réussit une telle performance. En espérant qu'il continue dans cette voie! (Keyser)

Setlist:

Here Die Your Gods
Diverted Logic
Harmony In Torture
The Path
State Of Secret
Celestial Nature
Birds Of Sulphur
Programmers Of Decline
Disavow Your God


KRONOS (Middle Stage, 18h35-19h15)

Faudrait peut-être que j'aille faire un tour à la Middle Stage, moi qui n'arrête pas de squatter la Main Stage! Surtout que c'est KRONOS qui enchaîne! Eh oui, samedi est la journée des Français qui cumulent trois groupes (GOROD, KRONOS et BENIGHTED que je n'iraient pas voir car ce style de brutal death ne me fait plus grand chose). Cocorico! Si le concert des Lorrains au Hellfest 2014 ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable (trop loin, trop de monde, son de merde...), celui-ci au Neurotic m'a mis une bonne grosse baffe! Avec un son tip-top bien que trop fort, ça change déjà beaucoup de choses! Et puis dans la fournaise de la Middle Stage, les conditions s'avèrent plus propices à un show de brutal death. Et quel show! Pas que les musiciens courent partout ou je ne sais quoi. Non, ici, les morceaux se suffisent à eux-mêmes. Qu'est-ce que c'est bon putain! On entend parfaitement les blast-beats, les riffs, les mélodies, les solos et le chant. Tout est nickel! En parlant de chant, Trivette m'a d'ailleurs pas mal impressionné. Grosse puissance! Un mot qui résume bien la prestation de KRONOS qui portait bien son nom en cette fin d'après-midi. Ça fait des années qu'on attend un nouvel album d'un des meilleurs groupes de brutal death français et ça commence enfin à se rapprocher puisque le groupe va sortir cette année la suite tant attendue de l'excellent The Hellenic Terror (2007!). KRONOS va gâter le public, qui lui a réservé un très bon accueil et n'a pas ménagé ses efforts, en lui offrant non pas un, non pas deux mais rien moins que trois nouveaux morceaux. Je peux vous dire qu'après les avoir entendus, je suis encore plus impatient d'écouter ce nouveau disque. Dans une veine similaire au brutal death intense et épique des Français mais j'ai senti une évolution plus mélodique, tout en gardant le niveau d'intensité indispensable. Ça m'a l'air fameux cette histoire! Bon par contre on n'approche de la fin du set et je dois me retirer pour bien me placer dans la Middle Stage. C'est que mes chouchous de DEAD CONGREGATION vont bientôt assombrir l'atmosphère. (Keyser)

Les Français de KRONOS me sont chers car ils ont sorti deux albums de brutal death de très haut standard, en particulier The Hellenic Terror qui est l’un de mes albums de chevet. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de les voir, alors j’espérais que le son de la moyenne salle serait à la hauteur pour rendre justice aux compositions travaillées du groupe. J’avais aussi une petite appréhension concernant le remplacement de Mike, le batteur originel au style et à la précision remarquables. Mes deux craintes se sont vite dissipées et j’ai pris mon pied : les riffs ultra brutaux et accrocheurs sonnent du tonnerre et Kevin Foley assure comme un pro derrière le kit. Je ne suis pas le seul à me péter la nuque en cadence sur les blasts et décharges de double pédale incessants, car le public est chaud bouillant. La voix puissante de Trivette fait son effet et le bonhomme ne faiblit pas en motivant sans cesse le public à se donner au maximum. Nous avons découvert 2 ou 3 nouveaux morceaux proprement excellents : plus mélodiques certes, mais ne perdant rien en efficacité. Vivement la sortie du nouvel album sur Unique Leader sous peu, ça commençait à faire long ! (KPM)


DEAD CONGREGATION (Main Stage, 19h15-20h00).

Je l'aurais attendu ce concert. Pas que c'était la première fois que je voyais DEAD CONGREGATION. Au contraire, je les croise de plus en plus. Ce devait ainsi être la cinquième fois. Mais j'attendais le concert parfait des Grecs, celui qui me transporterait dans les tréfonds les plus reculés de l'Enfer, dans les abysses les plus obscurs. Mes deux premières rencontres live avec le groupe s'étaient soldées par des déceptions à cause du son. Puis, chaque prestation s'était révélée meilleure que la précédente. Celle de Paris fin 2014 touchait presque au but. Mais le Saint-Graal, ce fut là, maintenant, sur la Main Stage, entre 19h15 et 20h00. Le concert parfait, enfin. Un son incroyable, très proche de celui sur album, qui permet de se délecter de toutes les subtilités de la musique des Hellènes. Une attitude scénique peu mobile mais qui en impose. Une machine à blaster à la batterie. Un growl profond et puissant qui force le respect. Et puis ces morceaux de dingue, le death metal dans toute sa beauté noire, la quintessence du genre. Pendant trois quarts d'heure, je suis dans un autre monde. Je ferme les yeux et lève le poing, emporté par la puissance et l'aura de la musique. "Promulgation Of The Fall" vers la fin, montée en puissance dantesque qui me colle des frissons à chaque fois. Puis le magistral, l'implacable "Teeth Into Red" sur lequel DEAD CONGREGATION finit toujours ses sets, dernière démonstration de furie blasphématoire avant de laisser une salle dévastée mais heureuse. L'un des concerts les plus marquants de ma vie. Ouais, rien que ça! (Keyser)

J’ai dû partir avant le dernier titre de KRONOS pour me placer idéalement pour LE groupe que j’attendais le plus du festival. DEAD CONGREGATION, un nom qui pue la classe ; « Pray for Total Death », une sentence qui pue la classe ; une attitude scénique et des artworks qui puent la classe ; bref vous avez compris, une vraie entité artistique intouchable. Pour être clair d’entrée, le dernier méfait des Grecs Promulgation Of The Fall est pour moi le meilleur album de death metal des 15 dernières années et Keyser ne me contredira pas. J’avais déjà fini à genoux lors de leur passage à Paris en décembre, j’étais alors persuadé que la sonorisation parfaite du 013 allait définitivement me faire oublier ma première rencontre avec eux en live qui avait été plus que décevante au Hellfest 2013 à cause d’un sono plus que merdique. « Lucid Curse » lance le set et nous rappelle au bon souvenir de l’EP qui était déjà excellent pour une première production. S’en suit un méli-mélo de titres des deux albums dont mon préféré « Immaculate Poison » qui me noud l’intérieur et me fait craquer nerveusement lors de la montée jusqu’à l’explosion d’un solo viscéral. Puis arrive le moment que tout le monde attend, le déjà culte triptyque d’ouverture de Promulgation Of The Fall qui commence sur le blast le plus méchant possible… « Only Ashes Remain » puis le morceau titre s’enchaînent donc, et alors que l’on attendait « Serpentskin », on constate qu’il y a eu remaniement de la setlist : à la place, c’est l’hymne du groupe « Teeth Into Red » qui retenti. Ce morceau est idéal pour clore un set en beauté les bras levés vers des cieux noirs et tourmentés, dommage que la partie des chants grégoriens ait été coupée aussi, ça aurait rendu un concert déjà magistral encore plus marquant. DEAD CONGREGATION déclaré vainqueur haut la main alors qu’il reste un jour et demi. All hail the new king of death metal you know. (KPM)

Setlist:

Lucid Curse
Schisma
Quintessence Maligned
Vanishing Faith
Immaculate Poison
Subjugation
Only Ashes Remain
Promulgation Of The Fall
Teeth Into Red


ORIGIN (20h40-21h30)

Heureusement, rien qui m'intéresse tout de suite après DEAD CONGREGATION. Je ne sais pas si j'aurais pu de toute façon. Ce sera donc à ORIGIN que l'on confiera la dure tâche de succéder aux Grecs sur la grande scène. J'avais toutefois pas mal d'espoir en souvenir de ce concert incroyable dans cette même salle en 2010 où les Américains avaient tout explosé, bien aidés par un son cristallin. Une performance qui ne sera pas rééditée ce soir. Pire, le show m'a fait de la peine. Je n'ai jamais été un dingue d'ORIGIN, même pendant leur meilleure période, mais je reconnaissais un talent certain pour leur technique incroyable et leur brutalité sidérante. Mais depuis deux albums, ORIGIN déçoit même ses plus grands fans. Moins d'intensité et plus de facilité, tout le contraire de ce que représente le combo. C'est exactement ce qu'il s'est passé ici. Déjà, le son était loin d'être aussi net que pour le combo précédent. Disons-le carrément, il était dégueulasse! Comme souvent, trop de basse et pas assez de guitare. Ça va que Mike Flores est un fou furieux sur son instrument (il faut le voir pour le croire!) mais je n'ai quasiment pas entendu un sweep de Paul Ryan! Plutôt fâcheux! Par contre, j'ai entendu des choses que je n'aurais jamais pensé entendre pendant un gig de ORIGIN. Mais qu'est-ce que c'est que tous ces bass drops de merde?! BENIGHTED, c'est pourtant après qu'ils jouent!? ORIGIN s'est mis au slam death ou au deathcore?! C'est parfois l'impression que j'avais tant je ne reconnaissais pas le groupe, dont la setlist fut trop axée sur ses deux derniers opus, les plus mauvais et moins "originesques". Heureusement, le désastre ne fut pas total, notamment grâce à un Jason Keyser toujours aussi remuant et bavard. Il rendra d'ailleurs hommage à cette dernière édition du Neurotic en lançant un wall of death. Et si certains passages faisaient rire jaune, d'autres ne faisaient pas du tout rigoler. C'est sur ce genre de séquences ultra rapides aux blasts supersoniques de l'impressionnant John Longstreth que j'ai pu retrouver le ORIGIN qui m'avait mis une telle claque il y a cinq ans. Trop peu souvent malheureusement pour ressortir de la Main Stage avec le sourire, remplacé par une moue perplexe. (Keyser)

Le concert « what the fuck » de ce Neurotic 2015. Je ne vais pas commencer à expliquer pourquoi je considère ORIGIN comme un des meilleurs groupes des années 2000, ni comment ils ont repoussé les limites de la brutalité grâce à leur album Antithesis. Ce que je peux dire par contre, c’est que les dieux vivants du brutal death technique ont pas mal changé de style sur leurs deux derniers albums, et ce pour le pire – exception faite de « Saligia » qui est indéniablement à placer dans le top 5 de leur discographie si on veut jouer au Hit Machine. Le groupe a décidé de jouer plein de titres pourris du dernier album que je n’ai même pas pris la peine d’écouter plus de 2 minutes. Fort heureusement nous avons eu droit à des classiques comme « Aftermath », « Portal » et « Reciprocal » pour redresser la barre. Et « Saligia » bordel de merde ! ORIGIN sont des dieux vivants comme je le disais, sauf le petit Jason Keyser qui lui est en charge de chauffer le public ce qu’il fait très bien, même si j’ai trouvé le « silent wall of death » complètement naze... Une impression mitigée à cause de la setlist douteuse – il y a un titre en particulier que je ne connaissais pas qui m’a vraiment fait penser qu’ORIGIN avait pété un câble en composant ça tellement il n’avait rien à voir avec le style originel du groupe – mais aussi du son complètement pété les 15 premières minutes. Allez, je ne veux pas dire plus de mal d’un groupe qui a marqué mon entrée dans le metal extrême, verre à moitié vide dirons-nous... (KPM)

Setlist:

All Things Dead
Thrall:Fulcrum:Apex
Expulsion Of Fury
Implosion Of Eternity
The Absurdity Of What I Am
The Aftermath
Redistribution Of Filth
Disease Called Man
Saligia
Reciprocal
Evolution Of Extinction
Portal
Unattainable Zero


BLOODBATH (Main Stage, 22h15-23h15)

Ce n'est pas le set bizarre de ORIGIN qui va tout remettre en question. Ce samedi reste une grosse journée. La preuve, on ne se rend compte que maintenant que c'est déjà bientôt fini puisque c'est la tête d'affiche BLOODBATH qui prend possession d'une Main Stage bien garnie pour un groupe très populaire. J'ai pourtant lâché le all-star band suédois après l'excellent Nightmares Made Flesh, déçu par les extraits de The Fathomless Mastery. Ceux du petit dernier Grand Morbid Funeral m'ont bien plus convaincu mais je n'ai pas fait l'effort de me procurer la bête. Du coup, c'est un peu en touriste que je me présentais devant BLOODBATH, avec l'interrogation de savoir si j'allais apprécier tous ces morceaux que je ne connaissais pas et si les extraits de Nightmares Made Flesh allaient me rappeler de bons souvenirs. Je n'ai pas mis longtemps à trouver la réponse. BLOODBATH, c'est une machine, composée de musiciens expérimentés, et ça se sent. Quel show! Quel son! Ceux qui doutaient de Nick Holmes de Paradise Lost dans le rôle de nouveau leader du bain de sang ont dû être convaincus. Paré d'une tenue de moine, le visage maquillé de noir et comme tuméfié, l'Anglais va mener la messe noire de main de maître. Une ambiance bien dark, représentative de la pochette du dernier album, assez rare pour du pur death metal suédois old-school, les Scandinaves ayant été un des premiers combos à ressortir la HM-2 du placard. J'adoube sans problème les morceaux de Grand Morbid Funeral qu'il faudrait vraiment que je me procure. Quant aux vieux titres, ils réussissent à réveiller en moi les souvenirs de la découverte du groupe, une grosse claque à l'époque. "Cancer Of The Soul", "Soul Evisceration" (décidément, l'âme prend cher!) et le hit mid-tempo "Eaten" en rappel, que du lourd! Les extraits encore plus anciens de Breeding Death et Resurrection Through Carnage font aussi leur petit effet. Très vite, ce show de BLOODBATH se transforme en véritable récital et fait oublier le show pourtant costaud de la tête d'affiche de la veille, ENTOMBED A.D.. (Keyser)

Ça fait 15 ans que les « stars » qui forment BLOODBATH portent le flambeau de la scène suédoise old school pour qu’elle ne tombe pas dans l’oubli après le passage aux années 2000. Si j’ai pas mal écouté les deux premiers longue-durée il y a quelques années, surtout le tubesque Nightmares Made Flesh, ça fait un moment que je n’ai plus suivi les Suédois. Impossible de rater ce concert cependant pour ne pas passer à côté d’un show efficace et violent, ce qui fut le cas, d’autant plus que je ne les avais jamais vus. On pouvait entendre beaucoup de doutes au sujet du nouveau chanteur Holmes, il a fait fermer bon nombre de bouches ce soir-là malgré une attitude un peu nonchalante et une tenue particulière : moi j’ai aimé la bure de prêtre en tout cas. Difficile de passer après Tägtgren et Akerfeldt mais il s’en sort très bien avec des growls surpuissants et une alternance plus criarde limite black pour donner un peu de relief. Pas besoin de décrire le style de BLOODBATH en plus de trois mots : brutal, direct, remuant. Rien à dire sur la prestation non plus, les Suédois envoient une setlist en béton avec que des morceaux qui tâchent dont « So You Die », « Cancer Of The Soul », « Soul Evisceration » et le très Wheretheslimelivesque « Mock The Cross » avant que le groupe ne quitte la scène... Pour nous faire le coup du rappe... À ce moment-là tout le monde sait ce qui va nous tomber sur le coin de la tronche et nous sommes servis. L’hymne death metal « Eaten » est repris en cœur tandis que les nuques s’échauffent mortellement, puis le set se termine sur « Cry My Name » au lead entêtant... Les mecs quittent la scène pour de bon cette fois, mais avec grande classe sur la partie instrumentale finale de « Left Hand Path » pour le clin d’œil aux grands anciens. (KPM)

Setlist:

Let The Stillborn Come To Me
Mental Abortion
So You Die
Breeding Death
Anne
Cancer Of The Soul
Weak Aside
Soul Evisceration
Unite In Pain
Like Fire
Mock The Cross

Rappel:
Eaten
Cry My Name


JIG-AI (Middle Stage, 23h15-00h00)

Il ne reste qu'un groupe pour finir ce samedi. Pas forcément fan de goregrind, je décide tout de même d'aller zieuter les trois dingos tchèques fans de Hentai, par pure curiosité. Bien m'en a pris car c'était assez énorme. Entre les zicos déchaînés sur scène, le public débile qui fait n'importe quoi et n'hésite pas à monter à vingt sur scène ou encore les explosions de confettis, le show de JIG-AI fut des plus festifs. Il faut dire aussi que le goregrind des Slaves ne ressemblent pas à rien comme celui inaudible de Last Days Of Humanity ou ne se contente pas de groover pépère comme Cock & Ball Torture. Non, JIG-AI ça envoie sévère, une vraie foire aux blasts et quand ça lève le pied, c'est pour mieux te ruiner les cervicales. On n'est plus dans un trip à la Dead Infection, ce qui me va très bien. Le son est en plus parfait pour le style. Le trio enchaîne donc ces petites tueries de une à deux minutes dont "Human Tofu", le seul morceau dont j'ai compris le titre, ne s'arrêtant que pour remercier le public de l'accueil et lui demander tout de même de ne pas rester squatter la scène trop longtemps pour laisser d'autres personnes monter. Voilà un set à la fois fun et brutal, idéal pour clôturer cette belle journée. (Keyser)

Histoire de finir en « beauté », voilà LE groupe goregrind du festival – d’ailleurs le seul groupe du genre que je « considère en tant que tel » même si je n’en connais pas tant que ça ; et bravo si tu as capté la référence – alors je vais la jouer goregrind : tchouka tchouka, confettis, lapin, gruik gruuuuik, vache, bite à l’air, trop de monde sur scène le chanteur demande du « turnover » mdr, deux mecs l’un sur l’autre en stagedive, ça sent la sueur, tout le monde rigole, un gros CON avec sa capuche ses lunettes de soleil et sa veste à patchs de trve qui slamme, bière, pédalo sur scène, bière encore, pogo, bière par terre, une meuf 100% JAILBAIT en soutif qui danse sur scène, slam part, tout le monde devient gogole, le bassiste essaye de dégrafer le soutif de la meuf pendant qu’il continue de jouer, d’ailleurs en parlant de jouer JIG-AI ça déconne pas trop en live les mecs sont pas des marioles, j’ai mal à la cheville, cool un mec avec un t-shirt Nekrofilth, ça blaste dans tous les sens, je dis au mec avec le t-shirt Nekrofilth qu’il est cool son t-shirt Nekrofilth, c’est la fin du morceau mais les gens continuent de danser, le mec au t-shirt Nekrofilth me donne le flyer d’un fest de grind pendant le morceau suivant, tout le monde est gogole niveau maximum maintenant, le concert est fini, c’était n’importe quoi. (KPM)


Si le premier jour avait été sympathique mais pas mémorable, ce samedi fut d'un autre niveau. Quelques déceptions (CENTURIAN, ORIGIN) mais surtout de bonnes grosses mandales (DEAD CONGREGATION très loin devant, DISAVOWED, GOROD, KRONOS, BLOODBATH et JIG-AI). Dire que dimanche va être la journée la plus intense avec un enchaînement quasi continu, ça promet! (Keyser)

DOSSIERS LIES

Neurotic Deathfest 2015
Neurotic Deathfest 2015
Mai 2015
  

2 COMMENTAIRE(S)

cherokkee citer
cherokkee
30/05/2015 12:24
Dead Congregation, qu'est-ce que je suis jaloux... déjà que je les ai ratés en décembre 2014 et que le concert du WolftThrone 2013 était une tuerie absolue, j'ai envie de planter des clous dans la main en lisant cette chro.
Sagamore citer
Sagamore
14/05/2015 17:35
Ha ha ha, la partie sur Jig-Ai ! Sur disque c'est surpuissant, le batteur est un monstre. Leur autre groupe, Pigsty, est assez terrible également.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Neurotic Deathfest 2015 - 2ème Jour
plus d'infos sur
Bloodbath
Bloodbath
Death Metal - 1998 - Suède
  
Centurian
Centurian
Brutal Death - 1997 † 2015 - Pays-Bas
  
Contrastic
Contrastic
1993 - République Tchèque
  
Dead Congregation
Dead Congregation
Death Metal - 2004 - Grèce
  
Disavowed
Disavowed
Brutal Death Technique - 2000 - Pays-Bas
  
Gorod
Gorod
Death Technico-Mélodique - 2005 - France
  
Jig-Ai
Jig-Ai
Grindcore/Goregrind - 2005 - République Tchèque
  
Kronos
Kronos
Brutal Death - 1994 - France
  
Origin
Origin
Death Metal - 1997 - Etats-Unis
  

voir aussi
Neurotic Deathfest 2015 - 1er Jour
Neurotic Deathfest 2015 - 1er Jour
Le 17 Avril 2015 à Tilburg, Pays-Bas (013)
  
Neurotic Deathfest 2015 - 3ème Jour
Neurotic Deathfest 2015 - 3ème Jour
Le 19 Avril 2015 à Tilburg, Pays-Bas (013)
  

Condor
Unstoppable Power
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique