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Neurotic Deathfest 2015 - 1er Jour

Live report

Neurotic Deathfest 2015 - 1er Jour Devourment + Entombed A.D. + Korpse + Morgoth + Nader Sadek + Sinister + Soulburn + Unfathomable Ruination
Le 17 Avril 2015 à Tilburg, Pays-Bas (013)
Putain quatre ans! Quatre ans que je n'étais pas retourné au Neurotic Deathfest que j'avais pourtant enchaîné 3 ans de suite avec plaisir entre 2009 et 2011. Il était vraiment temps de mettre un terme à cette trop longue absence. D'autant que l'édition 2015 était immanquable avec une des plus belles affiches proposées par le festival indoor néerlandais depuis sa création. Entombed A.D., Bloodbath, Obituary, Dead Congregation, Devourment, Mass Infection, Sinister, Immolation, Morgoth, Internal Bleeding, Origin, Kronos, Internal Suffering et j'en passe, la liste impressionne et confirme si besoin en était que le Neurotic Deathfest reste LA référence death metal en Europe.

Ce Neurotic 2015 au line-up prestigieux prendra une dimension encore plus exceptionnelle quand, arrivés au 013, cette salle géniale qui sert de maison au festival depuis de nombreuses années, nous apprenons dans le livret offert à tous les participants qu'il s'agit de la toute dernière édition du festival. L'organisateur Ruud Lemmen explique en effet qu'il a atteint tous ses objectifs, qu'il a pu faire jouer à peu près tous les groupes qu'il souhaitait et qu'il ne souhaite pas se répéter. On ne l'avait pas vu venir celle-là! Gros coup dur que cette annonce mais il va falloir digérer et savourer comme jamais ces 3 jours. Et ça commence maintenant! (Keyser)


Il a fallu attendre 2015 pour que je fasse mon premier Neurotic Deathfest à Tilburg aux Pays-Bas, la référence européenne en matière de festival metal extrême indoor. Bien m’en a pris car malheureusement nous apprenons dès la lecture du programme officiel que ce sera la dernière édition, les organisateurs ayant fait le tour de tous les groupes qu’ils souhaitaient faire jouer après 12 ans d’existence. Le cadre est très accueillant car le complexe 013 où se déroule le fest se trouve en plein centre de la ville, adjacente à plusieurs rues remplies de bars et restaurants divers où la foule metalleuse a pris ses quartiers tout en cohabitant paisiblement avec les locaux. Accompagné de l’infatigable Keyser qui malgré son âge certain est toujours aussi vaillant, et d’un autre CON dont je tairais le nom, nous avons pu profiter d’un bungalow grand luxe dans un camping à 10 bornes de la ville – peuplé de lapins sauvages en plus – pour reposer nos carcasses saoules après les concerts et faire des grasses matinées car les concerts ne commencent qu’en début d’après-midi, ce qui est assez gourmand quand on a l’habitude des rushs non-stop du Hellfest. J’ai pris le temps de tester les terrasses des bars aux alentours sous un soleil éclatant et de me familiariser avec les différentes scènes en cette première journée, car les groupes à l’affiche n’étaient pas les plus attractifs pour moi. (KPM)


SOULBURN (Main Stage, 18h00-18h40)

Pas très bien d'ailleurs, surtout à cause du son. Beaucoup trop de basse, guitares inaudibles. Musicalement, on a aussi connu mieux. Il est vrai que le death metal old-school teinté de black des Néerlandais, marqué par des rythmiques binaires ultra répétitives ou des mid-tempos lourdingues, ne transcende pas vraiment. Le quatuor fait en plus preuve d'un immobilisme quasi total sur scène. Bref, il n'y a rien à voir et pas grand chose à entendre. Néanmoins, le rejeton caché d'Asphyx (Eric Daniels à la guitare, Bob Bagchus à la batterie) ne me fait pas une si mauvaise impression. Je ne sais si c'est le retour dans cette Main Stage très commode du 013 qui me colle la banane mais je ne trouve pas le set de SOULBURN désagréable malgré ces circonstances pas faciles. Du groove s'en dégage, ainsi qu'une atmosphère assez sombre, doublés d'une efficacité certaine. Du coup, sans trouver ça fou (difficile de juger de toute façon avec cette bouillie sonore!), je me prends à taper du pied et secouer la tête pendant les 40 minutes du show qui passe plutôt vite. Appelons ça l'indulgence de début de soirée! (Keyser)

Setlist:

Crypts Of The Black
Under The Rise Of A Red Moon
Absinthesis
Hymn Of The Forsaken
Claws Of Tribulation
Hellish Entrapment
In Suffocating Darkness


KORPSE (Middle Stage, 18h40-19h10)

Après avoir regardé les Hollandais de SOULBURN ouvrir le festival et m’être fait chier pendant 5 minutes par la même occasion, je préfère m’éclipser et attendre le prochain groupe. Je me laisse du coup guider sans grande conviction pour voir KORPSE, groupe lui aussi hollandais, que l’on m’a décrit comme pratiquant un slam death assez basique. Effectivement, difficile d’en dire grand-chose, et surtout rien de plus que ce qui est déjà implicite quand on parle de slam : c’était pataud, pas réfléchi pour un sou mais « bien exécuté » pour le coup. Le batteur notamment a déployé beaucoup d’énergie derrière son kit pour donner du peps à un set qui se trouve en définitive être plaisant pour tout le monde si j’en crois les réactions du public, participant activement à l’envahissement de la scène. Une mise en bouche sympathique mais sans grand intérêt musical en somme. La chose la plus notable est le fait que le batteur est en réalité le sosie de Tahiti Bob. (KPM)


MORGOTH (Main Stage, 19h10-19h50)

Placement étrange pour un groupe de ce calibre que de jouer si tôt et si peu longtemps. Au moins, ils sont dans la grande salle! Il faut dire aussi que le line-up des Allemands n'a plus grand chose à voir avec la période dorée (1988-1991) du combo reformé en 2010 puisque seul le guitariste Harald Busse a survécu. Même le chanteur Marc Grewe a déserté l'année dernière, remplacé par l'imposant frontman de Disbelief, Karsten Jäger. Avec en plus un nouvel album, Ungod, en demi-teinte, j'avoue que mon excitation de voir MORGOTH pour la première fois n'était pas franchement au plus haut. Et effectivement, la prestation des Teutons ne m'a pas bouleversé. Seuls les extraits de Cursed ("Sold Baptism" et "Body Count" pour un set qui partait bien, puis "Isolated" en final), ainsi que la bonne vieillerie thrashisante "Burnt Identity" ont su me faire bouger un peu, malgré un son bien meilleur que pour SOULBURN. Les titres de Ungod ("Snakestate", "Traitor" et "Nemesis") ne sont pas mauvais mais trop mollassons et réchauffés pour que j'en retire un vrai plaisir. Pour ça, il n'aurait fallu jouer que des extraits des deux EPs et du premier full-length! Félicitations en tout cas au nouveau vocaliste qui s'en est très bien sorti avec ses growls arrachés très proches des lignes originelles. (Keyser)

Setlist:

Sold Baptism
Body Count
Snakestate
Burnt Identity
Traitor
Nemesis
Under The Surface
Isolated


NADER SADEK (Main Stage, 21h10-20h50)

Bizarrement, je n'ai jamais suivi ce projet qui a pourtant réuni pas mal de personnalités du metal extrême (Steve Tucker, Rune Eriksen, Flo Mounier, Novy, Travis Ryan...) et dont je n'ai entendu que du bien. Ce sera donc l'occasion de découvrir. Le line-up a été depuis grandement remanié, avec notamment Hannes Grossmann (Blotted Science, ex-Obscura) à la batterie, Bobby Koelble (ex-Death) à la guitare et Seth Van de Loo (Centurian, Severe Torture) au chant, poste occupé aussi par Nader Sadek lui-même sous sa perruque d'homme bestial des cavernes. Car NADER SADEK, ce n'est pas que de la musique mais tout un concept. J'ai pu m'en apercevoir en entrant dans la salle où plein de branches d'arbres effeuillées trônaient un peu partout sur la scène. Le décor est planté (haha!)! Les musiciens (sans bassiste!) feront ensuite leur entrée le visage et les bras barbouillés de faux pétrole. Plutôt réussi visuellement! Musicalement par contre, ce n'est pas grâce à ce concert que j'ai pu apprendre à connaître le groupe. Le son était en effet abominable. Que de la grosse caisse, de la basse et quelques hurlements par-dessus, résultant en un brouhaha incompréhensible qui m'a vite saoulé. Dommage parce que ça avait l'air vraiment bien, mais quand on ne connait déjà pas les morceaux d'un style complexe et technique comme le brutal death, c'était mission impossible que de prendre son pied. (Keyser)

Setlist:

Nigredo In Necromance
Deformation By Incision
Sulffer
Of This Flesh (Novus Deus)
Descent
Entropy Eternal
Carrion Whispers
Petrophilia


UNFATHOMABLE RUINATION (Middle Stage, 20h50-21h20)

Décidément, ce n'était pas le jour du bon son en ce vendredi! J'avais un autre souvenir du 013! J'attendais pas mal de la prestation de UNFATHOMABLE RUINATION qui a su dès son premier album se démarquer dans cette scène brutal death moderne aussi médiocre que saturée grâce à une approche bien plus musicale, tout en restant très bourrin. Des vrais riffs et des vraies mélodies portés par du blast et du groove. Leur EP Idiosyncratic Chaos 2-titres en 2014 continuait dans la même voie. Malheureusement, le son étant totalement infâme, je n'ai rien compris de ce que jouaient les Anglais (plus un Italien en la personne de Federico Benini, également bassiste live pour Centurian qu'on croisera le lendemain)! On se rend bien compte en voyant les doigts des musiciens qu'il y a du niveau mais ce n'est que du bruit qui en ressort. Seul la batterie s'en sort pas trop mal. On peut donc au moins savourer les blast-beats. Pas suffisant toutefois pour passer un vrai bon moment et ce malgré la sympathie que dégagent les membres, notamment le frontman petit mais large Ben Wright (Fleshrot) et sa dégaine rigolote de deathcoreux à short et casquette qui en aura fait des allers-retours sur cette Middle Stage que j'avais jusqu'ici boudée car les deux précédents groupes ne m'intéressaient pas (Korpse et son slam death bébête, Regurgitate Life, one-man band à la Dying Fetus plutôt sympa mais déjà vu). Du coup, je ressors de là déçu en espérant recroiser ce putain de bon groupe dans de meilleures conditions. (Keyser)

Des Anglais je connaissais surtout leur dernier EP en date ainsi que quelques titres de leur album Misshapen Congenital Entropy ayant fait bonne figure dans les bilans 2012. UNFATHOMABLE RUINATION officie dans un registre brutal death ponctué de quelques ralentissements slam et surtout de riffs techniques accrocheurs qui les placent au-dessus de bon nombre de formations plus limitées à ce niveau-là. Malheureusement, ce qui est le plus ressorti en live sont les parties plus balourdes et classiques à cause d’un son de guitare lead faiblard. Une prestation sans plus et peu marquante après coup même si je vous conseille tout de même de vous pencher sur leur discographie et de vous faire votre propre opinion si vous avez l’occasion de les croiser sur les planches. (KPM)


DEVOURMENT (Main Stage, 21h20-22h00)

Jusqu'ici, cette première journée de la dernière édition de Neurotic avait du mal à démarrer, surtout à cause du son inhabituellement mauvais. J'allais jusqu'à me demander si on ne se dirigeait pas vers un vendredi pourri. Déjà que c'est une journée tronquée et amputée de la plus petite scène! Remarquez, quand j'y avais mes habitudes, le festival ne se tenait que sur deux jours donc je ne me plains pas d'un peu de rab. Pour l'instant en tout cas, ça ne veut pas décoller. Mais ça c'était avant. Avant que DEVOURMENT ne se pointe et atomise toute l'assistance. Oubliés les deux derniers albums bof bof des Américains car les anciens sont de retour. Si Brian Wynn (Meshiha) n'est toujours pas là, Brad Fincher s'est rassis derrière son kit et Ruben Rosas a lâché sa guitare pour reprendre le micro délaissé par Mike Majewski, plus dans le coup. La guitare est tenue par Chris Andrews (qui nous ressortira son masque de cheval), auparavant chargé de la basse, désormais tenue par Dave Spencer (Meshiha). Une sorte de retour à l'ancienne qui allait forcément amener une setlist old-school. Ça n'a pas loupé avec que du Molesting The Decapitated, LE chef d'œuvre des Texans et l'instigateur de tout un courant brutal slam death plus ou moins apprécié. Un "Festering Vomitous Mass" direct dans la gueule pour commencer, bim! "Postmortal Coprophagia" ensuite, et la boucherie continue! Quel son de porc! DEVOURMENT en impose comme jamais. Ruben Rosas ne bouge pas beaucoup mais entendre ses vocaux putrides ultra-gutturaux suffit à notre bonheur. Le clou du spectacle viendra sur un "Fucked To Death" d'une brutalité sidérante. On est à la fois écrasé par des riffs groovy monstrueusement gras et rendus fous par des parties rapides épileptiques complètement dingues. Le public s'en donne à cœur joie, c'est le bordel dans le pit, même si ces circle pits en tournant en rond lentement et agitant les bras m'énervent (mais cassez-vous la gueule putain!). Et puis déjà la fin sur "Babykiller", LE tube du combo et seul morceau non tiré du premier album. Foutre Satan, quel show, bien que trop court! J'ai rarement assisté à une telle démonstration de brutalité. Je vais avoir du mal à m'en remettre! (Keyser)

Haïssez-moi : j’ai vu DEVOURMENT, la légende du slam death US jouer un set composé uniquement de titres de Molesting The Decapitated, emmené par Rosas le premier chanteur et chouchou des fans ; et ça ne m’a pas fait plus d’effet que ça. Pas que le concert était mauvais, bien au contraire j’y viendrai, mais ces considérations me passent au-dessus de la tête étant passé à côté de leur discographie jusque-là. J’avais écouté Butcher The Weak et le premier album quelques jours avant le festival, mais je n’ai jamais porté plus d’intérêt que ça aux Texans, surtout après avoir été dégoûté par la vidéo de notre cher lecteur Lmkt qui reprend « Butcher The Weak » à la batterie. Mais allez, ne crachons pas dans la soupe car le fait est que le set de DEVOURMENT fut une réussite. Effectivement, on ne m’avait pas menti, Rosas envoie le bois au chant avec une grosse présence sur scène sans pourtant être très mobile. Il suffit juste de le voir growler comme une bête pour comprendre qu’il est l’homme de la situation. Les autres musiciens jouent à fond de caisse sans aucun problème et le son de grande qualité de la salle permet d’éviter ce qui aurait pu être un vrai massacre vu la densité des morceaux joués. Je n’aime pas trop ce terme qu’on emploie à toutes les sauces, mais il faut bien admettre que le seul adjectif pouvait désigner ce live est « gras ». Le public s’en donne d’ailleurs à cœur joie en étant plus débile que jamais : c’est comme si le QI général s’était liquéfié au son de la musique putride balancée par le groupe. Le bodybuilder qui sert de guitariste – apparemment bassiste jusqu'alors – participe d’ailleurs à l’effort en enfilant plusieurs masques, entre une espèce de cagoule miteuse/sac à patates digne de l’Épouvantail et un masque de cheval en plastique... On sait s’amuser dites donc ! Le bougre remue sa masse corporelle et balance sa guitare dans tous les sens ce qui a attiré mon regard les ¾ du concert, me laissant juste le temps d’écouter Rosas faire un petit speech durant lequel il fustige le slam typé deathcore. Qu’attendre de plus de DEVOURMENT sur scène qu’un gros slam death sans concession et assumant à 100% sa pachydermie latente ? Honnêtement je n’en sais rien et je m’en contrefous. (KPM)

Setlist:

Festering Vomitous Mass
Postmortal Coprophagia
Choking On Bile
Self Disembowelment
Fucked To Death
Devour The Damned
Shroud Of Encryption
Babykiller


SINISTER (Middle Stage, 22h00-22h40)

Il va pourtant falloir car l'un de mes groupes de death metal préférés enchaîne tout de suite sur la Middle Stage. Pourquoi un groupe de la trempe de SINISTER, surtout chez lui, se retrouve à jouer 40 pauvre minutes dans la salle ligue 2? Ça me dépasse un peu mais je m'en contenterais car les Néerlandais se font rare en live par chez nous. À la fin du set toutefois, j'ai compris, même si ça m'a fait mal, pourquoi le combo se retrouvait placé de la sorte. J'avais beaucoup aimé le concert de SINISTER à l'Eviscer Assault 2 l'année dernière à Nantes, tout en pointant du doigt une setlist trop moderne. Je vais faire la même chose, sans les points positifs. Alors certes, la troupe de Aad Kloosterwaard se montre toujours plus brutale. Mais, comme je le reprochais sur ma chronique du dernier album The Post-Apocalyptic Servant, la formation commence à tourner en rond avec ses morceaux bourrés de blasts toujours construits de la même manière. Le feeling old-school de la triplette sinistre gagnante Cross The Styx, Diabolical Summoning et Hate manque, de plus en plus. Là, les Bataves ne nous ont servi que des morceaux des deux dernières productions. Une honte! Pour la dernière édition du Neurotic, il fallait nous pondre un petit best-of du passé! Du coup, même si la plupart de ces titres sont appréciables et que le son s'est montré à la hauteur, j'ai été déçu du gig du groupe. Trop répétitif, même sur 40 minutes, et aucun titre old-school. J'ai en plus trouvé le père Aadie limité niveau chant, essayant d'avaler le micro pour compenser un manque de coffre comme le font souvent les chanteur de brutal death de la nouvelle génération. Pas beaucoup d'ambiance dans la fosse également, comme s'il s'agissait d'un groupe lambda sur scène. Mais il faut bien l'admettre, ce soir, c'était effectivement le cas... (Keyser)

Setlist:

My Casual Enemy
Transylvania (City Of The Damned)
The Macabre God
Blood Ecstasy
The Science Of Prophecy
The Masquerade Of An Angel
The Carnage Ending


ENTOMBED A.D. (Main Stage, 22h40-23h40)

Je n'attendais pas grand chose du show d'ENTOMBED A.D.. D'abord parce que les querelles de membres qui s'écharpent comme des vieux couples mariés me gavent. Mais surtout, parce que pour moi, ENTOMBED, c'est juste Left Hand Path et Clandestine, la suite death 'n roll ne me parlant pas du tout. Au final, j'ai plutôt apprécié le set de ENTOMBED A.D., mené par un L-G Petrov à l'humeur toujours aussi bon enfant. Les Suédois ont eu la bonne idée de jouer pas mal d'extraits des deux premiers albums de leur ancienne formation culte (six au total). Seulement deux titres de leur propre Back To The Front que je trouve sans intérêt. Le reste piochera dans plusieurs disques de ENTOMBED, en particulier Wolverine Blues, qui, s'il m'ennuie sur galette, passe mieux en live grâce à un groove très efficace. Bonne nouvelle aussi concernant le son, parfait en mode tronçonneuse huilée de Stockholm. Entendre des morceaux qui ont marqué toute une génération et enfanté d'un son si particulier encore en vogue aujourd'hui reste une expérience à ne pas rater. Il est vrai que j'ai rarement croisé les Scandinaves alors je ne vais pas bouder mon plaisir. De quoi finir ce premier jour sur une note que je n'attendais pas aussi sympathique. (Keyser)

Voilà clairement l’un des 2/3 groupes pour lesquels j’étais particulièrement chaud. Je rate malheureusement le premier morceau – une nouvelle compo de la mouture A.D. du groupe dont je n’ai même pas écouté l’album – à cause d’une virée gastronomique avec un camarade mais je me rattrape très vite en rentrant tout de suite dans l’ambiance. Facile je dois dire tellement ENTOMBED est le groupe de death metal le plus rock’n’roll qui soit et ce n’est pas le 3ème titre « Revel In Flesh » avec son riff d’ouverture complètement badass qui viendra me contredire. Même si j’aime beaucoup les albums de la période purement death metal des Suédois, ma préférence va à Wolverine Blues qui sent le gasoil et les joints de culasse à plein nez. Tant mieux pour moi puisque le sample « I am the way » annonce l’intro mythique à la batterie de « Eyemaster » suivi un peu plus tard par LE TUBE A HEADBANG « Out Of Hand » – sur lequel je n’oublie pas de me fouler une cheville, ce qui amusera beaucoup la Thrashoteam durant le weekend en tournant au bleu violacé et qui n’est toujours pas remise – puis « Wolverine Blues ». Le groupe n’oublie pas non plus le old school avec un petit « Left Hand Path » et « Supposed To Rot » pour ravir les fans de la première heure. L’alcool, l’excitation et l’adrénaline ayant pris pleine possession de mon corps à ce moment-là de la journée, j’ai surtout profité des riffs brise-nuques servis sur ce son de guitare « buzzsaw » made in Sweden ayant fait la renommée d’Entombed. Il semble que je n’étais pas le seul dans cet état d’esprit car c’est la première fois du festival que le pit est aussi violent, même s’il se dégarni au fil du concert – comme les crânes de Petrov et du batteur. En parlant de monsieur Lars-Goran d’ailleurs, il s’est plutôt bien tenu en ne mollardant pas par le nez à tout va comme à son habitude. Par contre il ne s’est pas privé pour montrer qu’il est toujours au top de sa forme malgré l’âge – cette voix de gros bide à bière nom de Dieu – et toujours aussi sympa ! Il manquait juste mes petits préférés « Full Of Hell » ou « Demon » mais on ne peut pas tout avoir et je pense que j’aurais fini amputé d’un pied s’ils avaient envoyé plus de groove que ce dont ils nous ont déjà gratifié. Aucun faux-pas dans la setlist passant en revue la quasi-totalité de la discographie bien remplie, nous avons même eu droit à l’imparable « Damn Deal Done » pour l’incartade sur To Ride, Shoot Straight And Speak The Truth largement sous-estimé. (KPM)

Setlist:

Pandemic Rage
I For An Eye
Revel In Flesh
Second To None
Eyemaster
Stranger Aeons
Living Dead
Out Of Hand
Chaos Breed
Wolverine Blues
Left Hand Path
Chief Rebel Angel
Supposed To Rot
Damn Deal Done
Serpent Speech


Il reste un groupe sur la Middle Stage mais TRIBULATION tournant de plus en plus mal, je préfère rester à taper la discute dans le hall d'entrée au son de grands classiques du metal balancés dans la sono par DJ Thijs (Severe Torture). Le bilan de cette première journée du vendredi est loin d'être parfait, pas mal de problèmes d'acoustique en particulier, heureusement résolus en deuxième partie, mais j'en reste plutôt satisfait malgré tout. Content d'avoir enfin vu MORGOTH même si ce n'est plus vraiment MORGOTH avec en plus une setlist moyenne et trop courte. Surtout, DEVOURMENT et son line-up old-schoolisé a tout retourné. Rien que leur prestation incroyable, d'une brutalité innommable, a fait d'aujourd'hui une réussite. Il en faudra toutefois plus pour faire de ce douzième et dernier Neurotic Deathfest un événement mémorable. Ça tombe bien, les deux jours suivants s'annoncent énormes. (Keyser)

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