Tsatthoggua - Hallelujah Messiah
Chronique
Tsatthoggua Hallelujah Messiah (Compil.)
Si, comme moi, en 1996, la pochette très Chienne de garde de Hosanna Bizarre avait attiré ton attention malsaine, alors tu connais déjà les vilains teutons SM de Tsatthoggua. Non pas qu’ils aient marqué le black metal au bout de cigarette allumée ou laissé une quelconque marque de fouet sur ton petit corps meurtri, mais leurs artwork très cuir, latex et collier à clous leur avaient offert une exposition particulière dans les 90’.
Hallelujah Messiah n’est pas un nouvel album mais une compilation destinée à tous ceux qui souhaiteraient s’ouvrir à des sonorités relativement violentes et découvrir, non pas les travaux « officiels » du combo allemand, mais jeter une oreille sur sa première demo (Siegeswille) et son seul et unique EP deux titres (German Black Metal) en version remastered. Soit, au total, 7 titres pour un peu plus de 22 minutes de musique sale.
Sans surprise, Siegeswille posait les bases de Hosanna Bizarre : un BM très violent, où le thrash occupe une place réelle comme la vitesse d’exécution (Heirs of Fire, Intrude into Immortality), cachet du groupe au travers des albums successifs. La voix éructe littéralement la haine (The Belief – The Lie, Heirs of Fire), comme un crachat au visage. La mélodie n’est pas absente mais elle sert tout au plus de leitmotiv, noyée dans un océan d’agression (Intrude into Immortality, Worm of Sin). Le son clair, ultra claquant, comme un fouet, sert cette ambiance particulière, ce d’autant que la batterie sonne à l’identique, avec une caisse claire très, très « sèche ».
Comme on le retrouvera sur Hosanna Bizarre, les petits arrangements sont déjà présents, comme ces samples menaçants de films d’horreur ou à suspense (Heirs of Fire), ces claviers plein d’emphase qui aèrent un peu la structure (Niemals Geboren, Intrude into Immortality) ou encore ce magnifique arrière-plan presque oriental sur Worm of Sin, le meilleur titre de la compil, brutal et entraînant à la fois. Les changements d’atmosphère également puisque dès Niemals Geboren, le son est plus lourd, la musique plus mid-tempo, plus mélangée au thrash / BM épileptique du combo, ce qui l’enrichit d’autant et brise un peu la monotonie de l’agression permanente ressentie.
Le EP German Black Metal permet de redécouvrir un groupe qui avait déjà fait ses preuves. L’agression est toujours de mise mais le son est bien meilleur et les compos plus maîtrisées. Status Stürmer avait ainsi eu l’honneur, pour les plus vieux cons d’entre nous, d’apparaître sur la compil’ Osmose culte World Domination II. Courtesan Mary Slut clôture cet effort sur une dernière agression pure, sans temps mort, dopée par une batterie inhumaine.
Hallelujah Messiah n’est pas la compil’ de l’année mais elle devrait permettre à ceux qui aiment jouer aux archéologues de découvrir ce que se faisait dans les années 90’ et, pour ceux qui avaient déjà fait la découverte, de s’envoyer un petit shot d’adrénaline sans autre ambition que de passer un bon petit moment.
| Raziel 25 Avril 2021 - 872 lectures |
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