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Tsatthoggua - We are God

Chronique

Tsatthoggua We are God
Tsatthoggua ne t’est pas inconnu si tu es femme ou homme de goût. Ma première rencontre avec eux remonte à la fac, en 1996, à l’occasion de leur premier LP acheté en K7, sans rien avoir écouté (la belle époque du bouche à oreille, du tape trading), simplement attiré par l’outrance crasse de sa pochette. Le BM très thrash d’Hosanna Bizarre, teinté d’ambiance sado maso, m’avait alors surpris, notamment par la violence ultra malsaine que dégageait le combo, à l’instar d’Impaled Nazarene dont il partageait aussi, du moins à l’époque, le son harsh. Trans Cunt Whip n’avait fait, deux ans plus tard, que creuser davantage encore ce sillon, sans en dévier d’un pouce sauf, peut-être, à éclaircir le son.

L’arrivée de We are God presque 30 ans plus tard sonne donc comme une sacrée surprise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que si le son s’est considérablement épaissi avec les années, s’il s’est densifié, la fureur du combo allemand reste intacte mais qu’elle s’exprime très différemment d’il y a 30 ans. A voir si on prend ou si on laisse.

Master Morality démarre ainsi sur un tempo élevé, avec un son chaud, enrobant mais aussi, plus rare chez le groupe, des ambiances de rupture, plus apaisées. Ce qui est gagné en respiration, en variation est en revanche perdu en sauvagerie et en ambiance glauque. C’est puissant, rapide et précis ; ce n’est plus malsain. Plus proche du death que du thrash/BM, le combo a changé d’identité. Vorwärts Vernichter et The Doom-Scrawl of Taran-Ish entreprennent un chemin identique, plus enragés encore mais toujours tournés vers un death plus techno, puissant mais au détriment, encore, des ambiances d’antan. L’ensemble est agréable, brutal et les structures sont chargées en informations variées et en variations. De ce point de vue, Tsatthoggua a largement progressé mais il y a perdu son identité, sa patte. Sans la pochette, qui rappelle de loin l’univers du combo, on ne saurait pas qu’on a affaire au groupe teuton.

Les compos, encore une fois, sont solides. L’ensemble est bien joué, il y a du relief, des tempi variés (The Doom-Scrawl of Taran-Ish et ses ondulations) et le son est carré et véloce. Mais ce n’est pas le son qui identifiait le combo, ce n’est pas cette approche harsh qui collait si bien avec les ambiances SM d’avant, qui les démarquaient. Le son est lourd mais lisse en même temps. Les compos sont travaillées, bien plus qu’avant, mais ont perdu tout de leur sauvagerie au profit de titres qu’on pourrait entendre ailleurs. Par exemple, I Drive my Dogs (to Thule) démarre sur une intro plutôt bien sentie mais déroule ensuite un propos plus convenu, sans exploiter l’incantation de départ. True Black Love et No Paradise for Human Sheep, dans le même esprit, développent des ambiances très particulières mais ruinées par une production très propre, trop propre et un propos bien trop linéaire.

Pire, on se surprend même à bailler, dès No Paradise for Human Sheep. Si le blast distillé de-ci de-là réveille parfois, les morceaux se trainent dans des schémas très classiques. Gloria Extasia pourrait figurer sur un album de God Dethroned ou un des derniers Marduk – et ce n’est pas un compliment dans ma bouche –. Dans le même esprit, les aspects ultra linéaires de Pechmarie, titre qu’on penserait directement tiré là encore de Viktoria de Marduk, ne sont pas à son avantage. We are God et son départ menaçant pouvait sauver la mise ; las, il se traîne lui aussi sans révéler d’aspérités dignes de ce nom.

Je n’ai pas été emballé, tu l’auras compris, par cette nouvelle mouture. Tsatthoggua a gagné en puissance, en vélocité et en technique. Il a perdu toute son identité sauvage et laissé ses couilles au fond d’un vieux string en vinyle oublié dans la machine à laver.

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Tsatthoggua
Black metal / Thrash / Death
2024 - Osmose Productions
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Tsatthoggua
Tsatthoggua
Black metal / Thrash / Death - 1993 - Allemagne
  

tracklist
01.   Master Morality
02.   Vorwärts Vernichter
03.   The Doom-Scrawl of Taran-Ish
04.   I Drive My Dogs (to Thule)
05.   True Black Love
06.   No Paradise for Human Sheep
07.   Gloria Extasia
08.   We Are God
09.   Pechmarie

Durée : 42:47

parution
31 Mai 2024

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