Vallendusk - Heralds Of Strife
Chronique
Vallendusk Heralds Of Strife
Enfin. Six mois ont passé pour cette année et voici mon premier véritable “coup de cœur” musical, une habitude à vrai dire avec Vallendusk depuis ma découverte en 2015 (merci Northern Silence).
Heralds Of Strife ou le quatrième album du groupe encore trop méconnu de Jakarta, trois ans après un fantastique
Fortress Of Primal Grace. Cela surprendra à chaque fois mais oui vous avez bien lu, les musiciens (quatuor identique depuis leur formation) sont bien Indonésiens malgré cette sonorité typiquement européenne et cette gravure occidentale tirée d’une œuvre du XIXème du peintre allemand Theodore Alexander Weber. Mettez votre casque haut de gamme offert grâce à votre épargne covid et laissez vous porter par ce déluge mélodique.
Les connaisseurs de la bande ne seront aucunement dépaysés, Vallendusk reprend ce qu’il avait laissé sur son excellent
Fortress Of Primal Grace, la balance atmosphérique “bucolique” penchant davantage vers un black metal mélodique avec un grand “M”, et c’est peu de le dire… Encore un travail de composition titanesque. 7 morceaux pour une heure de musique léchée à se délecter pendant des jours pour complètement se l’apprivoiser (d’où la nécessité du casque). Une cadence toujours aussi infernale, outre un tempo soutenu (entraînement sportif du batteur), un débit de riff mélodique à la minute juste hallucinant. Les adeptes seront comblés. Si je devais retenir quelques passages dans ce pavé, je pointerais le riff leitmotiv épique de “Immemorials in Eternal Slumber” et tout particulièrement l’imparable “Marching Ballad of the Unsung Ones”, patchwork et hommage sincère à la scène black metal norvégienne : Windir, Obtained Enslavement (son break à 5:38), Ulver. Juste parfait.
Trop “lumineux” pour cette étiquette “européenne du nord” pour certains (merci pour vos commentaires, les chroniqueurs en réclament), une critique qui ne m’était jamais venue à l'esprit. Ma foi, avec le début de l’été ça colle plutôt bien, flirtant avec le folk “dansant” (“Towards the Shimmering Dawn”) ou à la limite parfois du post-black (non ce n’est pas un gros mot) dans ses passages aériens, ses montées en cavalcade ou ses mélodies salvatrices en tremolo. Les émotions subsistent pourtant, le chant hurlé de Rizky gagnant encore en puissance et ces breaks crucificateurs toujours placés avec une précision chirurgicale sur chaque piste, sans exception.
Encore l’excellence donc ? Presque. Vallendusk réitère les tares de ses précédentes galettes. Malgré une musique affutée et transpirant le dur labeur (et la chaleur humide indonésienne), certains titres à l’exécution hors pair tireront encore sur la longueur (9 minutes pas forcément nécessaires, je pense à “Solivagant Heart”) et atténueront les effets d’autres moments. Clairement Vallendusk ne renversera pas l’échiquier du genre, le seul “exotisme” résidant dans le morceau “Ethereal Echoes of Devotion” débutant façon punk/rock californien (chant clair inclus) pour revirer vers un black metal plus traditionnel. De discrètes nappes de claviers viendront orner une musique déjà bien luxuriante, on ne fera pas la moue.
Vallendusk, vous ne connaissiez pas ? Oui le groupe est encore trop méconnu (quoiqu’on en dise l’absence sur les plateformes de streaming y joue aussi). Avec tout le respect que j’ai pour ce dénicheur de talent qu’est Northern Silence Productions, Vallendusk mériterait sincèrement un label plus imposant pour pouvoir convertir toutes ces âmes en mal de metal extrême mélodique. Peut-être moins de passages frissonnants et plus de longueurs que son aîné où le gap dans leur discographie était immense mais une qualité ici irréprochable (rien que “Marching Ballad of the Unsung Ones”). Du très haut de gamme.
| Mitch 4 Juin 2021 - 1906 lectures |
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