Knoll / Autolith - Knoll / Autolith
Chronique
Knoll / Autolith Knoll / Autolith (Split 12")
"Knoll brings the frenzied grind and Autolith brings the gloom. What more could you ask for ?" Un peu plus de la viande dans l'assiette, si possible !
C'est pour cette raison précise que je ne raffole pas de l'exercice du split album. Il permet certes de faire de belles découvertes, mais la trop faible durée accordée par le support laisse systématiquement sur sa faim. Mais bon, vu le pedigree de l'une des deux têtes présentes sur cette petite galette, gratifiée d'un somptueux visuel signé Ethan McCarthy (Primitive Man, Vermin Womb), je ne me suis pas trop fait prier.
Car si je découvre Autolith au travers de ce petit gueuleton sur cire noire, c'est la présence au menu de Knoll qui m'aura poussé à m'attabler. Auteurs d'un
"Interstice", galop d'essai sacrément bien torché, paru en Février, auquel je n'avais à reprocher qu'une amertume un poil trop prononcée - très appétissant, mais pas encore mûr. Un Grindcore troussé à la sulfateuse, à grands renforts de tournures rythmiques fracassantes, accouplant Full of Hell à Portal, à grand renfort de nappes de Noise. Beau programme... Que leurs camarades d'Autolith ont un peu de mal à suivre. Leur unique titre de sept minutes peine à convaincre, sorte de Sludge trop gentil, trop propre, et en même temps si balourd et confit qu'on lui en passerait presque des bas de contention... En tout cas, le contraste avec Knoll est saisissant !
Pas qu'ils soient soudainement devenus surpuissants en l'espace de quelques mois... Ce n'est pas en deux titres, pour moins de cinq minutes, que l'on pourra trancher. Néanmoins, il se passe quelque chose. Le truc se sent. Les bases sont toujours fougueuses, mais la bande de Jamie se révèle autrement plus vicieuse que sur longue durée. Mieux, c'est un soupçon de personnalité affirmée qui se devine au travers de cette introduction à "Lapse of Apothegm", un poil bancale mais qui prépare bien au déluge. Pour le reste, Knoll fait ce dans quoi il excelle : la violence, crue, celle qui sonne comme un bon crochet, entre tapis de blast-beats et riffs en traître.
Pas de grande surprise, certes, mais ces deux titres sont deux preuves supplémentaires à l'évidence : le sextet de Memphis a de quoi se tailler une belle place au sein d'une scène saturée. Une bonne porte d'entrée au groupe pour ceux qui auraient loupé le premier train !
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