Deathwards - Rehearsal 2019
Chronique
Deathwards Rehearsal 2019 (Démo)
Il y a des sorties comme ça, qui te ramènent vingt-cinq ou trente ans en arrière (oui je sais ça fait peur de se dire ça ; alors pour ceux qui n’ont pas encore atteint cet âge, fuyez pauvres fous !). Allez filez les loupiots, ici on va parler de Jadis. Pour les autres donc, quadras en manque de vieilles sensations, ou quinquas nostalgiques c’est par ici que ça se passe.
Sachez tout d’abord que cet enregistrement ne vous sera présenté qu’en k7. Comme c’est original rétorqueront les plus cyniques d’entre vous. D’aucuns parleraient d’effet de mode ou de consumérisme exacerbé, mais permettez-moi de douter, quand la plupart des sorties concernent des groupes plus underground que ton père dans la salle de bains (ou ton p’tit frère dans le garage, ça marche aussi).
Une k7 donc, et si ça ne vous plait pas, changez de chaine et ne me jetez plus de cailloux svp ; de toute façon cette démo n’existe que sous ce format. Elle ne contient que quatre petits titres, ce qui représente d’ailleurs son principal défaut, titres captés en répétition datée quelque part en 2019, aux studio Equinox Media, et vomis par The Magus (chant/basse), Extravasation (guitares leads), The Usurper à la gratte rythmique et The Penance en martyriseur de futs.
Mais alors là, quels titres mes aïeux ! Deathwards ne connait pas les préliminaires, et serait même du genre précoce, te balançant la purée sans crier gare ; ainsi de ce « The Black Key » qui verrait Sarcofago copuler avec Possessed (ce petit lead typique sur le pré-refrain), pour un résultat aussi bien rétrograde que jouissif. Je le dis très souvent dans ces pages, mais à mon sens le metal de mort n’est jamais plus beau ou croustillant que quand il vient tout juste de sortir de ses langes et qu’il te tartine tout ce qu’il bouge. Oui c’est parfois très sale et vilain, mais c’est ça qui est bon.
Même ressenti primaire et barbare sur le second titre, pataugeant dans cette atmosphère crue et bestiale, et toujours ce son excellent malgré les circonstances de sa captation (aucune trace de prise de son en digital, of course).
Le groupe, dont ce line-up aura duré un peu moins d’un an et qui aura vu le départ d’Extravasation (guitares leads, pour ceux qui viendraient de débarquer), donne la constante impression d’être encore plus en pétard qu’un Etchebest sous prod’, et ne débande jamais tout au long des dix-sept minutes de l’enregistrement. Pas besoin de développer davantage, vous avez je pense compris qu’il n’est ici pont question de chiller pour ces Chiliens plutôt adeptes des vicissitudes d’un viscéral vice vociférateur (à répéter sans bafouiller).
Alors si pour toi, rien de valable n’est sorti de valable après ’85, voire ’86 (’87 pour les aventuriers), que tes albums de chevet se nomment « Pleasure To Kill », « Show No Mercy », et autres « Bestial Devastation » et que tu dors avec ta veste à patches, écoute résonner ce rire sardonique à la toute fin du bien-nommé « Epitaph From The Underworld » et empresses-toi de remettre…la face B. Malin le Lynx.
C’est pas beau ça ?
Alors, antédiluvien ? Toi-même !
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