Big Scenic Nowhere - Lavender Blues
Chronique
Big Scenic Nowhere Lavender Blues (EP)
Peu de temps après la sortie du subjuguant
« Vision Beyond Horizon », les géniteurs du projet BIG SCENIC NOWHERE (l’hydre à deux têtes Bob Balch/Gary Arce) annonçait déjà de nouvelles sessions d’enregistrement pour l’automne 2020. Compte tenu du niveau de jeu atteint sur ce premier effort longue durée (après un premier EP, « Dying On The Mountain », paru en 2019), voilà une annonce qui m’avait rendu un brin méfiant. Tout à leur enthousiasme, les initiateurs de cette forme très aboutie d’anthologie stoner rock n’allaient-ils pas dilapider un peu vite le capital sympathie d’un projet clair sur le papier (les piliers de YAWNING MAN et FU MANCHU, épaulés par Tony Reed, Per Wiberg et une flopée d’invités de marque) mais néanmoins soumis aux fulgurances d’intervenants divers et variés ? Sur le grill d’un « Lavender Blues » issu de trois jours de sessions studio, Chris Goss (MASTERS OF REALITY) et Daniel Mongrain (VOIVOID) font ici offices de guest stars.
Si l’horizon est familier (du desert rock plus ou moins planant selon les titres), les moyens de le rallier diffèrent quelque peu sur la forme : les treize minutes du morceau titre, déjà, nous embarquent pour un long périple où basse lancinante, lignes de chant apaisantes et nappes de clavier symptomatiques du dernier voyage font office d’opiacées. Une différence marquée par rapport aux morceaux de
« Vision Beyond Horizon », dont la plupart des titres n’excédaient pas les six minutes. Du YAWNING MAN sur la forme, l’épure en moins, les refrains envoûtants et la partition de Per Wiberg dotant ce morceau titre d’une accroche supplémentaire et, surtout, d’un second souffle bienvenu.
Beaucoup plus directe, « Blink Of An Eye », joue la carte du contrepied immédiat avec un format court stoner rock très plaisant, plaçant le maximum d’idées en un temps limité. Bon refrain, bons riffs, variations bien senties et ping pong guitares/claviers géré de mains de maîtres. Du très solide, et bien plus impactant qu’il n’y paraît à la première écoute.
Déjà très satisfaisant en l’état, « Lavender Blues » ponctue les débats avec un « Labyrinths Fade » incroyablement virtuose. Imaginez le tableau : Bob et Gary roulant de nuit à bord d’un pickup, JOE SATRIANI défoncé en autostoppeur (comprendre : moins en contrôle qu’habituellement) et une course payée à l’aide d’un solo d’anthologie, le tandem se chargeant de bétonner autour pour livrer un final électrisant au possible. Pris dans la lumière des phares, vous ne verrez même pas débarquer la nouvelle offrande du duo,
« The Long Morrow », prévue pour le 31 octobre prochain, plusieurs extraits étant déjà disponibles sur la toile. C’est déjà demain.
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