Dead Soul Alliance - Behind The Scenes
Chronique
Dead Soul Alliance Behind The Scenes
Inconnu au bataillon par chez nous le projet mené par le chanteur et multi-instrumentiste d’Ottawa William Finn aura mis du temps avant d’arriver dans nos contrées, malgré déjà onze années d’ancienneté et plusieurs Ep au compteur. Après avoir recruté un nouveau batteur l’an dernier et signé avec la jeune structure australienne Bitter Loss (dont le catalogue se révèle toujours aussi sympathique) celui-ci délivre enfin son premier album, qui est à l’image des précédentes sorties… à savoir primitive, énervée et sans concessions, tant le Death-Metal à l’ancienne proposé ici (qui lorgne parfois vers le Swedeath) ne s’encombre pas de détails inutiles ni de durées à rallonge. Car en à peine plus d’une demi-heure montre en main le duo va montrer une énergie impressionnante qui ne faiblit jamais, aidée en cela par une vitesse prépondérante et jouée de façon presque continue afin de prendre l’auditeur à la gorge dès le départ et sans jamais relâcher la pression par la suite.
C’est en effet cela qui est flagrant dès le départ via le remuant et déchaîné « Behind The Scenes » où ça tabasse sec entre blasts furibards et passages rapides joués à fond les ballons, seulement interrompus par quelques passages lents massifs histoire de densifier tout ça. Portée par un riffing très simple et répétitif et des patterns tout aussi rudimentaires, cette première plage outre être la plus longue de cet opus montre une facette martiale et surtout hypnotique qui ne va cesser d’apparaître sur les morceaux suivants tout aussi puissants et homogènes. Cela est flagrant dans la foulée avec le redoutable « Screams From The Asylum » qui là-encore mise majoritairement sur un tempo élevé, tout en voyant l’ajout de parties d’obédience Thrash bien troussées et parfaites pour remuer la tête et faire un carton dans la fosse, vu que la musique du duo est taillée pour les concerts. Si le jeu de la guitare peut donner l’impression d’être semblable et interchangeable quel que soit le titre proposé cela ne va pas être préjudiciable, tant les deux acolytes arrivent à suffisamment varier sur chacun d’entre eux pour que cela passe assez facilement. La preuve ici via « Mental Comatose » qui trouve le moyen d’être encore plus violent et rudimentaire vu que ça blaste quasiment sans discontinuer, afin d’achever les derniers récalcitrants et montrer que le nouveau venu derrière son kit sans en faire des tonnes est un monstre de précision et de vitesse.
Néanmoins celui-ci (ainsi que son compère) n’a visiblement pas envie d’être réduit à un bourrin sans finesse et il va par la suite ralentir un peu la cadence pour montrer qu’il sait garder son dynamisme même en baissant le tempo, et quand « Behold Forever Darkness » pointe le bout de son nez on s’en rend compte de suite. Car à partir de là lourdeur et bridage vont prendre une place plus importante, offrant ainsi des passages rampants et plus sombres bien grassouillets et que l’on retrouve autant sur le très court « Catastrophic Chaos » au grand-écart affirmé et assumé où explosivité et lourdeur se côtoient de façon équilibrée et sans coup férir. Ce net ralentissement rythmique va trouver son apogée sur le suffocant et massif « Equilibrium Dead » qui est la composition la plus sombre de toute cette galette et également la plus lente… vu que nulle trace de tabassage ne se trouve à l’horizon, mais sans que cela ne nuise à l’ensemble tant ça reste cohérent… même si curieusement ça devient redondant plus rapidement que lorsque ça joue à cent à l’heure. Néanmoins quand l’ensemble est assez homogène ces plans à la lenteur extrême passent comme une lettre à la poste comme on s’en aperçoit avec le très bon « Perpetual Recycled Existence », qui lorgne carrément vers le Doom, là-encore avec panache et simplicité au milieu de moments où la force de frappe est de rigueur et les muscles sont de sortie.
Sans fautes de goût de par son écriture simple et efficace, son accroche immédiate et surtout via un temps d’écoute largement suffisant pour ne pas saouler l’auditeur cette livraison va servir de parfait défouloir, et permettre ainsi de mettre le cerveau en veille durant une période bienvenue. Si l’on aura du mal à mettre en avant quelque chose plus qu’un autre l’entrain communicatif rattrapera largement ce petit défaut d’un disque sans surprises et calibré qui s’il ne marquera pas l’année de son empreinte donne néanmoins envie de filer une rouste mémorable aux casse-couilles professionnels. Bref tout ceci est toujours fort agréable et montre encore une fois que la simplicité a du bon, et que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.
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