Häxkapell - Eldhymner
Chronique
Häxkapell Eldhymner
Je me pose des questions... J’ai l’impression d’être de moins en moins exigeant et de ne pas mettre de mauvaises notes à la plupart des albums dont je parle. Pire, je trouve que j’ai le 8/10 facile... Alors je me dis toujours que le prochain album chroniqué, je lui ramone sa mère, et que je mettrai tous les défauts en avant. Et puis finalement je retrouve tout de suite mon intégrité et ma sincérité légendaires, et me résouds à mettre les points qui finalement sont bel et bien mérités. Car effectivement, ce premier album du Suédois HÄXKAPELL m’a embarqué dans son monde sans que ses petits défauts ne prennent le pas sur les qualités évidentes.
Le maître à bord s’appelle Oraklet. Il est dans le monde du black depuis plus d’une dizaine d’années, ayant d’abord fait les guitares pour le groupe death/black CHAOSSWORN vers 2010 avant de se consacrer au black de viking dans SONS OF CROM, pour lequel il a sorti deux albums en 2014 et 2017. Il faisait déjà presque tout dans cette formation, ne laissant que quelques vocaux et la batterie à son partenaire Iiro Sarkki. C’est plus ou moins la forme qu’il répète avec HÄXKAPELL, s’occupant des vocaux, des guitares, de la basse et des claviers. Mais au lieu de mettre un allié sur le même pied d’égalité que lui, le batteur est ici considéré comme étant uniquement de session. Il s’agit de Johan Marklund, connu pour martyriser son instrument au sein de STILLA, SORGELDOM ou encore DE ARMA.
Alors musicalement maintenant, à quoi ressemble HÄXKAPELL... Eh bien c’est à la fois un gros bordel et quelque chose de totalement logique ! Le groupe lui-même le concède, il est une fusion des aînés de son pays. Et c’est indéniable que l’on entend du DISSECTION dans les mélodies sombres, que l’on retrouve LÖNNDOM dans les atmosphères forestières, que l’on devine MARDUK dans des envolées furieuses, que l’on pense finalement à SHINING pour l’incroyable capacité à mélanger tout cela le plus naturellement du monde !
L’intelligence ne se retrouve pas uniquement dans la composition, mais aussi dans le concept qui convient parfaitement. Eldhymner, ça signifie « Hymnes au feu ». Et Oraklet nous rappelle que le feu peut justement avoir une large palette de symboliques ! Le feu peut être le danger, mais aussi le secours. Il peut être faible ou être dévastateur. Il peut être toutes ces ambiances qui parsèment les 40 minutes de ce premier essai. C’est malin, et ça fonctionne. Avouons-le, je suis moins sensible au dernier quart d’heure de l’album, mais l’extase est au rendez-vous sur « Askans Drottning » qui est le plus proche d’un SHINING copulant avec LIK, sur « Eldskapt » qui incorpore des choeurs vaillants et de magnifiques parties au violon jouées par Madame Ida Posti Ugelstad, ainsi que sur « Tomhetens lågor » qui reste en tête avec ses airs galopants.
Bref, ce n’est pas cet album qui me permettra de faire baisser la moyenne de mes notes... Soit je suis trop accommodant, soit j’ai le talent pour éviter les merdes...
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