Odium Humani Generis - Przeddzień
Chronique
Odium Humani Generis Przeddzień
Premier album pour les Polonais d’ODIUM HUMANI GENERIS, et résultat un peu mitigé. Mais avant d’expliquer ce qui m’a emballé et un peu plus déçu, petite présentation derigueur. C’est depuis 2015 que cette formation existe, bâtie à la base autour de 5 individus. D’abord Adam le guitariste et Murukh le batteur qui s’entendent comme cul et chemise et ont depuis formé un deuxième groupe ensemble, de dépressif : FADHEIT. Ensuite Bialy le chanteur, Krzysiek le deuxième guitariste et Bartosz Nowicki le bassiste qui faisaient aussi tous les trois partie de DISSOLVED, groupe de thrash qui a splitté vers 2014. Ça c’est le line-up de base, mais pas celui qui se retrouve sur ce premier album. Les deux derniers personnages présentés ont quitté le navire en 2018. La basse est revenue au chanteur, tandis que Złowieszczy d’ETERNAL FEVER a repris la guitare manquante. Lui aussi vient du thrash.
Mais malgré leurs affinités avec le thrash, aucun élément musical ne vient le faire deviner. C’est bel et bien un album de black metal, assez classique, qui nous attend le long des 10 pistes. 10 pistes, ce qui peut paraître beaucoup, mais elles cachent en fait trois intermèdes d’une minute environ. Et malheureusement, ces trois courts passages sont peut-être ce qui m’a le plus marqué sur l’ensemble de l’album... Car plus original, et plus cohérent avec l’apparente thématique délivrée par le visuel de la pochette. On ne nous promet pas une plongée dans la nature ou un retour à l’époque de nos ancêtres, mais plutôt un regard amer sur notre vie quotidienne, sur notre ville et son urbanisme triste et morose. Ces trois intermèdes tapent dans le mille, tout en proposant que des pauses sereines, accompagnées de bruits de rues enregistrés aux alentours de la gare de Łódź Kaliska. Il s’en dégage une mélancolie certaine...
Ce ne sont que des intermèdes, le principal de l’album est bien entendu sur le reste, sur 7 morceaux qui sont moins imprégnés des atmosphères de la ville. On retrouve bien par moments quelques bribes d’éléments qu’on pourrait y rattacher, mais uniquement en ayant le visuel sous les yeux. Les compositions proposent toutes un black agité, allant parfois jusqu’au furieux, et emporté par des vocaux très graves, assez caverneux. Par contre, les guitares apportent beaucoup de légèreté, et partent fréquemment dans des envolées mélodiques agréables. Les riffs sont bons, apportant un côté nostalgique aux ambiances. Certains parviennent à pénétrer l’âme et à n’en plus sortir, mais d’autres, s’ils s’apprécient sur le moment, ne sont pas inoubliables. C’est en fait le problème de cet album, qui n’arrive pas à maintenir l’attention de l’auditeur sur la durée. Il fait partie de ces opus qui font plaisir sur les 20 premières minutes écoutées, quels que soient les morceaux mis en premier, et qui par la suite nous endort.
Je suis mitigé donc. L’album n’a pas vraiment de mauvais moments, et il y a même une régularité certaine entre chaque composition, mais quelque chose d’imperceptible empêche de trouver le tout parfait...
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