chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Vacuous - Dreams Of Dysphoria

Chronique

Vacuous Dreams Of Dysphoria
Nous avions quitté les Anglais de Vacuous il y a un tout petit peu plus de deux ans après la sortie en novembre 2020 de Katabasis, un premier EP qui, s’il n’avait rien de bien nouveau à offrir, nous permettait cependant de faire la connaissance d’un jeune groupe déjà bien en place et définitivement près pour la suite. Cette suite, la voici sous la forme d’un premier album intitulé Dreams Of Dysphoria paru, excusez du peu, chez Me Saco Un Ojo (vinyle) et Dark Descent Records (CD) (ainsi que le plus modeste F H E D pour l’édition cassette). Je n’insisterai donc pas sur le fait que le groupe londonien n’a pas manqué de convaincre puisqu’à ce stade, ceux qui ne sont pas encore familier avec les Anglais l’auront certainement déjà compris.

Si ces deux années ont donc été mises à profit pour composer et enregistrer les sept titres de ce premier album elles ont également été l’occasion pour le trio d’embaucher quelques bras supplémentaires. Dreams Of Dysphoria scelle ainsi l’arrivée du guitariste Ezra Harkin et du batteur Max Southall au sein de la formation. Un line-up qui s’est donc étoffé notamment pour permette au groupe de gagner en souplesse au moins sur les planches puisqu’il semblerait tout de même que le bassiste Damian Delaney n’ait pas participé à l’enregistrement de l’album. Évoluant pourtant de manière officielle sous la forme d’un quintette (les dernières photos live publiées par le groupe semblent en effet l’attester), Vacuous a confié la production de ce premier longue durée à leur compatriote Wayne Adams (Art Of Burning Water, Green Lung, Opium Lord, Palehorse...). Un choix plutôt surprenant puisque celui-ci est plutôt un habitué des groupes de Doom et de Sludge que des groupes de Death Metal. À l’inverse, le mastering a été confié une fois de plus à Ben Jones, batteur des excellents Mortuary Spawn ayant également collaboré par le passé avec des groupes tels que Chestcrush, Fatalist, Pest Control ou Slimelord. Reste alors cet artwork brouillon mais réussi que l’on doit à un certain Luke Gilchrist vraisemblablement encore un peu "vert" dans le milieu à en juger par son maigre CV.

Alors, qu’en est-il exactement de Dreams Of Dysphoria ? Eh bien si le groupe poursuit son petit bout de chemin sans apporter de véritables changements à sa formule, il prend néanmoins le parti d’y amener davantage de reliefs et de nuances. Cela se traduit par une place plus importante laissée aux séquences mid-tempos et aux passages dits atmosphériques (et c’est là que l’on comprend le choix du producteur). Une décision qui risque bien de faire grincer quelques dents mais qui tout au long de ces trente-deux minutes permet ainsi de varier les plaisirs mais également de mettre en exergue ces autres moments, ceux les plus intenses qui, rassurez-vous, constituent encore l’essentiel du Death Metal de Vacuous. Ainsi dès l’excellent "Devotion" les choses sont on ne peut plus claires. Les Londoniens entament en effet ces retrouvailles par le biais d’un titre tout en relief marqué par une longue introduction sombre et menaçante à laquelle va succéder une accélération tranquille menée par un mid-tempo aussi groovy qu’efficace. Une séquence qui arrivée à mi-parcours laissera sa place à une autre plus soutenue (mais néanmoins contrastée) permettant d’apporter un peu de piquant à l’ensemble avant une conclusion pesante à l’atmosphère davantage mélancolique. Ce genre d’instants tout en retenue voir complètement plombés, on en trouve sur tout le reste de l’album, de "Body Of Punishment" à 2:29 à "Matriarchal Blood" à 3:19 en passant par les premières secondes de "Paranoia Rites" ainsi que ce passage à 2:30, "Stigmata Scourge" à compter de 3:02 sans oublier évidemment cet interlude instrumental et acoustique ("Lucid"). Bref, ce n’est pas cela qui manque et pour ceux que ça chatouille, il faudra bien faire avec.

À l’inverse, Vacuous est également capable de sortir les gants et monter sur le ring pour aller boxer à grands coups de crochets particulièrement violents et autres fulgurances aussi jouissives que salvatrices. Le genre de moments qui après ces passages plus aériens ne vont pas manquer de faire leur petit effet. Ainsi, à la manière d’un Incantation dont il s’inspire grandement, les passages les plus musclés de l’album attestent d’un groupe qui n’entend pas faire semblant. "Body Of Punishment" fait ainsi voler en éclat cette retenue exprimée sur "Devotion" en assénant à l’auditeur une succession de bourre-pifs bien sentis. Certes, Vacuous va calmer le jeu à mi-parcours mais cette mise au point ne passera pas surement pas inaperçue. Accélérations thrashisantes et salves de blasts vont alors se succéder sur "Matriarchal Blood", "Paranoia Rites", "Stigmata Scourge" et "Dreams Of Dysphoria" même si comme on l’a vu plus haut, les levées de pieds restent nombreuses et surtout systématiques.

Dans tous les cas, on saura apprécier le travail d’ambiances effectué par les Londoniens tout au long de Dreams Of Dysphoria grâce à de chouettes mélodies résolument sinistres. Le groupe, peu adepte de solo mais néanmoins capable de quelques leads, nous entraine dans un voyage tourmenté grâce à des trémolos fuligineux et blasphématoires qui, comme pour beaucoup d’autres groupes de sa génération, n’ont absolument rien à envier à John McEntee et sa bande dans son incarnation la plus récente. Ce premier album est également parcouru par quelques instants plus mélodiques mais néanmoins toujours très sombres qui, à leur manière, participent à la construction de ces atmosphères résolument lugubres. De "Body Of Punishment" aux derniers instants de "Matriarchal Blood" en passant par le pont malveillant de "Paranoia Rites" ou la dernière partie de "Dreams Of Dysphoria", Vacuous prend à coeur d’apporter un peu plus d’épaisseur à ses compositions et cela sans fondamentalement dénaturer son propos.

Si vous suivez l’aventure Vacuous depuis la sortie de Katabasis, il est probable que Dreams Of Dysphoria ne corresponde pas tout à fait à vos attentes. Plus nuancé, plus varié mais surtout moins frontal, ce premier album mise en effet davantage sur les atmosphères là où le EP précédent s’imposait essentiellement par la force. Pour autant, on ne peut pas dire que les Anglais se soit plantés avec ce premier album qui a désormais bien plus à offrir que de simples séances de pilonnages exécutées dans les règles de l’art. Certes, Dreams Of Dysphoria est effectivement un album plus nuancé et finalement moins radical que ce que Vacuous nous avait donné à voir et à entendre jusque-là mais se faisant, le groupe y a gagne en profondeur et en personnalité ce qui n’est pas nécessairement un mal quoi qu’en pense les plus bas du front. Bref, Vacuous confirme avec l’art et la manière les espoirs placés en lui à la sortie de Katabasis il y a deux ans et forcément cela fait plaisir à entendre.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Vacuous
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (4)  7.63/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Vacuous
Vacuous
Death Metal - 2020 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   Devotion  (05:48)
02.   Body Of Punishment  (04:34)
03.   Matriarchal Blood  (04:43)
04.   Paranoia Rites  (04:52)
05.   Stigmata Scourge  (04:07)
06.   Lucid (Interlude)  (02:17)
07.   Dreams Of Dysphoria  (05:57)

Durée : 32:18

line up
parution
14 Octobre 2022

voir aussi
Vacuous
Vacuous
Katabasis (EP)

2020 - F H E D Records
  

Essayez aussi
Hanging Fortress
Hanging Fortress
Darkness Devours

2020 - Redefining Darkness Records
  
Domains
Domains
Sinister Ceremonies

2014 - The Sinister Flame
  
Faceless Burial
Faceless Burial
Multiversal Abattoir (EP)

2018 - Blood Harvest Records
  
Undergang / Gorephilia
Undergang / Gorephilia
Gorephilia / Undergang (Split 7")

2018 - Me Saco Un Ojo Records
  
Firespawn
Firespawn
The Reprobate

2017 - Century Media Records
  

Pig Destroyer
Terrifyer
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique