Même si les Tarbais de
SMASHED se sont formés en 2013, il y a eu un peu de retard à l’allumage puisque près de huit années se sont écoulées entre la première démo de 2013 («
Spontaneous Decomposition ») et le premier EP, ce dernier n’étant finalement que la réédition de la démo par le label
Cabale Prod. Juste de quoi remettre le pied à l’étrier donc, afin de proposer cette année un véritable premier album : «
Spreading Death ».
Un simple coup d’œil sur le combo « logo – pochette » suffit pour comprendre qu’ici on ne va pas nous raconter de mignonnes petites histoires faites pour s’endormir. Cela sent le
death metal pur jus à plein nez et quand bien même quelques doutes subsisteraient, « Sheitan » les réduirait immédiatement à néant. Les mecs évoluent dans un registre que l’on apprécie presque tous : le
CANNIBAL CORPSE de l’époque
Chris Barnes (la meilleure me concernant), en moins sombre, moins dégueulasse et moins technique certes mais l’on retrouve les trémolos caractéristiques, les breaks à la basse, le chant guttural, bref autant d’éléments familiers qui rendent l’écoute de ces neuf compositions on ne peut plus confortable. Bon, avec moi ces messieurs sont en terrain conquis car j’adore ce
death épais, groovy, qui n’oublie pas pour autant d’être brutal et massif. A ce titre, j’insisterai tout particulièrement sur l’impitoyable performance du chanteur : il manie avec dextérité à peu près tous les registres du genre, amenant ainsi énormément de diversité aux titres. Il les habite pleinement et en décuple la puissance d’un simple grognement. Il n’y a pas à dire, c’est le bel organe.
Bien entendu, les autres musiciens ne font pas non plus de la figuration : le niveau technique est élevé, le jeu sûr et la production somme toute parfaitement adaptée à ce type d’album, encore un pied dans l’amateurisme mais avec déjà le niveau pour passer dans la division supérieure. En plus le groupe a le bon goût de tout régler en moins de trente minutes, soit la durée idéale pour un album de
brutal death qui ne s’embarrasse ni de solos, ni d’outro (alors qu’il y a une courte intro), ni d’une autre quelconque fioriture visant à allonger artificiellement les débats. Le propos est clair, net, concis, frontal, bourrin mais malin du fait des nombreuses alternances de tempos parfaitement cadencées par le batteur, avec notamment de rares incartades dans le
slam mais sans abuser des facilités qu’offre le style. Cette rareté rend ces passages d’autant plus efficaces.
Certes,
SMASHED n’entend pas réinventer le style avec «
Spreading Death » (en référence à
« Spreading the Disease » ?) mais une telle abnégation et une telle volonté de matraquer l’auditeur ne saurait être passée sous silence : nous sommes là face à un pur produit d’art gore, prêt à équarrir quiconque voudra s’en délecter. Et à l’écoute de ce premier LP, je ne doute pas que la formation doit copieusement désosser en concert donc, si vous logez du côté de Tarbes, guettez les dates ! De mon côté, j’espère avoir l’occasion de rapidement réentendre parler de
SMASHED.
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