A moins d’avoir les conduits auditifs copieusement bouchés, quiconque a un jour écouté une formation de
death metal technique a bien été forcé de reconnaître que les mecs tricottent à mort et que cela doit demander un sacré boulot en termes de préparation physique et de pratique quotidienne pour restituer la partition. Alors quand un mec se pointe sur ce registre avec son « one man band », en l’occurrence
Clément Dellis et
SUN EATER, on ouvre grand les écoutilles pour se repaître du projet.
Bon, le jeune homme a d’une part eu le temps de fourbir son arsenal dans différentes formations (
EMBRACE YOUR PUNISHMENT ou
ATARAXIS) mais, d’autre part, il a également déjà édité deux EP et un single avec
SUN EATER entre 2020 et aujourd’hui. On imagine donc que le type sait parfaitement où il met les pieds et que son style est déjà bien travaillé, si ce n’est totalement abouti.
«
Vermin », c’est donc huit titres de
brutal death parfois légèrement slammé avec un logo qui est au croisement de
PSYCROPTIC et d’
ARCHSPIRE, la musique proposée ici n’atteignant cependant pas le niveau de chacune de ces deux formations. Il ne faut pas non plus déconner, si une personne seule parvenait à avoiner comme les Canadiens, ce serait un véritable monstre de foire et l’on ne parlerait que de lui.
Cela ne minimise pas pour autant la très bonne tenue de ce premier LP, à la durée raisonnable d’une bonne trentaine de minutes. Déjà, on est sur un
death metal pur jus, bien carton, ce qui fait toujours plaisir en cette époque d’hybridation outrancière. Ensuite, on ne fait pas vraiment attention au fait que la batterie soit programmée car elle est riche, il y a des breaks, des variations de tempos,
Clément ne s’est pas contenté de la paramétrer pour blaster en continue et quand on sait le temps que ça prend de faire de la MAO, on ne peut que le féliciter pour le boulot effectué.
Bien entendu, il faudrait encore parler du fait que chaque titre a une personnalité qui lui est propre, un riff, un gimmick, une mélodie, un break racé, toujours un élément différenciant qui rend l’écoute variée en dépit du débit constant de brutalité, ce qui est tout de même la marque d’un vrai talent d’écriture. Si ce n’était pas le cas, j’aurais déjà monté mon groupe de
death et je perforerai des fondements à grands coups de riffs anthologiques.
Bon, on ne va pas s’attarder plus qu’il n’en faut. Retenez juste que si vous êtes en mal de sensations fortes mais que la propreté technique est un élément décisif dans vos choix d’écoute,
SUN EATER est là, prêt à faire transpirer vos enceintes. En plus, la pochette peinte est super belle, elle fera honneur à vos rayonnages.
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