Korpituli - As Infinite Shadows of the Nightsky
Chronique
Korpituli As Infinite Shadows of the Nightsky
Information bien précise : le label responsable de la sortie chroniquée ici est né le 20 juillet 2021 exactement. Et personne ne sera surpris d’apprendre qu’il a été créé par Scythe, le musicien qui est derrière KORPITULI ! Oui, oui, c’est bien pour cela que l’écurie elle-même s’appelle Korpituli Productions. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, et notre bonhomme l’a bien compris. Il en a ainsi profité pour publier au format Cassette ou CD la plupart de ses autres groupes. Et rien qu’en un an et demi, il a ainsi offert des albums de ALKUHARMONIAN KANTAJA, IKU-TURSO, UNIVERSAL DISORDER et aujourd’hui KORPITULI.
Le nouvel opus se nomme As Infinite Shadows of the Nightsky, et il fait suite à un The Ancient Spells of the Past sorti l’année d’avant, en 2021. Ce qui saute tout de suite aux yeux, c’est le visuel de sa pochette. Magnifique cape violette ! Couleur rare dans notre sombre monde du black metal. Couleur qui laissait présager d’une musique assez psyché, peut-être même cosmique. Couleur logique qui correspond aux thématiques, tournant autour du surnaturel et ratissant assez large avec des allusions aux sorcières, à l’âme errant vers d’autres dimensions, ou encore à des feux nocturnes célestes... On pense donc tenir un petit OVNI ou un petit poil à gratter avant d’écouter ces 47 minutes. Sauf que voilà, les compositions sont un peu plus sages que ce que l’on imaginait...
Et je dis bien « un peu plus », parce que bien évidemment le black metal est ici bien plongé dans sa sauce de claviers. Mais on ne vise pas non plus l’indigestion et il n’y a guère que quelques passages qui pourront sembler grandiloquents. Le reste est accessible et ne choquera pas nécessairement, d’autant que beaucoup de groupes bien plus anciens se sont amusés à éclater les frontières du black cosmique ou occulte. Les 7 compositions de KORPITULI ne vont pas aussi loin, ce qui constitue à la fois leurs qualités et leurs défauts. Je salue déjà le fait qu’elles ne tombent pas dans le théâtral même si elles flirtent parfois avec, mais d’un autre côté j’ai une petite frustration de ne pas trouver d’éléments plus barrés. Je termine à chaque fois l’écoute en ayant l’impression que le Finlandais n’est pas allé au bout de ce qu’il pouvait faire... ou de ce que j’aurais aimé l’entendre faire...
Je me retrouve donc mitigé entre ces deux sensations, me rendant compte également que le visuel m’a induit en erreur en me faisant croire que j’allais basculer dans le monde d’Alice au pays du fantasque à outrance. Ce n’est pas le cas, mais il y a tout de même de bons moments magiques, comme le final de « Lost, Unspoken Sorrow of Ages », certains vocaux qui font des expérimentations, et des envolées réussies comme sur « Eternal Shadows Dance ».
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