Fatal Embrace - Manifestum Infernalis
Chronique
Fatal Embrace Manifestum Infernalis
Le dossier “death mélodique 90’s” traîne toujours sur votre webzine vénéré, j’en suis désolé… Un jour viendra peut-être. Beaucoup de groupes oubliés et “maudits” (un album et pis s’en va) y figurent, dont ce Fatal Embrace (suédois et non allemand), qui sortira une galette chez Candlelight Records (tout de même) puis se séparera un an plus tard. 25 années ont passé et revoilà la bande au line-up quasi-identique, le frontman et bassiste Tommy Grönberg (Eternal Lies) laisse sa place à Henrik Serholt (batteur épaulant à l'époque le gaillard). Black Lion Records, spécialiste du metal extrême (et “revival”) scandinave mélodique recrutera rapidement le quintet.
Les membres assagis (à peine la vingtaine à l’époque) auraient pu édulcorer leur style ou tenter de faire un
Shadowsouls' Garden-bis : point du tout. Un death mélodique tendant ici fortement vers le black au chant écorché à vif de Henrik (rappelez vous Lothlorien, pépite oubliée) et sur une musique ambiancée aux relents symphoniques grandiloquents. Peu d’indices en 1997 (Eucharist mon amour) sur cette évolution mais pourquoi pas, enfin sur le papier ? Façon “outrancière” Dimmu Borgir/Septicflesh, l’association avec leur death mélodique fonctionne moyennement. Peu de choses s’en dégagent, comme une surcouche inutile et qui laissera l’auditeur stoïque. La production peu organique et légèrement “lisse” n’aidant pas. La base de leurs débuts subsiste néanmoins, on y retrouve évidemment un lot conséquent de riffs mélodiques dont les tremoli glacial dignes de l’époque qui vous tirent littéralement les tripes (“The Black Oath”,“Sign Of The Pentagram” et “Deus Mali” particulièrement). A cela, Fatal Embrace garde sa spécificité, des compositions luxuriantes (quantité de riffs et d’arrangements impressionnants pour le genre), cette fois-ci nettement plus structurées que sur le précédent. La fougue de jeunesse semble désormais canalisée… Et c’est bien dommage au final. Le groupe tire sur le tempo et sur la longueur pour laisser place une atmosphère plus quelconque qu’autre chose, il sera bien difficile de tenir ces 50 minutes. On aurait apprécié quelques fulgurances, un break bien placé sur des morceaux rognés changerait complètement la donne.
25 ans après
Shadowsouls' Garden, Fatal Embrace fait un retour honorable mais sans l'efficacité et l’aura de l’époque. Le groupe se perd dans les longueurs et une ambiance terne pour un résultat très linéaire. Les aspects “symphoniques” ne servent ici à rien, si ce n’est surchargé une musique qui l’est déjà beaucoup. Ce
Manifestum Infernalis sera malheureusement vite rangé… Ce n’est donc pas cette fois que la bande sortira de l’obscurité, peut-être plus tard ? Nous ne sommes plus à un quart de siècle près pour cela, on attend tout de même la suite.
| Mitch 25 Avril 2023 - 613 lectures |
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