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Take It In Blood - Demo 2022

Chronique

Take It In Blood Demo 2022 (Démo)
Poursuivons si vous le voulez bien notre petit tour d’horizon de la scène Hardcore parisienne avec aujourd’hui le cas de Take It In Blood, formation en activité depuis fin 2019 et dont la maigre discographie se compose à ce jour d’une seule petite démo parue l’année dernière (août 2022) via Death Farm Records (Headbussa, Diktator, Lifeless, Surge Of Fury...).

Empruntant son blaze à un titre du rappeur Nas issu de son deuxième album intitulé It Was Written (1996) (ou peut-être à ce morceau plus confidentiel de Mobb Deep tiré des sessions d’enregistrement de The Infamous (1995)), le groupe semble vouloir pointer du doigt la diversité de ses influences. D’ailleurs lorsqu’on leur pose la question, les Parisiens n’hésitent absolument pas à revendiquer cet héritage bigarré allant du Death Metal au Black Metal en passant par le Rap, la Oï et bien évidemment le Hardcore, genre essentiel ici. Parmi les quatre bonhommes qui composent Take It In Blood aujourd’hui, on retrouve des membres de Squelette, Cavalerie et Tchernobyl. Et à l’instar d’un Cold Decay dont on a parlé tout récemment, les garçons ont fait eux aussi les choses proprement puisque ce sont là encore six titres (dont une introduction) qui nous sont proposés en guise de préambule. Enfin, la scène parisienne étant un petit microcosme, on ne s’étonnera pas de voir une fois de plus Maxime Smadja (Château Vergogne) derrière les potards et Hugo Zerrad (Worst Doubt) aux crayons (illustration et logo).

Alors effectivement, on va une fois de plus causer Hardcore avec les franciliens de Take It In Blood mais avant de souffler bruyamment et de lever les yeux au ciel en guise de protestation, sachez tout de même que la jeune formation a souhaité se démarquer de ses petits copains de scène. Un choix des plus intéressants puisqu’il permet d’éviter une certaine redite même si le groupe n’est pas sans faire une fois de plus grandement écho à la scène Hardcore des années 90. Aussi il ne faut pas attendre des Parisiens qu’ils vous parlent d’activisme social, de tolérance et d’unité ou bien qu’ils fassent preuve de subtilité puisque leur crédo à eux c’est plutôt la face sombre du Hardcore. Une "Negative Mental Attitude" (en opposition à la fameuse "Positive Mental Attitude" (ou PMA) célébrée à la fin des années 80 et au début des années 90 par des groupes tels que Bad Brains, Youth Of Today, Gorilla Biscuits, Good Clean Fun, 7 Seconds et bien d’autres) qui va rappeler tout un tas de formations comme Neglect, Darkside NYC, Confusion NYC, Bulldoze, Blood For Blood, Kickback ou bien encore Cold As Life.

Comme souvent, que ce soit dans le Hardcore ou ailleurs, Take It In Blood ne va prêter aucune attention particulière à la notion d’originalité, préférant sans surprise se concentrer sur l’essentiel comme par exemple développer des atmosphères menaçantes qui puent le trottoir malfamé et la violence crasse ou bien encore s’acquitter de compositions tout simplement ultra-efficaces à défaut d’autre chose. De fait, il n’y a rien de bien nouveau dans ce que nous propose ici les Parisiens mais peu importe car que ce soit vous ou moi, ce n’est pas ce que l’on cherche lorsque l’on pose ses oreilles sur une sortie de ce genre.
S’ouvrant au son d’une introduction sur laquelle je n’arrive pas à mettre le doigt même si à vue de nez la séquence dont il est question est très certainement tirée d’un film américain des années 90 que j’ai probablement déjà vu, cette première démo va rapidement nous mettre la tête au carré avec son Hardcore simple mais aux entournures particulièrement viriles distillé tout au long de ces douze petites minutes des plus musclées. De "Cowards" à "Don’t Care" en passant par "Only Despair" ou "Death Is The Cure" ("The Best Of Me" n’étant qu’un bref interlude de vingt secondes sur lequel on peut y entendre Ricardo López, le célèbre "Björk stalker", prononcer ses derniers mots quelques instants avant de mettre fin à ses jours sous l’œil de sa caméra), les Parisiens enchaînent avec succès les mêmes séquences depuis longtemps éprouvées. Un mélange d’accélérations sévères et punitives ("Don’t Care" à 0:49 et 1:44, "Only Despair" à 0:08 et 0:59), de riffs bien lourdingues à la fibre Metal absolument évidente ("Cowards", "Don’t Care", "Death Is The Cure"), de mosh parts et autres ralentissements bien dangereux ("Don’t Care" à 2:00, "Death Is The Cure" à 1:51) et surtout tout un tas de séquences au groove vicieux et chaloupé faisant le succès de ce genre de Hardcore bas du front et rentre-dedans. A l’image de ces compositions pour le moins énervées, le chant de Tonio se veut âpre et hargneux. Il faut bien cela pour balancer à la face de l’auditeur des paroles du genre : "Rat, betrayer, its time for your last prayer. We're coming for you, and you wont need a lawyer. Real life is hard, danger around the corner. This day can be the last, hello to the coroner", "Dont care about, the shade of your skin. I hate you as a humain being. It doesnt matter if you're white or black. I know you motherfucker can stab me in the back. Punch in the face, we all bleed red" ou "Dont give a damn about the god you love. If you think there's someone up above thats your business. Stay away from me with your faith. Cross or crescent, enough is enough. Pray who you want but dont piss me off".

Bref, inutile de s’épancher plus longtemps au sujet de Take It In Blood et de cette première démo qui en dépit de sa relative simplicité et de son manque flagrant d’originalité n’en reste pas moins redoutable d’efficacité et de haine. En effet, les Parisiens proposent ici un Hardcore à l’esprit négatif et belliqueux qui, dans son genre, se distingue quelque peu du reste de la scène parisienne actuelle. Mais ce que l’on retiendra surtout de ces quelques titres c’est que Take It In Blood maitrise déjà haut la main son sujet et que s’il ne révolutionnera pas le petit monde du Hardcore avec sa formule il ne manquera pas de faire des dégâts parmi les auditeurs avisés qui poseront leurs oreilles sur cette leçon de finesse et de délicatesse.

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Take It In Blood
Hardcore
2022 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 4/5
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Take It In Blood
Take It In Blood
Hardcore - 2019 - France
  

tracklist
01.   Intro  (00:47)
02.   Cowards  (03:11)
03.   Don't Care  (03:09)
04.   Only Despair  (01:06)
05.   The Best Of Me  (00:20)
06.   Death Is The Cure  (03:44)

Durée : 12:17

line up
parution
25 Août 2022

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