Je n’ai pas pu apprendre grand-chose des Rennais de
REDMIND si ce n’est qu’il s’agit d’un quatuor de quadragénaires fans du
metal des décennies allant de 80 à 2000, «
Soma » étant vraisemblablement leur tout premier album. Si les membres ont déjà eu des expériences musicales en dehors de ce groupe, il n’en ait fait mention nulle part. Il reste que les mecs se présentent aujourd’hui avec neuf compositions brassant un large panel d’influences allant du
groove rap metal à la
DOWNSET (« Gimme » ; « Blind ») en passant par du
thrash mid-tempo, des effluves de
nu metal (« Soma ») ou encore des éléments plus simplement
heavy rock à l’image de la power ballade « You’re Boring Me ».
J’espère ne pas faire injure aux musiciens en disant que l’on entend bien qu’ils ne sont pas professionnels et que ce LP est davantage l’aboutissement d’heures de répétition ainsi qu’une bonne façon de décrocher quelques concerts plutôt qu’un moyen de viser une signature et de faire de la musique un gagne-pain. Cependant, l’amateurisme ne signifie pas pour autant l’absence de sérieux. En effet, tout au long de l’écoute, l’auditeur pourra se rendre compte des efforts faits pour, d’une, soigner l’emballage (une jolie pochette dans l’esprit
Metal Hurlant, une production propre) et, de deux, peaufiner les morceaux.
A ce titre, même si les genres abordés sont variés,
REDMIND conserve une identité qui lui est propre, et ce que l’on soit sur un versant métallique ou plus
punk à roulettes, nombre de passages et de mélodies vocales m’évoquant sans conteste l’école
Epitaph des glorieuses années 90, l’élève turbulent
NOFX par exemple. Le chant est donc juste, avec de vraies lignes distinctes, sans accent trop prononcé, même s’il manque parfois d’un brin d’intensité. C’est un point important car, souvent, les chanteurs se contentent d’éructer toujours plus ou moins de la même façon, empêchant une différenciation nette des chansons. Ce n’est pas le cas ici, chaque piste a ses couplets, ses refrains. Concernant les guitares, les solos semblent avoir été véritablement écrits (pas d’improvisation de dernière minute) et, sans être époustouflants, ils sont impeccablement restitués. Les rythmiques sont également hétérogènes (arpèges, plombées, arythmies sur « What We Became »), elles s’enchaînent logiquement, ceci tendant une nouvelle fois à démontrer que «
Soma » a fait l’objet d’une réflexion poussée avant d’être enregistré. Enfin, la section basse – batterie propose un boulot rigoureux avec notamment une belle mise en avant de la première, ce qui est toujours un plus dans ce registre « groove » qui rendait «
Domination Commence » de
THE DEFACED si merveilleux.
Il reste que la copie rendue est plus appliquée qu’inspirée, les membres semblant avant tout rechercher le plaisir de jouer ce qu’ils aiment sans trop se préoccuper de l’originalité. Le tout est cependant suffisamment abouti pour certainement être très agréable dans un bar ou une petite salle car, oui, c’est bien de plaisir dont il est avant tout question ici, devant la question mercantile ou les rêves de gloire.
REDMIND mérite tous nos encouragements !
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