Comme je suis vieux, lorsqu’on me parle d’un groupe qui s’appelle
NEAR DEATH EXPERIENCE, je pense immédiatement à celui qui était présent sur la compilation
« Brutale Generation ». Je fais peut-être partie des rares qui avaient apprécié « Second Vibe », il reste que j’ai été durablement marqué par cette participation. Mais il n’est pas du tout question de cela aujourd’hui puisque cet homonyme vient de Nantes, n’existe que depuis 2022 et vient donc de sortir son premier album, «
Brief is the Light », faisant suite à un EP du même nom (2021). Quant au style, là encore nous sommes dans l’incomparable puisque le duo évolue dans le
gothic doom metal, un genre pour lequel je n’ai que peu d’affection, je le reconnais.
L’ouverture instrumentale « And Then There Was Silence » me plonge dans l’univers d’
ANATHEMA, époque
« Alternative 4 » peut-être, puis tout s’éclaire avec l’arrivée des premières compositions chantées : là, nous entrons plutôt dans des univers proches de
THE GATHERING (l’influence la plus nette selon moi), des Français (aujourd’hui disparus) de
THE LAST EMBRACE par certains aspects plus progressifs, mais également de
MY DYING BRIDE voire le
AVA INFERI de
« Burdens ».
Je sais, cela fait beaucoup de références. C’est juste que j’essaie par des moyens détournés de vous faire comprendre que nos Nantais ne sont pas vraiment dans la pleurniche et que les aspects
doom (mélodique) dominent les relents guimauves du
gothic. Ces dix compositions sont donc plutôt plaisantes à l’oreille, avec notamment le chant d’
Anne Soazig Coëdel (une bretonne ou je n’y connais rien) toujours juste dans ses intonations, mélodieux et ne cherchant jamais à outrepasser ses limites, tant dans les graves que dans les aigus.
L’écueil, à mon sens, est plutôt à rechercher du côté des compositions trop similaires dans leurs structures, leurs durées (cinq minutes), leurs tempos, sans riffs suffisamment marquants et une voix finalement trop présente. Dans ce genre musical, j’aurais apprécié davantage de passages purement instrumentaux, de respirations car même si, je le répète, la prestation de la vocaliste est réussie (son accent anglais est très correct, c’est un atout), ses lignes vocales sont encore trop souvent proches si bien que tout fini par se ressembler. Le musicien qui l’accompagne (
Mathieu Bonfardin) étant seul pour assurer tous les instruments, en dépit de son talent, il manque peut-être un peu de l’inventivité qu’apporteraient des musiciens dédiés à chaque instrument. Ce n’est qu’un avis.
Pour finir, qu’est-ce que je retiens de «
Brief is the Light », si ce n’est qu’il s’agit d’un premier pas très prometteur ? Malheureusement, pas encore assez de choses pour m’enflammer. J’ai apprécié le climat en clair-obscur, la discrétion des claviers et la prépondérance de rythmiques bien
doom metal, la qualité du chant (aspect primordial dans ce genre) mais la trop grande linéarité de l’album a fini par me perdre, voire me lasser. Je mettrais donc ce LP dans la catégorie des espoirs de la scène, en espérant que la discographie future me fera regretter mes propos peut-être insuffisamment enthousiastes.
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