Drunemeton - Tir nan Og
Chronique
Drunemeton Tir nan Og
Quel petit bordel organisé... DRUNEMETON propose encore une fois un album simple, honnête et avec de bonnes idées, mais qui part dans des directions un peu trop opposées pour se trouver une véritable identité. Ce qui devient un peu gênant au bout de 10 ans d’existence et de 5 albums... Et avant même de parler de la musique, on le ressent au niveau du visuel, du nom de l’album et des thématiques abordées. Un Russe qui décide de parler de la culture celte, pourquoi pas, je ne suis pas un partisan de la secte qui veut absolument interdire quiconque de s’intéresser à une culture étrangère en faisant passer les passions et la curiosité pour du pillage. J’aurais au contraire aimé que cet aspect soit plus approfondi, et que ce ne soit pas que le titre de l’album qui respecte le thème abordé. Les paroles auraient pu être au moins en partie dans la même langue, mais elles sont toutes en anglais. Un Russe qui parle de la culture celte en chantant en anglais. Ça peut le faire, et musicalement ça passe, mais cela manque de cohérence.
Mais bon, ce serait tout de même se montrer bien exigeant que de crier trop fort cette critique, surtout que DRUNEMETON est tenu par un homme pratiquement seul. Grannus s’occupe effectivement de la quasi-totalité des vocaux et des instruments (guitare / basse / clavier), et ne se fait aider que d’un batteur de session, Unholy Father de BEYOND THE GRAVE et ASMODEY. Et il s’en sort bien. Les compositions sont entraînantes, surmontées de parties au clavier légères et d’un timbre de voix plus sombre et agressif. Le dosage entre les différents éléments employés va cependant constamment faire changer les images qui viennent en tête. Les influences avouées sont BATHORY, ANCESTORS BLOOD et GRAVELAND, mais c’est ce dernier qui est le plus évident. Mais c’est le GRAVELAND des débuts, celui qui martelait encore et mettait ses mélodies en fond. On y pense obligatoirement, et on l’apprécie comme il se doit. Par contre, il suffit que DRUNEMETON rajoute ses nappes de claviers pour le goût des compositions change aussitôt. Le meilleur exemple est le morceau « Underneath the Waves », qui nous replonge directement dans la période Enthrone Darkness Triumphant de DIMMU BORGIR. Ça aussi, ça fait du bien, mais cela coupe un peu l’élan, car pour le coup c’est un peu étrange de passer du pagan au sympho-mélodique. Et puis ce n’est pas le seul exemple, il y en a d’autres.
Au final, les images provoquées par la musique changent un peu trop, et elles restent alors floues et incertaines, mises à mal également par des choix encore plus douteux de samples. « Veil of the Black Mirror » débute avec un mélange de bruit de bûcher accompagné de... sirènes de police ! Pour parler des Celtes !? Ils faisaient des courses poursuites à l’époque ?
Tir nan Og a donc des défauts qui le pénalisent, mais il mérite tout de même un bon 7/10. Il arrive à provoquer une certaine sympathie, et c’est donc idéal quand on écoute un album en fond sonore d’une autre activité.
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