Assylum - Far Beyond Madness
Chronique
Assylum Far Beyond Madness
Après un «
Terror » sorti en 2018 dans l’anonymat parfois ingrat de l’indépendance, les Chiliens reviennent tout de même six ans plus tard avec leur deuxième LP, «
Far Beyond Madness » (rien de commun avec
« Far Beyond Driven »), toujours dans une veine
heavy thrash certes quelque peu anecdotique. Un constat plutôt aride de ma part mais je peine à m’enflammer pour l’écoute de ces dix nouvelles compositions aux mid-tempos parfois un peu faiblards et au chant trop dans un entre-deux : soit pas assez agressif, soit insuffisamment mélodique.
Cela dit, il est à l’image des morceaux qui oscillent entre des rythmiques
thrash assez
grooves, et en cela je pense à des formations telles que
FORBIDDEN ou
OVERKILL, des plans plus
crossover à l’esprit « Possessed to Skate » et une volonté farouche d’ajouter systématiquement des solos hérités du
heavy metal. En fait, à bien y regarder, j’ai peut-être la dent un peu dure avec cette formation. En effet, prise indépendamment, chaque chanson montre une belle efficacité, la production choisie convenant parfaitement : elle met en avant l’épaisseur des guitares ainsi que la double pédale, ce qui renforce très agréablement la puissance du propos. Dit autrement, l’ensemble est parfaitement exécuté et n’a pas vraiment à rougir ou à craindre la comparaison avec d’autres groupes évoluant dans la même catégorie. Les musiciens ont une dimension professionnelle, ils maîtrisent leurs instruments, savent composer en intégrant de petites complexités dans les structures, j’avoue que c’est plaisant.
Cependant, il y a un manque de variété trop important pour un album qui avoisine les cinquante minutes et « plaisant » ne saura être un argument assez convaincant pour m’inciter à revenir régulièrement sur cet album. Il faudra donc être un sacré féru de
thrash metal pour se délecter de ce «
Far Beyond Madness » solidement ancré dans le ventre mou de la troisième division. Ce n’est ni honteux ni catastrophique, loin de là, je finis juste par piquer du nez à mi-chemin, l’envie de faire une sieste ne me semblant pas compatible avec le genre pratiqué.
Les plus d’
ASSYLUM, pour ceux qui se laisseraient convaincre : la production, les solos, le groove.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Effectivement ça ne mérite pas mieux, c'est bien joué et propre mais vite monotone et inégal du côté du rendu... |
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1 COMMENTAIRE(S)
13/05/2024 12:20