Les Belges se serrent les coudes et sortent des splits 100% nationaux, regroupant ici en l’occurrence
ANTZAAT et
RONARG. En même temps,
Ronarg se trouve également être le chanteur – guitariste d’
ANTZAAT, il ne faudra pas chercher beaucoup plus loin les motivations de la collaboration, soutenue par le label
ConSouling Sounds, une maison… belge, évidemment ! « Le coup de boule du nouvel an ne t’a pas suffi ou quoi ? Je t’en mettrai un deuxième, c’est le même tarif hein ! » (
Dikkenek bien sûr.)
Bon, les trois titres proposés par
ANTZAAT sont l’occasion de découvrir une formation qui a commencé sa carrière en 2017 par un EP («
The Black Hand of the Father ») avant de proposer son premier LP en 2020 («
For You Men Who Gaze into the Sun »), tous deux plutôt bien réceptionnés par la critique. Bon, moi j’y entends surtout un
black metal extrêmement convenu issu du fin fond des divisions inférieures mais une belle authenticité se dégage des trois compositions proposées. Cela étant, ça reste une formule plutôt mélodique jouée avec la capuche, franchement j’écoute en astiquant les cuivres ça ne me fait pas frémir plus que de raison. Parce que des groupes de ce tonneau, il en existe à foison, et même si je suis parfaitement prêt à reconnaître tous les mérites du quatuor, les morceaux restent ancrés dans un registre convenu qu’on apprécie toujours, mais pas au point d’encenser chaque nouvelle parution.
RONARG a quant à lui le droit à quatre titres. Il me semble évoluer dans un registre davantage épique et
heavy black mais, mis à part un son un peu plus clair, les nuances me semblent minces entre lui et le groupe précédent, cette difficulté à différencier les deux étant sans doute renforcée par le fait que le chanteur est le même et qu’à timbre vocal identique, l’auditeur basique que je suis peine à comprendre l’intérêt d’avoir monté
RONARG en parallèle d’
ANTZAAT, compte tenu du très faible écart stylistique qui sépare les deux entités. A la limite, le premier contient des voix claires et exprime une identité
viking metal accrue mais cela ne va guère plus loin, à mon sens.
Quant à la pochette… Déjà c’est une peinture, on appréciera l’effort de ne pas avoir généré un truc bidon par ordinateur, on perçoit bien le grain de la toile, je ne suis pas fan de l’œuvre mais il y a un côté authentique qui correspond bien à l’état d’esprit de ce split, pas exceptionnel pour un rond mais qui continue de creuser le sillon d’un
black simple, sincère.
In fine, j’ai tout de même bien du mal à trouver un quelconque intérêt à ce disque en dehors du fait de constater que « tiens, y a encore un groupe de
black metal qui est né », argument somme toute assez pauvre dès lors qu’il s’agit de convaincre un auditoire d’aller écouter une nouvelle parution.
«
Madness / Morgen » me laisse donc d’une froideur cadavérique, les sept morceaux n’ont pas vraiment de défauts si ce n’est le fait d’être trop conventionnels, rien de rédhibitoire donc mais rien non plus qui n’incitera à l’achat compulsif. A réserver aux férus du genre, peut-être aux collectionneurs…
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