En 2022,
« Thalassa », le premier EP des Grecs de
WAVES IDLE SYMMETRY m’avait fait une belle impression dans un registre
black metal mélodique encore tâtonnant mais déjà porteur d’une belle énergie et de sentiments iodés. Deux ans plus tard et avec un batteur titulaire, le duo nous revient avec un LP intitulé «
Ametron » et qui pourrait se traduire par « immense », « sans mesure » ou encore « immodéré » ou « excessif ». Sera-ce le cas de ces neuf compositions pour une durée avoisinant les quarante-cinq minutes ?
Si la première minute d'« Adrift in Aegean » installe sa petite ambiance Sirtaki et que les premiers vocaux qui se font entendre sont clairs, le doute est néanmoins rapidement levé quant aux ambitions
black du duo. Mélodique ? Oui, le style l’est toujours. Également encore porteur d’une certaine positivité mêlée de mélancolie avec parfois les vapeurs d’un
IMMORTAL qui aurait grandi au soleil et en bord de mer. Quoi qu’il en soit, me concernant, toutes les bonnes choses qui avaient été entraperçues dans l’EP sont ici reprises, bonifiées, densifiées, même si neuf titres, sans pause ni interlude, c’est peut-être un peu trop du fait que la formation a quand même du mal à se renouveler.
En effet, en dépit de leur qualité individuelle, aucune chanson ne se démarque vraiment car elles sont à peu près toutes construites selon le même schéma : des cavalcades
black mélodique sèches comme le vent d’été, des instants plus rythmiquement typés
heavy puis des phases de réflexions instrumentales s’approchant des atmosphères du
post. Evidemment, pour un groupe qui en est encore à ses balbutiements, le rendu est plus que satisfaisant, notamment grâce à une production simple et claire qui donne le sentiment que les mecs jouent
live juste à côté de vous. Ce dépouillement donne un charme aux menus défauts d’une guitare qui accroche parfois un peu dans les enchaînements de riffs, l’authenticité brute d’un morceau de bois flotté.
Au final, ce premier album ne déçoit pas, il n’enchante pas non plus. Les Grecs sont parvenus à démontrer qu’ils avaient suffisamment de ressources pour écrire quarante-cinq minutes de musique en restant à un niveau qualitatif égal à celui de leurs débuts mais il manque le petit surplus d’inspiration qui ferait d’«
Ametron » l’une des grandes sorties de l’année. Encore un peu trop répétitif, des compositions qui se terminent de façon parfois trop abruptes (je ne suis pas fan de la technique du
fade out mais cela a parfois ses avantages), une absence de moments forts qui restent en tête… Il demeure tout de même un goût salé dans la bouche, une vague odeur d’algue ainsi que la certitude que la prochaine sortie sera la bonne.
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