C’est sûr que si tu parles de Thalassa à une personne de ma génération, elle pensera davantage à Georges Pernoud et au générique de Guy Pedersen qu’à du
black metal, qu’il soit de Grèce ou d’ailleurs. Et pourtant, ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est bien le premier EP d’une toute nouvelle formation :
WAVES IDLE SYMMETRY. Un champ lexical plutôt maritime donc, qui ne se retrouve pourtant pas vraiment dans l’illustration qui m’évoque plutôt les masques tribaux africains ou encore ceux de l’île de Pâques, je ne suis pas vraiment spécialiste. Quoi qu’il en soit, elle se démarque et attire l’attention, ce qui est déjà un joli petit exploit.
A l’instar d’une très grande partie des formations actuelles, il n’y a qu’un seul homme aux manettes,
G.K., qui prend donc à sa charge le chant, la guitare et la basse. Il a cependant le bon goût ou l’intelligence de ne pas se rabattre sur une boîte à rythmes pour compléter ses compositions, préférant confier le poste de batteur à un compatriote musicien aguerri :
Nick Samios. Ce dernier est crédité dans un nombre hallucinant de formations qu’il serait fastidieux et ennuyeux de lister ici mais une chose est sûre, lorsque tu confies un boulot à ce mec tu as la certitude qu’il sera bien fait.
«
Thalassa » nous donne ainsi l’occasion de découvrir l’univers du groupe en quatre titres et une vingtaine de minutes. C’est peu mais c’est en fait amplement suffisant pour se faire un premier avis, relativement positif en ce qui me concerne. L’approche penche plutôt vers un
black metal mélodique assez simple sans être simpliste, plus proche du nord de l’Europe que de ce qui se pratique généralement en Grèce. Les compositions alternent les passages blastés traditionnels avec des instants calmes, des arpèges apaisants qui ne sombrent pas pour autant dans l’écueil du « post » et il y a déjà une solide homogénéité du propos, même si le style est encore à peaufiner. Le chant est également efficace, très commun dans ses intonations mais maîtrisé et raccord avec les ambiances développées, pas vraiment de fausses notes sur ce plan là.
Le seul bémol est que les riffs accrochent parfois un peu, sur « Life Patterns » par exemple où
G.K. semble avoir de réelles difficultés à passer ses plans les plus techniques alors que cela ne se ressent pas du tout lorsque les tempos sont speed et plus basiques instrumentalement parlant. C’est d’ailleurs dans ce dernier registre que
WAVES IDLE SYMMETRY est le plus à son aise car il parvient alors à retranscrire des images de rivages balayés par les vents, des odeurs salines et,
in fine une forme de poésie paradoxalement apaisante.
Par conséquent, si je mets de côté le dernier titre de cet EP, force est d’admettre que l’on passe plutôt un agréable moment, la présence d’un vrai bon batteur faisant quand même la différence pour propulser les compositions à un niveau qu’elles n’auraient jamais atteint sans cela. Clairement pas la découverte de l’année mais un disque qui mérite cependant qu’on lui laisse sa chance.
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