Scurrilous - Necromantik Self Devourment
Chronique
Scurrilous Necromantik Self Devourment (EP)
Scurrilous… Scurrilous ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Telle fut ma première interrogation à la découverte de ces nouveaux venus sur la scène hexagonale. Et bien sachez, pour votre gouverne, que cela signifie, dans la langue de Shakespeare, « grossier », « vulgaire ». Personnellement je n’avais jamais entendu ce mot. Et pour les plus érudits d’entre vous qui le sachaient déjà, vous pourrez désormais vous la péter en arguant qu’il s’agit également d’un groupe français de brutal death/grind originaire d’Annecy, formé (initialement comme projet solo) par un certain Bigorn vers 2021. Quelques temps plus tard, afin de donner corps à une vraie entité musicale, le six-cordiste s’entourera de Manu (chant), Nathan (guitare), Nicolas (basse) et Fabrice (batterie). Et quelques bières plus tard voici donc ce premier EP subtilement intitulé « Necromantik Self Devourment ».
Avec un nom pareil et des titres comme « Carnage » ou « We Hate Everyone », on se doute bien que l’on a pas affaire à un album de pop mielleuse. Effectivement les cinq titres assénés ici sont plutôt là pour vous donnez envie de vous arracher la peau à grands coups de poings dans les murs et de réduire votre salon à l’état de terrain vague. L’assaut est mené sans pitié aucune pendant un gros quart d’heure d’une violence débridée dont personne ne ressortira indemne. En effet le grind death sévèrement burné de Scurrilous ne fait pas dans la dentelle. Vous serez pris à la gorge une fois passée la petite intro grinçante de « Carnage » la bien nommée et ce sera mandale sur mandale jusqu’aux derniers taquets de blasts de « Torment » (premier titre composé par Bigorn en 2021). La rythmique totalement déjantée de Fabrice enchaîne blasts sur blasts entrecoupés de tchouka-tchouka ou d-beat enfiévrés pour mettre en valeur ce riffing acéré sachant conserver la petite dose de groove bien sentie pour ne vous laisser aucun autre choix que de vous détruire les cervicales (miam ce passage à 28’’ sur le titre éponyme, ou ce break bien lourd à 1’19 sur « We Hate Eeveryone » !). L’ensemble se balade donc allégrement entre brutal death et grind, à l’instar des vocalises de Manu, épaulé par Nico, qui oscillent entre le grogrowl bien guttural et l’éructé le plus possédé. Évidemment tout est extrêmement balisé et les influences sont ici évidentes : on pensera bien souvent à Napalm Death, à Misery Index ou encore à Benighted et ce ne sera évidemment pas une surprise de retrouver Julien Truchan (pour son 674ème featuring, de l’année) pousser la gueulante sur une « We Hate Eeveryone » aux accents très… Benighted, bizarrement. Du côté des invités nos gus auront également eu la bonne idée d’inviter J.P. Battesti des excellents Arborescence Of Wrath à poser sa patte soliste sur le titre d’ouverture, impecable pour rajouter une petite touche death metal à l’ensemble.
Pas besoin de tergiverser plus longtemps vous l’avez compris ce premier EP de Scurrilous est une bonne petite branlée, une vraie réussite servie par une prod parfaite ne cédant pas aux sirènes trop modernes, puissante tout en restant bien crue et abrasive. Cinq pistes d’un brutal death/grind de grande qualité qui ne fait pas semblant, menées le couteau entre les dents et qui siéront parfaitement à vos séances de défouloir à la salle de sport ou pour bien emmerder un voisin pénible. Nos amis de chez France, Black, Death, Grind ont eu le nez creux, on attend la suite avec impatience !
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