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Scumbags - Sewage The Waste
Chronique
Scumbags Sewage The Waste
Voilà, la fin d’année arrive à grands pas, énième page du grand livre de nos vies qui se tourne, y compris pour votre webzine préféré… Quelques jours et tellement d’albums dont j’aurais aimé vous parler. Alors pour cette dernière chronique de l’année (sauf miracle) j’ai dû faire un choix. Et c’est mon affection pour l’underground hexagonal qui l’a guidé. J’ai en effet décidé aujourd’hui de mettre en avant un petit groupe qui n’en veut : Scumbags.
Né en 2016 des cendres de Caverneux, Scumbags est un quatuor originaire de Tours et comptant deux EPs (« As(s) Fuck » 2017 et « The Purge » 2021) ainsi qu’une participation au split « Exagonectomy Brutal Deathsquad» en compagnies de poètes tels que The Lump, Hurakan ou Inseminate Degeneracy entre autres, ce qui en soi vous donne déjà une bonne indication sur la sauce à laquelle vous allez être mangés ici et croyez moi vous pouvez oublier la belle vaisselle et les couverts en argent.
Après une intro très cinématographique et urbaine (inspirée du film de 2005 « Sin City »), « Cranial Abortion » finit par envoyer la sauce et nous donne une idée du menu du jour. Et autant vous dire que ce sera plutôt viande hachée tant l’auditeur est ici passé à la moulinette d’un death metal ultra massif et jouant tout autant la carte de la brutalité la plus frontale que celle d’un groove à la sauce hardcore ou encore de penchants slam percutants à vous en déchausser les molaires. Non on n’est clairement pas sur une émulsion de chantilly à la cannelle mais plutôt sur du gras, du pâteux, du dégoulinant, du qui tache ! Sur fond de grogrowl caverneux gerbouillant donnant la réponse à du pig squeal le plus primaire voire de la vocalise goregrind et d’une rythmique en mode hachoir frénétique, la musique des Tourangeaux équivaut à ce que je m’imagine être l’effet d’une côte de boeuf lancée en pleine poire. Pour autant le propos n’est pas à celui qui sera le plus rapide au montage des blancs d’œufs et même si la galette n’est pas avare en blasts, le plat principal se concentre plus sur l’aspect ultra lourd et poisseux à base de riffs de bovins flirtant avec le slam (la fin de « Arise The Carnage » et « Cenotaph Of Disgust »). Et nos cuistots ont beau ne pas être les plus rapides aux fourneaux nul besoin de cela pour se prendre une grosse tarte dans la poire tant le service d’à peine vingt-huit minutes servira raclée sur raclée. C’est pas très long certes, mais les huit assiettes remplies jusqu’à ras bord vous laisseront avec les dents du fond qui baignent (« c’est rindu in hau n’a l’bitteu ben avec le dè ! », comme le disaient feues mes grands-mères). Bon allez j’arrête la métaphore filée de merde, je suis à sec… Bref vous l’aurez peut-être (j’espère) compris « Sexage The Waste » est une petite boucherie de brutal death résolument accrocheur aux forts accents hardcore (le début de « Arise The Carnage ») et aux ralentissement moshisant voire slammisant qui réveilleront vos instincts les plus primaires. Non ce n’est pas finaud mais bordel qu’est-ce que ça fait du bien par où ça passe !
Servi par une production aux petits oignons avec son bien massif et percutant (miam ce grain de guitare !), ce premier effort de Scumbags mérite toute votre attention pour peu que des noms comme Benighted, Skinless, Internal Bleeding ou Fetal Decay. Nos mis de chez France, Black, Death, Grind ont une fois de plus eu le nez creux en récupérant sous leur escarcelle ces tourangeaux qui risquent bien de faire parler d’eux, en tout cas c’est tout le mal que je leur souhaite ! Bonne année à tous !
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