Si vous êtes amateurs de
MOTÖRHEAD ou plus largement de
rock ‘n roll « sévèrement burné » comme pourrait l’écrire un Philippe Manœuvre dans ses grands jours, vous vous étiez peut-être laissé tenter en 2020 par le premier album de
THE HELLECTRIC DEVILZ : «
The Hellectric Club ». Il faut dire qu’en termes de
hard rock, sans être un fin spécialiste, je crois que les candidats sont assez rares en France et cette formation bayonnaise semblait s’être donnée pour mission de redonner ses lettres de noblesse à un genre déserté voire poussiéreux. Quatre ans et quelques changements de personnel plus tard, la formation revient sur
Brennus Music avec dix nouvelles compositions qui, de mon point de vue, sonnent de façon bien supérieure aux précédentes. Plusieurs raisons pourraient expliquer cela mais, outre l’expérience acquise au cours des nombreux concerts donnés, je retiens surtout un nouveau chanteur ainsi que l’arrivée d’une paire de guitaristes au jeu assuré, à savoir
Sébastien Blanc (
TITAN) et
Harley King (
RED DEAD). Ils apportent davantage de puissance ainsi qu’un surplus de technique aux compositions, notamment au niveau des solos, peu nombreux mais plein de
feeling (« Stuck Up » par exemple) ainsi que dans le travail rythmique, plus complexe et travaillé qu’auparavant.
Ces arrivées n’ont pas pour autant changé ce qui constitue l’identité même des Bayonnais, cette dépense d’énergie brute qui va nous faire transpirer à grosses gouttes tout au long des trente-six minutes que dure cette nouvelle sortie. À ce titre, tout l’album semble avoir été clairement pensé pour la scène, avec l’assurance de vivre un bon moment. De fait, l’auditeur passera facilement outre une ballade somme toute assez dispensable (« Bed of Death ») mais qui s’inscrit néanmoins dans une tradition ancestrale (« Et la tendresse ? Bordel ! » pour citer ce film de Patrick Schulmann), de même qu’il s’accommodera aisément de quelques mélodies vocales parfois un peu en-dessous (« Doctor Pills »). En effet, au fil des écoutes, il ne faudrait retenir que l’essence même de la musique de
THE HELLECTRIC DEVILZ : du
rock, du
metal, du cambouis et de la bonne humeur, avec notamment un usage récurrent des chœurs, spécificité du groupe depuis ses débuts et qui fonctionne totalement en termes d’impact sonore.
Donc oui il y a du
MOTÖRHEAD chez ce quintette (« Whiskill »), un peu de
NASHVILLE PUSSY également, une dimension
thrash crossover plus discrète mais néanmoins présente dans certains riffs ou certaines intonations vocales mais, surtout, il y a une capacité à écrire des refrains entraînants, que l’on retient et que l’on a envie de scander avec le groupe, dans une envolée éthylique pardonnable car servant la bonne cause du plaisir partagé. La présence d’un ancien
KILLERS derrière la batterie n’est pas non plus pour rien dans ce rendu
heavy rock « à l’ancienne », stylistiquement cohérent, parfaitement exécuté et bénéficiant d’une production nettement meilleure que «
The Hellectric Club », qui manquait un peu de peps pour une simple écoute de salon. Il reste que l’expérience «
The Devilz Playground » se savourera surtout en concert, ou encore dans une bagnole pour un remake de « Wayne’s World » version motard.
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