Skull Parade - Skullparade
Chronique
Skull Parade Skullparade
J'ai découvert récemment que certains artistes renoncent désormais à illustrer leurs disques avec un artwork car ils considèrent que le vidéo clip fait office d'illustration. Heureusement, ce phénomène ne concerne pas le Metal où nombre de groupes consacrent toujours un soin particulier à l'illustration picturale de leurs créations. Pour ma part, c'est toujours par l'artwork que j'entre dans un disque, même s'il n’apparaît que sous la forme d'une icône de trois centimètres carrés mon smartphone.
J'aurais donc pu passer à côté de Skullparade, le deuxième album du groupe suédois SKULL PARADE habillé de l'un des artwork les plus tartes de l'année : la photographie d'un masque de métal plein de trous, de bosses et de pustules posé sur fonds noir. Moi, ça ne m'évoque pas grand chose et certainement pas une métaphore capilotractée : lourd comme du Heavy Metal, acéré comme du Hard Rock.... ce genre là. Compte tenu du fonds de commerce de SKULL PARADE, j'aurais préféré une illustration plus épique comme savaient si bien les faire les graphistes de l'Age d'Or du Heavy Metal. En effet, le quatuor suédois officie dans le Heavy nostalgique, la madeleine de Proust du metalleux. Les quatre musiciens de SKULL PARADE ne sont pas des perdreaux de l'année. Ils avaient déjà roulé leur bosse dans d'autres formations avant de fonder le groupe en 2010. Skullparade est le troisième disque du combo. Il fait suite à l'EP Skull Parade First Four (2012) et l'album Sound Of Corruption (2014). Les deux précédents projets mettent déjà en valeur les qualités du quatuor mais ils n'ont pas ce beau vernis vintage qui donne justement si bonne mine à Skullparade.
Comme on ne doit pas uniquement juger un livre à sa couverture, j'ai décidé d'accorder sa chance au projet et grand bien m'en a pris, car dans le genre Heavy Metal de papa, c'est une bonne pioche. Ce n'est pas facile de faire un bon album oldchool. Il faut bien doser ses effets pour éviter le double écueil de la ringardise et du copier - coller des morceaux de référence. SKULL PARADE louvoie avec maestria entre les récifs et livre un disque mélangeant les sensations : des pistes Heavy ("Lost Ball In High Weed", "Ballad Of Cloaks", "Beyond Protection"), d'autres qui sont Hard ("Train To Nowhere", "Fair Weather Friend" ) et même un morceau juste nostalgique des années 80, le Pop "Acid Rain", sa basse funky et son chant qui rappelle SIMPLY RED. Les références ne sautent pas aux oreilles, même si vous aurez peut-être l'impression de saisir le fantôme de Ronnie James Dio ("Drained") où l'ombre de Ozzy ("Ballad Of Cloaks") et probablement d'autres références plus gommées. Ce n'est pas de la reprise, c'est une impression diffuse. En effet, le point commun aux neuf morceaux de Skullparade c'est une odeur persistante de nostalgie mise en exergue par quatre musiciens de talent.
Pour ne rien gâcher, l'album est réalisé aux petits oignons, sans faux pas ni complaisance. En synthèse,
Skullparade est un album pour le plaisir mais sans Herbert Leonard.
| rivax 18 Août 2017 - 534 lectures |
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