Eldamar - Astral Journeys Pt. I : Creation
Chronique
Eldamar Astral Journeys Pt. I : Creation
Cela faisait 7 ans qu’
ELDAMAR n’avait pas sorti d’album, et pourtant j’aurais juré que moins de temps était passé. Peut-être parce que les fans postent souvent d’anciens extraits sur les réseaux. Peut-être parce qu’une compilation sortie en 2023 a fait diversion. Peut-être parce que le temps passe plus vite avec les groupes que l’on n’attend pas.
Et ceux qui se rappellent mes deux chroniques précédentes le savent, je ne suis pas l’un des fervents défenseurs de ce Norvégien. J’avais collé 7/10 à
The Force of the Ancient Land et 6/10 à
A Dark Forgotten Past. C’était peut-être un poil sévère, mais je ne pouvais pas faire semblant d’avoir été transporté par les ambiances. Je ne partageais pas l’engouement de certains parce qu’il me manquait les éléments qui enclenchent mon imagination.
Et ces éléments, ils sont toujours aussi absents sur cette suite. La note ne peut donc pas augmenter et c’est un nouveau 6/10 qui s’impose. Les qualités sont par contre toujours les mêmes avec un black atmosphérique et ambiant tout doux, reposant et rassurant. Le nom de l’album explique que nous allons vivre la création de journées astrales, mais apparemment cette construction se fait sans beaucoup de heurts, et tout en caresses. On imagine une gentille divinité qui fait tournoyer ses petits bras pour que de jolis petits personnages apparaissent, sortant en rangs du tronc d’un arbre fleuri.
C’est beau, c’est sûr, mais ça manque de sensations un peu plus fortes. La douceur noie la douceur et elle perd son sens comme du blanc sur du blanc. « Non, Sakrifiss, il y a quelques passages qui s’emballent et permettent une certaine élévation ! ». Oui, trois ou quatre courtes parties sur l’ensemble de l’album… Ce serait comme considérer une personne violente parce que dans sa vie, à un moment, elle a tapé du poing sur son bureau en pestant : « Oh là là, il y en a plus qu’assez de ce moustique qui vole près de ma tête ! Screugneugneu ! ». C’est comme les vocaux. Une fois l’album terminé, je me suis demandé pourquoi Mathias Hemmingby avait choisi de faire un album de 39 minutes instrumental. Et puis j’ai eu le doute et j’ai remarqué qu’il y avait bien du chant par moments. Mais il est tellement rare et discret qu’il ne se remarque pas vraiment et qu’il s’oublie même. Sans vocaux, c’est difficile de garder mon attention, et ces 8 compositions ne dérogent pas à la règle, j’ai rapidement envie de passer à autre chose, d’écouter des albums qui donnent plus de frissons, qui ne se contentent pas de jouer du beau et du gentil. De l’insipide.
Certains seront peut-être emballés par le résultat, mais de mon côté je suis toujours aussi hermétique à
ELDAMAR. Il n’y a guère que le dernier morceau qui me réveillerait si les 5 précédents ne m’avaient pas obligé à abandonner l’écoute… Il est un peu plus riche en sensation, avec des vocaux et des passages remuants, mais aussi avec d’inutiles bruits qui perturbent l’ambiance comme ceux de pas dans la neige ou sur des feuilles et une très classique cloche d’église. Bref, c’est bof aussi au final.
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