Torn from Existence - Hearken the Darkened Skies
Chronique
Torn from Existence Hearken the Darkened Skies
TORN FROM EXISTENCE, groupe américain de black metal symphonique. J’ai l’impression que cette présentation suffirait pour boucler cette chronique tant les compositions correspondent à ce que l’on en attend. Il s’agit d’un groupe complet constitué de 5 musiciens expérimentés. Ils ont tous officié dans d’autres formations avant de se réunir pour ce tout nouveau projet, qui propose donc ici sa première sortie, sans passer par la case démo, split ou single. Ils sont suffisamment confiants et débrouillards pour sortir directement un album, et sans label en plus. Au chant, Craig Rosplock, apparu pour quelques passages dans le groupe de death PHTHISIS. Aux guitares, un vieux de la vieille : Dave Couch, présent depuis 1992 au sein du groupe de death progressif THANATOPSIS ! À la basse, Bill Bohlen, qui appartient au groupe rigolo de thrash HONEYBUNCHES OF DEATH. À la batterie, Jeremiah Maynard, qui a joué aussi pour le groupe de black méconnu HIGH FELLS, et aux synthés, une madame de 47 ans : Rhiannon Wisniewski, qui est celle avec le meilleur CV puisqu’elle est dans la scène depuis les années 90 et qu’elle a joué pour SOMNUS, NOCTUARY ou encore MOTH. Elle prend parfois le micro, et c’est aussi le cas à deux ou trois reprises sur ce Hearken the Darkened Skies.
TORN FROM EXISTENCE, ça ressemble vraiment à ce que le paragraphe précédent laisse imaginer. C’est du black metal sympho à l’américaine, bien grandiloquent, fait par des artistes venus d’horizons variés qui glissent un zeste de leurs influences. Les touches death et les saveurs thrash ne sont jamais bien loin, les musiciens sont ultra-carrés et très appliqués. L’énergie est au rendez-vous, et c’est même elle qui dirige les ambiances. Les comparaisons pourraient être plus parlantes… Alors évidemment on ne peut pas passer à côté de DISSECTION, la couleur de la pochette nous oblige à y penser, mais les ressemblances musicales font citer DRAGONLORD (le groupe d’Eric Peterson de TESTAMENT) ou encore BLOOD STAINED DUSK. Il faut dire que les musiciens sont plus ou moins de la même génération, et qu’ils ont ainsi une approche similaire, une touche black sympho de la fin des années 90 et un goût prononcé pour les riffs démoniaques galopants et la batterie qui tabassent.
Les instruments sont très mis en avant, et l’objectif est de créer une jouissance musicale dans une explosion de notes claires. C’est réussi et l’on replonge vraiment dans une période où ce genre de groupes étaient majoritaires dans la scène. À tel point qu’elle a grossi et explosé. C’est plaisant d’en retrouver ainsi la trace mais il n’y a pas non plus de quoi s’extasier. Car même si TORN FROM EXISTENCE assure et fait peu d’erreurs, il ne se distingue pas suffisamment. Il permet de passer un bon moment de nostalgie, mais il n’a pas assez de caractère pour marquer. On lui dit bravo, merci, et peut-être à un de ces jours.
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