Milton86 »
The Sword - ... »
Abigail Williams - In The Shadow Of A Thousand Suns
Chronique
Abigail Williams In The Shadow Of A Thousand Suns
Des mioches bien fashion puisant leur style dans le metal scandinave, tournant avec des groupes atroces au suffixe « core » et se faisant connaître grâce à leur MySpace… A quoi bon chroniquer une telle abomination me direz-vous ? La voie était tout tracée pour Abigail Williams (direction la cheminée) pour ceux n'ayant jamais entendu parler de la sorcière de Salem. Et pourtant Abigail Williams c'est du black/death mélodique aux relents symphoniques des plus accrocheurs, sans aucune influence « core » comme pourrait le laisser penser « Metal-Archives » (The Black Dahlia Murder en avait aussi fait les frais) et surtout un groupe ayant tourné avec Emperor (à l'instar de leur collègues Martriden). Ainsi, après un EP Legend sorti en 2006 et une courte séparation, la bande New-Yorkaise dévoile son premier album In the Shadow of a Thousand Suns, épaulée de James Murphy à la production et d'un dénommé Trym (Emperor, Zyklon) pour les parties de batterie.
Si la production ultra massive et synthétique de James Murphy en fera fuir plus d'un (le même défaut majeur que The Unsettling Dark), Ken Sorceron (compositeur attitré) ne tire ses influences que dans le black norvégien (Dimmu Borgir, Emperor, Limbonic Art) et black/death mélodique suédois (Dissection, Dark Funeral). Pas de moshparts ou quelconque refrain au chant clair, Abigail Williams joue dans un tempo méchamment soutenu privilégiant hurlements black, vagues de riffs tremolo et blasts inhumains du grand Trym (seulement trois titres sont joués par l'autre batteur Samus). Une musique directe qui tient surtout sur une base mélodique (« Swedish inside »), lançant moults leads et soli bien accrocheurs : la très typée The Black Dahlia Murder « Into The Ashes » et la « Gothenburgienne » « The Departure » (avec ce break final tout droit sorti d'un album de Vehemence) sauront vous en convaincre. A cela s'ajoute évidement les nappes de clavier de la charmante Ellyllon, donnant une saveur symphonique toute particulière qui démarque la bande de ses nombreux concurrents.
Et il faut dire que la recette simplissime « blasts + nappes + riffs trémolo entêtant » (« The World Beyond », « Acolytes » ou « Empyrean: Into The Cold Wastes ») fait son petit effet, au point qu'on se laissera volontiers charmé tout le long de ces 11 titres. Les compos qui certes, n'ont rien d'exceptionnel, sont suffisamment bien fichues pour porter un intérêt même si l'on sent parfois une certaine inégalité dans les titres. Je pense surtout aux dispensables « A Thousand Suns (un chant clair pas affreux d'ailleurs de Sorceron) ou « Floods ». La faute à un manque cruel d'émotions, hérésie totale pour un groupe se tannant de jouer du black metal du grand froid. C'est horriblement fade, globalement sur l'ensemble des compos mais surtout du fait d'un clavier parfois trop kitsch (« A semblance Of Life » ou le nouveau titre de Jean Michel Jarre), de ce chant monocorde imperméable de Sorceron (malgré quelques modulations) ou de la production (en première ligne) « too too much » en complet décalage.
Affaibli par une musique beaucoup trop synthétique (composition et son) et sans réelle émotion, In The Shadow Of A Thousand Suns n'en demeure pas moins une agréable surprise. Les titres sont finement taillés et accrocheurs et puis le jeu de Trym explosera à coup sûr votre caisson de basse. La conclusion touchante de « The Departure » laisse tout de même présager d'un avenir prometteur (plus personnel et sensible) pour Abigail Williams. Amateurs de metal extrême scandinave en manque, retenez bien ce nom.
| Mitch 6 Octobre 2008 - 4086 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Deathrash.
Par Funky Globe
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par Niktareum
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène