Tout fraichement arrivé d’Italie, un pays toujours riche en formations extrêmes,
FICTIO SOLEMNIS entend bien jouer sa carte à fond sur le terrain on ne peut plus casse-gueule (et déjà surpeuplé) du
black death symphonique. Attendons cependant d’avoir bien écouté «
(A)ster » avant de fourbir nos critiques, seule sortie réellement conséquente d’une discographie encore balbutiante et ne proposant en plus de cet EP qu’une démo promotionnelle (2021) puis un single paru en mai de cette année.
C’est vrai, savoir que monsieur
Francesco Ferrini de
FLESHGOD APOCALYPSE est derrière la production rassure quelque peu l’auditeur frileux que je suis. Et pour cause, le son est tout bonnement énorme avec bien entendu la part belle donnée aux orchestrations en tout genre. De ce côté, on reconnaît parfaitement le goût des Italiens pour le grandiloquent (voire le superfétatoire mais c’est une question de point de vue) puisque absolument tout y passe : en seulement dix-huit minutes, c’est une averse incessante de solos
heavy très enlevés, de claviers tantôt classiques tantôt épiques, d’arrangements de cordes, de gros vocaux
thrash death impeccables mais finalement presque trop propres (comme souvent dans le genre), de tempos hyper rapides et d’une batterie blastée métronomique. Je l’ai dit, c’est un véritable récital de tout ce que savent faire les musiciens de
FICTIO SOLEMNIS, les quatre compositions (j’ignore l’intro puis l’outro) virant tout de même un peu trop souvent à la démonstration de force, histoire de bien montrer que l’on n’a pas affaire à des petits rigolos. Je note cependant avec un plaisir non feint que l’on nous épargne le sempiternel chant féminin en mode «
heavenly voices » ou encore les chœurs opératiques, rien que pour cela, ces artistes obtiennent mes plus sincères remerciements.
Tous ceux qui aiment quand ça tartine vont être servis jusqu’à plus soif. En effet, si je peux donner l’impression de ne pas avoir accroché à l’EP, ce n’est que partiellement vrai. Il serait en effet malhonnête de ne pas reconnaître le travail soigné (bien qu’encore trop traditionnel) de la pochette, le logo un peu dans l’esprit de
FIRST FRAGMENT (la comparaison s’arrête là, c’est musicalement sans commune mesure), le professionnalisme de tous les intervenants ainsi que le solide travail d’écriture d’abord, d’exécution en suite.
Mais je pense cependant qu’un simple EP me suffit. J’ai toujours eu du mal à encaisser les disques d’une heure bourrés de plans symphoniques, chez
FLESHGOD APOCALYPSE comme chez
ROTTING CHRIST ou
SEPTICFLESH, aussi j’imagine mal qu’un album entier des résidents de Pérouse maintienne mon attention tout du long. En revanche, si vous êtes à fond dans ce style de
metal, je n’entends rien ici qui pourrait rebuter l’auditeur le plus exigeant. La formation vient de poser une grosse paire de balloches sur la table, il va maintenant falloir confirmer cette prise de confiance dans un format long.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo