Quelle meilleure présentation pour les Belges de
GORE FORCE 5 que d’évoquer le titre de leur premier EP, «
Happy as Pigs in Shit » (2011) ? Cela en révèle déjà bien suffisamment sur l’état d’esprit dans lequel il s’agira d’aborder «
At Full Force ». Et si jamais nous doutions encore du sérieux de la formation, un coup d’œil sur la pochette finira de nous convaincre que, quand bien même le fond serait fermement ancré dans le
death metal, le propos quant à lui risque de donner dans l’absurde ainsi que la franche rigolade (« Rudolph The Red Nosed Rapist »).
Humour ne signifiant pas forcément n’importe quoi, le quintette nous lâche sans forcer sept perlouses matinées de
grind, de breaks
hardcore, de rares flatulences
pig squeal, sur ces fameux mid-tempos qui semblent conçus pour chauffer les festivals extrêmes ou assurer une pause-détente entre deux monstres peut-être trop sérieux. Au long de ces vingt minutes, les références qui viennent en tête sont nombreuses :
BRUTAL SPHINCTER, un rien de
GUTALAX sur « Jean Baptiste : De indoctrineer beer »,
CANNIBAL CORPSE dans le
riffing de « Panda Porking Power Ranger »,
ABORTED pour les aspects
grind death ultra propres, peut-être même
DYING FETUS, question de
groove et de flirt avec le
hardcore. Beaucoup de choses donc, plutôt qualitatives, qui rendent par conséquent l’écoute de ce «
At Full Force » parfaitement agréable. Je ne garantis pas que je tiendrais la distance sur un format plus long mais là, juste pour un petit coup de rapière vite fait dans les toilettes, ça remplit bien son office.
Il reste que je n’ai jamais vraiment été friand de ces formations adeptes des ballons de plage et autres bouées rigolotes, préférant le
death lorsqu’il me fout les miquettes ou qu’il empeste la fosse septique, tout en reconnaissant aux Belges une excellente maîtrise de leur style, varié, pas aussi bêta que le laisse à penser l’emballage et qui reste parfait pour s’éclater entre potes ayant décidé de poser leur cerveau. Cela dit, à la lecture des CV des protagonistes, je ne suis pas surpris outre mesure de la qualité finale, puisque l’on retrouve
Buysse Jeroen de
FRACTURED INSANITY ou encore
Wesley Heyndrickx, un ancien
AXAMENTA, sorte de super groupe belge auteur de deux très bons albums dans la première moitié des années 2000 («
Codex Barathri » en 2001, «
Ever-Arch-I-Tech-Ture » en 2006).
Par conséquent, si
GORE FORCE 5 ne changera rien à votre vie, il ne lui ôtera rien non plus. Au pire, vous aurez esquissé un léger sourire malicieux, cela étant déjà une victoire en soi.
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