Le label allemand Purity Through Fire a de sacrés poulains sous son aile, mais il y en a un qu’il semble tenir un peu à l’écart, ne pas mettre trop en avant, comme s’il était dangereux, comme s’il fallait le retenir un peu. Et ce poulain s’appelle
NEFARIOUS DUSK ! Evidemment, j’en avais déjà parlé sur Thrashocore, dès 2019, alors qu’il était signé chez un autre Allemand, Worship Tapes, pour son premier méfait :
The Wanderer of the Cold North.
NEFARIOUS DUSK, anglais, n’était pourtant pas une formation nouvellement créée, mais elle avait juste mis beaucoup de temps avant de sortir des pénombres de l’underground pur et de son monde de démos. Trois sont parues entre 2011 et 2014.
L’une des raisons qui ont entraîné ce lent démarrage est l’instabilité du line-up. Les batteurs et bassistes ont changé à plusieurs reprises et Azrael, guitariste / chanteur / claviériste du premier album, est parti après 2019. Un mal pour un bien, puisque depuis cette défection Hrafn, alias Dominus né Paul Gibson, est tout seul à bord et n’a plus à se soucier des autres. C’est en tant que one man’s band qu’il dirige
NEFARIOUS DUSK et c’est sous ce format qu’il a intégré Purity Through Fire avant de sortir le deuxième et le troisième album.
L’autre raison vient évidemment de l’activité de ce Paul Gibson.
NEFARIOUS DUSK n’est pas son seul groupe, et dans les années 2010 il a beaucoup travaillé pour
ÚLFARR,
TORVER,
HELVELLYN,
GLARAMARA,
MORTE LUNE ou encore
SKIDDAW. Oh oui, il s’est bien dispersé. Il ne s’est pas spécialement calmé et dans les années 2020 il a apporté sa contribution à
MORT et
WHINTLATTER, mais
NEFARIOUS DUSK semble être devenu une plus grande priorité. En tout cas, il est plus marquant, et ce dès le début de l’album qui contient six morceaux. « Black Heart » ouvre le bal et dévoile un excellent et pur black metal froid et haineux, relevé par des claviers sombres. Ces derniers ne sont pas employés de manière symphonique, mais juste en tant que support du reste, comme y fait souvent appel Swartadauþuz par exemple (
GNIPAHÅLAN,
BEKËTH NEXËHMÜ,
SECRETS…). Alors évidemment, ils rendent le tout plus mélodique, mais sans le rendre moins fort.
Et la dynamique s’enchaîne le long des trois pistes suivantes, avec en plus un talent pour intégrer des vocaux plus clairs sur quelques passages. Ils viennent créer un très bel équilibre avec les principaux, des cris déchirants que certains critiqueront peut-être pour être un peu trop bourrés de réverb. Sur les 4 premières compositions, trois dépassent les 8 minutes, et l’autre dure 4:30, mais l’approche est toujours similaire et donc cohérente. Par contre, les deux derniers morceaux changent subitement. « Mountains of Transylvania » n’inclut plus de clavier et déchaîne durant un peu moins de 4 minutes un blizzard à la
DARKTHRONE des 90’s. Pareil pour « Hymns of Winter Depression » et ses 3 minutes. Ce n’est pas mauvais, mais c’est terriblement différent, comme s’il s’agissait de morceaux bonus, tirés d’un passé où
NEFARIOUS DUSK tentait uniquement de reproduire du Trve BM sans la moindre nuance.
Je conseille cet album mais à deux publics différents. Pour certains ce sera la première demi-heure et ses effets variés, pour les autres ce sera les 7 dernières minutes, pour un black metal bien old-school.
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