Et si on retournait en enfance ? Ou plutôt « en jeunesse » pour les plus vieux, ou « avant même de naître » pour les gamins. Bref, si on retournait 25 ans en arrière ? Internet est déjà là, mais il n’a pas encore eu raison des magazines, des labels et des relations humaines. A l’époque, on trouve parmi les incontournables des amateurs de black en France le magazine Metallian et le label Adipocere, qui travaillent ensemble pour répandre un style musical dans les oreilles d’une nouvelle génération. Adipocere… Beaucoup de formations françaises sont passées chez Christian Bivel, et
HIMINBJORG n’y a pas échappé même si le groupe avait tardé pour s’y retrouver. Ce sont juste
Golden Age (2003) et
Europa (2005) qui y étaient sortis directement, les trois premiers opus ayant été proposés par un Américain désormais disparu : Red Stream, Inc.
C’était le passé et nous sommes désormais en 2024. Ni Metallian, ni Adipocere, ni
HIMINBJORG ne sont morts, mais ils ont tous failli y passer à un moment ou un autre. Certes, ils ont beaucoup moins de visibilité qu’à leur grande époque, mais ils s’en sont accommodés et ils sont finalement toujours suivis par de fidèles amateurs, sincères et passionnés. Et leurs chemins se recroisent parfois, comme Adipocere et
HIMINGBJORG cette fois-ci, qui collaborent une nouvelle fois pour un album. Un
The Fall of Valhalla qui replonge dans le temps avec des compositions inspirées par le vieux black de la fin des années 90.
C’est exactement ce que souhaitait l’indéboulonnable Zahaah, accompagné depuis plusieurs années de Avgruun (
CAINAN DAWN) et de Sven (
MÖHRKVLTH) aux guitares ainsi que de KH (
HYSTERIA) à la batterie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils arrivent à être tous sur la même longueur d’onde et à s’adapter à l’orientation choisie. C’est même surprenant de découvrir à quel point ils parviennent à reproduire un style à la manière de ce qui se faisait vers 1999. Les compositions, la production, l’esprit… Tout y est. Et surtout le groupe a le talent d’épurer les compositions, en enlevant les éléments superficiels et les influences à partir des années 2000. Ils reviennent ainsi à du plus brut, du plus direct, du pagan tel qu’on le concevait avant que les instruments traditionnels et les effets en tous genres se fassent très (trop ?) présents.
Je ne suis pas opposé aux styles actuels, mais j’apprécie l’approche choisie. Je savoure le goût de l’ancien, les instruments et les vocaux très organiques ainsi que les structures des morceaux qui ne cherchent pas à impressionner. Il y a bien des chœurs, quelques vocaux féminins et des solos très envolés, mais toujours avec un esprit « black artisanal » très réussi.
HIMINBJORG sort ainsi 9 morceaux de 45 minutes qui réussissent leur pari et satisferont les vieux fans ou tous ceux qui comprennent que les vieux pots font de très bonnes confitures.
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