chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
197 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Mora Prokaza... » Impavida - A... »

Wesenwille - II: A Material God

Chronique

Wesenwille II: A Material God
Totalement inconnu ou presque par chez nous le binôme basé à Utrecht n’est pourtant pas né de la dernière pluie vu qu’il a déjà quasiment dix ans d’existence au compteur, ainsi qu’un premier opus sorti en 2018 mais passé quasiment inaperçu ou presque. Pourtant le duo a des arguments à faire valoir tant son Black Metal bien que très classique, montre une facette froide, mécanique et presque industrielle qui se mêle à merveille avec la pochette de ce nouveau long-format (signée Paul Strand et représentant Wall Street en 1915), qui n’est pas sans rappeler également les constructions modernes des années 30 à cheval entre celles du film « Metropolis » de Fritz Lang et d’Albert Speer, le grand architecte favori du IIIème Reich (et sa capitale rêvée Germania). Si une certaine rhétorique totalitaire peut émerger de l’imagerie voulue par les Bataves le discours n’en est pas forcément très éloigné vu que ça parle des ravages du modernisme, du capitalisme débridé, de l’ère-industrielle et ses excès en tous genres. Du coup oscillant entre nihilisme forcené, noirceur extrême et espoir en des jours meilleurs ce second chapitre du groupe ne va pas être un voyage de tout repos même s’il va se montrer relativement accessible de par une sobriété dans l’écriture particulièrement appréciable.

Car malgré ces cinquante minutes au compteur (qui auraient facilement pu être raccourcies ici et là) l’ensemble va passer comme une lettre à la poste de par une relative variété des tempos, point que l’on entend d’entrée sur le très bon « The Descent » qui alterne tout du long entre brutalité exacerbée (où les blasts déchaînés et parties jouées à cent à l’heure), et parties plus lentes et glaciales au riffing coupant comme des lames de rasoir. Voyant émerger au milieu de tout cela un soupçon de lumière parmi les nuages (via l’apport de leads légers et discrets) qui détonne mais s’agglomère à merveille au milieu de ce désespoir total, on se rend compte que l’alternance rythmique va être présente majoritairement mais pas que ! En effet régulièrement les acolytes vont proposer deux parties distinctes totalement en opposé où après la tempête un peu de retenue est de rigueur, à l’instar de l’orageux « Opulent Black Smog » (au titre parfaitement raccord avec le contenu) où les montagnes russes sont de sortie et proposent ainsi un sentiment oppressant où la mélodie déchirante s’agrège à l’orage avoisinant (un ressenti que l’on retrouve sur les tous aussi réussis « Inertia » et « Material God »). Jouant ici là-encore sur le grand-écart le tout montre une palette de jeu riche de la part de ses créateurs même s’il faut bien avouer que cela a tendance à se ressembler à la longue, le schéma créatif étant grosso-modo le même sur la longueur aussi bien du côté des riffs que des patterns de batterie.

Sans jamais faire d’excès techniques en tous genres les néerlandais se contentent en effet de privilégier l’efficacité aux surplus indigestes, et c’est tant mieux même si logiquement sur la durée un sentiment de redondance peut poindre le bout de son nez, même si cela n’est finalement pas si gênant tant on est happé par cette aventure au bout de la nuit et de l’obscurité, qui nous réserve encore de belles choses. Il n’y a qu’à se pencher vers le dissonant « Burial Ad Sanctos » pour voir que la folie n’est pas loin de prendre possession du corps et de l’esprit, vu qu’ici la musique se fait plus tentaculaire et rampante, portée par un tempo lourd et posé où la vitesse n’a que très peu le droit de cité, un constat partagé plus loin sur le monstrueux « Ruin ». Donnant l’impression d’être au bord de l’explosion à chaque instant cette plage monte progressivement et constamment en pression, sans jamais lâcher totalement les chevaux et lorgnant notamment du côté de l’Islande vu que les ambiances atmosphériques présentes ici ne sont pas sans rappeler celles créées par SINMARA, AUÐN et consorts. Particulièrement brumeux et ténébreux la noirceur n’y est là pas encore totalement suffocante de par l’apport d’un soupçon solaire qui balance quelques rayons au milieu du ciel encre, suite là-encore à l’apport de notes plaintives bien troussées au milieu d’un tempo général assez lent et inquiétant.

S’il sera difficile de faire émerger une composition plus qu’une autre et qu’on pourra reprocher à la batterie un son légèrement plastifié, il n’y a pour le reste pas grand-chose à jeter tant les gars livrent ici un disque certes totalement clinique sur le fond comme la forme, mais néanmoins impeccable et dense malgré son herméticité de façade. Authentique dans sa démarche autant que dans son contenu cette sortie ne marquera pas l’année de son empreinte vu que c’est relativement passe-partout et éculé, mais c’est néanmoins suffisamment bien fait et sans fautes de goût majeures pour qu’on se laisse attraper et embarquer vers ces contrées tortueuses et méconnues.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Wesenwille
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  7/10
Webzines : (3)  8.5/10

plus d'infos sur
Wesenwille
Wesenwille
Post-Black Metal Orthodoxe - 2013 - Pays-Bas
  

tracklist
01.   The Descent
02.   Opulent Black Smog
03.   Burial Ad Sanctos
04.   Inertia
05.   Ritual
06.   A Material God
07.   Ruin
08.   The Introversion Of Sacrifice

Durée : 51 minutes

line up
parution
12 Mars 2021

voir aussi
Wesenwille
Wesenwille
III: The Great Light Above

2022 - Les Acteurs de l'Ombre
  

Essayez aussi
Obskuritatem
Obskuritatem
Pro Officio Mortuorum (Démo)

2018 - Black Gangrene Productions
  
Death Like Mass
Death Like Mass
Kręte Drogi (EP)

2015 - Under The Sign Of Garazel Productions
  
Craft
Craft
White Noise and Black Metal

2018 - Season Of Mist
  
Archaeopteris
Archaeopteris
Visions chaotiques d’un songe halluciné (EP)

2021 - Indépendant / Personal Records / Void Wanderer Productions
  
Iron Firmament
Iron Firmament
Cascadian Tactics

2024 - Wergild
  

Baffald
Fuck off 2020
Lire la chronique
Deathhammer
Crimson Dawn
Lire la chronique
Flesh Storm
The Path Of The War
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Centinex
With Guts And Glory
Lire la chronique
Entretien avec Anthares
Lire le podcast
The Ultimate Soul Grinding Festival - Last Inhumate Show Ever
Illegal Corpse + Inhumate +...
Lire le live report
Warfield Within
Rise of Independence
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
R.B.Band
Chains of silence (EP)
Lire la chronique
Ordered To Kill
Endless War
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique
Ormagoden
Purphoros
Lire la chronique
Electrocutioner
Harbinger
Lire la chronique
Vio-Lence
Oppressing The Masses
Lire la chronique
Ex Tenebris Lux Acte VII
Gravekvlt + Zöldïer Noïz
Lire le live report
Entretien avec DEVANGELIC
Lire le podcast
Dead Heat
Process Of Elimination
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec AVULSED
Lire le podcast
Vile Apparition
Malignity
Lire la chronique
Aragon
Aragon
Lire la chronique
Violator
Unholy Retribution
Lire la chronique
Death Feast Open Air 2025
AngelMaker + Brodequin + Ce...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère