Chronique
Deapscufa Spellbound
DEAPSCUFA est apparu « musicalement », avec son premier EP en 2016, mais celui-ci fut un peu trop classique pour se faire remarquer. Nick Hadley n’a pas baissé les bras, et il a pris son temps pour revenir. C’est ainsi, en 2022, qu’il est réapparu véritablement et qu’il a proposé un premier album déjà plus abouti. Il a trouvé son rythme de croisière et il a enchaîné avec Eternal Tranquility en 2024, puis Spellbound, l’opus dont nous allons parler ici-même. Et la première chose qu’il faudra remarquer, c’est la pochette. C’est peut-être bien la première fois que je vois un groupe enchaîner deux albums avec la même illustration. Sauf qu’elle n’est pas cadrée de la même manière et que seul le chevalier noir est réutilisé. Cette fois-ci, ce n’est pas ce qui se trouve devant lui, mais derrière lui qui nous est montré. Intéressant, et signe que le groupe souhaite proposer une suite logique à ce qu’il a fait précédemment. Pour les curieux, précisons que cette peinture est l’œuvre de l’Américain Julian Russell Story, qu’elle date de 1888 et qu’elle représente la bataille de Crécy, celle-là même qui a lancé la guerre de Cent Ans au 14ᵉ siècle.
Est-ce que DEAPSCUFA s’intéresse à l’histoire et propose un black metal folk, avec des instruments qui renvoient à cette période ? Eh bien, pas vraiment. Il reste même plutôt sage de ce côté-là et se cantonne à jouer du black atmosphérique. Mais avec beaucoup de talent. Il intègre efficacement du piano, et ce dès les premières secondes, mais il n’y fait appel qu’à certains moments, préférant délivrer des explosions mélodiques proches de celles de la scène québécoise. Le tout est idéalement maîtrisé et il n’y a aucun temps mort, que des passages qui font frétiller. Il faut dire que l’album est court, avec 33 minutes, parce que les titres le sont aussi, allant toujours droit au but. La moyenne des 7 compositions est ainsi en dessous des 5 minutes, mais comme les morceaux s’imbriquent naturellement les uns dans les autres, on a véritablement l’impression d’écouter une œuvre logique d’un bout à l’autre.
Cet album est vivement recommandé à ceux qui aiment le black metal trépidant et qui laisse des espaces à quelques éléments clairs, mais sans jamais dépasser ni même s’approcher de la « limite de l’acceptable ». Je sais que cette limite n’est pas située au même endroit selon les auditeurs, mais justement, ils seront rares, ceux qui estimeront que les éléments sont trop clairs. Les vocaux restent toujours hurlés, les claviers et pianos ne font qu’accompagner le reste, l’accessibilité n’est que relative… C’est sûr, c’est une très bonne sortie !
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