Si j’avais manqué les débuts de
NECROKINESIS en 2020 pour cause de rhume des foins, les obligations m’avaient bien vite rattrapé en 2023 puisque j’avais ici même parlé, plutôt en bien d’ailleurs, d’
« A Force Made Flesh », un boulot honnête de
thrash death metal réalisé par un homme seul, l’Irlandais
Adrian Foley (bizarre que je n’ai fait aucune allusion à Eddie Murphy dans l’article). Sans surprise, sur ce troisième LP intitulé «
Death is the Hammer », le mec joue toujours tout en solo, sans que je puisse vraiment dire si cela est un frein à la qualité artistique ou si l’adjonction d’une tierce personne n’y changerait rien.
Je dis cela parce que d’un point de vue cadence de production, le musicien est dans une moyenne très correcte (un disque tous les deux ou trois ans), il n’a donc vraisemblablement aucun problème pour composer et enregistrer, la diffusion étant encore une fois assurée en collaboration avec le label allemand
Witches Brew mais autant le précédent pouvait se targuer d’avoir eu un petit effet de surprise sur moi, autant ce ne sera pas le cas de cette troisième incarnation, qui a certes renforcé ses côtés
death metal avec des rythmiques maousse costauds mais, à l’image de cette pochette trop chargée d’un classicisme absolu (les décombres, le masque à gaz, le bocal de formol, la typographie) je peine aujourd’hui à m’enthousiasmer pour ces riffs trop standardisés.
Comme toujours, je salue le travail fourni ainsi que le professionnalisme de l’ensemble car il est évident à l’écoute des neuf compositions que l’homme sait jouer (le contraire serait étonnant) mais, surtout, composer des chansons qui ont du sens avec des progressions, des refrains mémorables (« A. Icon »), des variations d’intensité et, c’est le cadeau bonus, un panel varié tant en ce qui concerne les chants que les jeux de guitare. Sur ces différents points précisément, je n’ai vraiment rien à redire. Cela dit, pour un riff ultra efficace (l’introduction de « The Power »), il faudra tout de même cohabiter avec de nombreux passages trop entendus, la dimension principalement rythmique ou l’arrivée de voix claires n’aidant pas à personnaliser la musique.
Cela étant, je ne devrais pas non plus être surpris : toutes les sorties ne peuvent pas être incontournables, le contraire serait totalement flippant. Je pourrais également m’étonner qu’en trois LP le style n’ait quasiment pas bougé d’un iota, il s’agirait alors d’incriminer des milliers de groupes à qui je n’en tiens jamais rigueur et d’enfoncer encore plus ceux dont la qualité ne cesse de s’effondrer…
NECROKINESIS, lui, est constant en tout. Il ne progresse pas vraiment, il ne déçoit jamais non plus et, en plus, je suis sûr que s’il fait des concerts ça doit grave bien fonctionner. C’est juste que là, l’écoute se vit vraiment en dilettante, rares étant les moments susceptibles de me tirer d’un sentiment de torpeur. Il reste que les amateurs de
thrash death mélodique pourraient bien s’y retrouver s’ils sont en manque car l’Irlandais connaît son métier, en artisan sérieux de la cause métallique.
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