Dante Galliano »
R. (Maudits) »
Empeiria - The Ascent: Szenen der Katharsis
Chronique
Empeiria The Ascent: Szenen der Katharsis
Comme quoi, il ne faut jamais juger un album lorsqu’on est distrait ou dans de mauvaises conditions. J’ai acheté celui-ci pour profiter d’une commande groupée lors de l’acquisition de l’excellent opus de SHAGOR sorti en février. J’avais également pris quelques nouveautés, comme celles de BRZASK ou VERHEERER, et régularisé quelques achats précédents : ERNTE, LÖMSK, UDANDE... J’étais assez confiant, tout ce beau monde sortant sur le label allemand Vendetta Records, qui propose rarement des formations sans intérêt. Et pourtant, la première écoute d’EMPEIRIA ne m’a pas transporté, et il m’a fallu du temps pour lui redonner sa chance. Aujourd’hui, je me demande ce que j’avais dans les oreilles à l’époque : la qualité est bien là. Très bel album !
EMPEIRIA est un tout jeune duo allemand, dont l’un des membres assure également le chant. Ils publient ici leur premier album, « The Ascent: Szenen der Katharsis », qui repose sur un concept clair et ambitieux : un parcours introspectif, de la lutte contre les doutes et la culpabilité à la reconstruction de soi, jusqu’à la prise de conscience existentielle. Chaque piste est une “scène” de catharsis, explorant des émotions profondes et variées, mêlant désespoir, mélancolie et espoir renaissant. Le résultat est un voyage sonore intense et contemplatif, conférant à ce premier effort une identité déjà très affirmée.
Dès le premier titre, une introduction de deux minutes installe les ambiances : bruit du vent, son de cloche, chœurs lointains, puis les instruments surgissent comme une armée foulant les lieux d’un pas certain. Des vocaux conquérants se greffent ensuite, avant qu’un morceau à la fois combattif et épique ne prenne le relais. Il fait bomber le torse et donne envie de rejoindre les soldats, même si leurs adversaires sont nos propres démons. Les titres suivants adoptent une formule similaire, mais leur efficacité compense largement la légère linéarité.
EMPEIRIA parvient aussi à surprendre. Sur « IV », la composition change subitement à la troisième minute avec des effets incantatoires, d’abord masculins, puis rejoints par des vocaux féminins. Quand le morceau redevient agressif, un violon vient encore tout perturber, pour le plaisir de l’oreille. Le dernier morceau, le plus long et le plus riche, commence par une introduction à la guitare signée Maria Del Campanile, qui interviendra également au chant, tandis que le métal et le violon réapparaissent. Ce violon est interprété par Caroline Salmona, désormais internationale, ayant joué pour DEHA, MOURNUMENT ou MUSTAN KUUN LAPSET. La piste reprend ensuite des accents déjà découverts sur l’album, tout en ménageant des respirations aériennes, jusqu’à la conclusion sur la renaissance de l’espoir.
Ce premier album est une très belle sortie. Il sera juste difficile de le placer dans un top 10, tant la concurrence est rude et l’originalité requise pour se démarquer est grande.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Lestat
Par Jean-Clint
Par xworthlessx
Par Ikea
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Lestat
Par Krokodil
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène