Sachant que dans la foule de lecteurs parcourant le site, il y a forcément un pourcentage, même infime, d’amateurs de
post metal, je me fends d’une brève bafouille afin de présenter
ECHOES FROM EARTH, un nouveau quatuor qui nous vient de Libourne. Cela dit, aimer le
post est une chose, l’apprécier lorsqu’il est totalement instrumental en est une autre.
Me concernant, cet élément n’est pas vraiment rédhibitoire aussi me suis-je plongé dans ces cinq compositions avec un certain plaisir car ce que propose le groupe est loin d’être inintéressant. En effet, s’il sait manier la pesanteur grasse, les riffs éreintants, c’est plutôt ce qu’il y autour de la section basse – batterie – guitare qui crée la surprise, à savoir un tas d’arrangements au clavier, de samples, qui font clairement basculer la musique dans une autre dimension. Attention, je ne dis pas que sans ces ajouts les morceaux ne tiendraient pas la route, je constate juste qu’ils apportent un réel plus, que ce soit durant les accalmies ou les temps forts, nombreux et dominants.
La formation n’ayant pas pour ambition d’assommer le public à coups de rythmiques lourdes qui boucleraient inlassablement sur elles-mêmes, ce serait le choix de la facilité, elle n’hésite pas à développer de nombreuses ambiances en son clair qui m’évoqueront les atmosphères d’un
Panopticon, l’influence d’
ISIS se faisant particulièrement ressentir au cours de « Bhopal » par exemple. Cependant, à aucun moment nous ne sommes dans le mimétisme simpliste, la personnalité étant déjà affirmée, séduisante même, jamais redondante en dépit de titres durant entre sept et dix minutes.
Du
post instrumental pas chiant, c’est possible ça ? Il faut croire que oui à l’écoute de
Atlas I: Cities qui, même s’il a tendance à débuter ses pistes un peu toujours de la même façon, calmement donc, pour lentement progresser vers l’explosion traditionnelle cela reste très immersif, encore une fois notamment grâce au travail du claviériste. Et si le final de « Norilsk » évoquera le
TOOL de
Lateralus, cela reste une influence fort appréciable d’autant que le
break en question est bien amené.
En définitive, ces premiers échos transmis par les Libournais sont parfaitement engageants. Il y a certes quelques redites et une tendance à reproduire des structures musicales similaires mais les efforts réalisés pour étoffer le son (les voix étranges sur « Jakarta » sont particulièrement bien vues) et ne pas ressembler à une caricature, un risque toujours présent lorsqu’on compose des morceaux longs articulés autour de peu de riffs, méritent d'être soulignés. Par conséquent, voilà une découverte fort sympathique, prometteuse et j’espère qu’
ECHOES FROM EARTH bénéficiera d’un beau parcours car, au regard des quelques extraits
live disponibles sur sa chaîne YouTube, la maîtrise est là et le truc fonctionne à mort dans les petits espaces clos.
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