Elend - Winds Devouring Men
Chronique
Elend Winds Devouring Men
1998, Elend clôt le cycle des Ténèbres avec son quatrième album : le ténébreux
">"The Umbersun". Il faudra alors attendre 5 longues années pour voir enfin arriver son successeur. Le groupe en profite alors pour prendre une nouvelle direction en entamant le Cycle des Vents, au risque de laisser de côté les amoureux des intenses tiraillements de leur première période. "Winds Devouring Men", première pièce de ce nouveau cycle, marque un changement assez profond de leur approche musicale, délaissant les atmosphères sombres et inquiétantes pour un style plus léger et mélancolique, tout aussi touchant.
Elend a écarté ses hurlements, ses sursauts de folie et sa noirceur d'antan, comme si le cycle des Ténèbres avait totalement recouvert leur paysage musical où règne désormais le chaos et la désolation. On se retrouve alors seul au milieu de ces étendues désertiques, où seuls les vents murmurent à votre oreille et vous fouettent le visage. "Winds Devouring Men" vous plonge dans cette errance, dans cette marche solitaire à travers le vide. La musique est si forte, si puissante qu'elle vous envahit totalement. Tout ici n'est que tristesse, lente agonie et du début jusqu'à la fin, où le magnifique chant de Iskandar et ses mélodies douces et subtiles vous pousseront jusque dans vos derniers retranchements où demeurent néanmoins quelques accès d'angoisse hérités des âges qui viennent casser la linéarité de cet hymne à la mélancolie.
Ce Cycle des Vents a sorti Elend de son aspect très religieux et offre un style plus moderne, légèrement plus électronique tout en restant très atmosphérique. Le groupe a judicieusement usé de samples et autres sons d'ambiance pour donner encore plus de profondeur et a très bien su les doser pour qu'ils ne fassent qu'un avec la musique. Le chant féminin s'est un peu effacé au profit du chant masculin, d'une justesse et d'une profondeur incroyable, les mélodies se sont adoucies et éclaircies bien que l'ambiance dégagée par l'ensemble baigne toujours dans la tristesse. Aux premières écoutes, on trouve l'album assez plat mais dès qu'on se laisse un peu porter et imprégner, vous êtes envahis, transcendé, pris aux tripes comme jamais. La production est d'ailleurs à la hauteur du reste, d'une grande pureté, tant au niveau des instrumentations qu'au niveau du chant, avec en plus un mixage parfait. Le visuel sobre et élégant illustre parfaitement leur musique et je ne saurais trop vous conseiller la version digipack absolument somptueuse.
Autant j'avais du mal à supporter l'extrême noirceur des précédents albums, autant cet album m'a tout simplement bouleversé. Chaque pièce de ce voyage est à elle-seule, un hymne à l'abandon de soi, si pure et sombre à la fois. Avec ce "Winds Devouring Men", Elend renouvelle son style avec brio et nous offre un concentré de tristesse comme on en a fait peu. Un album déconseillé aux âmes en peine et un pur chef-d'oeuvre à découvrir pour les amateurs d'ambiant sombre.
| Dead 23 Janvier 2006 - 3168 lectures |
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