Elend - A World In Their Screams
Chronique
Elend A World In Their Screams
Pour un rendu optimal, cette chronique un peu particulière est à lire lentement, en imaginant une voix froide et monocorde sur un fond musical extrait de cet album.
Ce périple n'était pas destiné à finir,
Si prématurément.
Le chemin aurait dû se prolonger.
Est-ce la fin ?
Mais pourquoi si vite ?
Ici convergent les vents,
Dans ce lieu sombre et inquiétant,
Sans frontière.
Leurs douces caresses, leur doux chant,
Se sont mues dans un silence,
Un long silence glacial et assourdissant.
La pénombre est partout,
Tes yeux ne peuvent voir,
Ou ne veulent voir,
Car il règne dans cet endroit,
Une atmosphère si lourde,
Qu'on peine à se mouvoir.
Des sons proviennent de là-bas,
Indescriptibles.
Ils se font rapidement plus insistants,
Pour tournoyer dans l'air
Et autour de ta tête.
Alors péniblement,
Tu avances dans le noir,
Guidé par tes oreilles.
Le sol s'enfonce sous tes pieds,
Te fait parfois trébucher.
Le temps semble suspendu à tes pas,
Le monde qui t'entoure
N'évoluant qu'à chacun de tes mouvements.
Une voix froide, monocorde
Se mêle alors au chaos ambiant.
Sa langue t'est familière,
Tu la ressens,
Elle te transperce et réveille en toi
Peines et souffrances passées.
Une lueur discrète traverse l'obscurité,
Et au loin,
Semble dessiner les contours d'une porte.
En te rapprochant,
Cette lumière s'intensifie,
Sa chaleur brûle légèrement ta peau
Et commence à disperser le brouillard épais
Qui aveuglait tes yeux.
Alors que les rayons inondent ce lieu,
Et commencent à devenir poison,
Tu distingues le sol pour la première fois,
Pour y voir un désert sans vie
Recouvert de corps calcinés à perte de vue.
Les sons se transforment en cri,
Les couleurs s'estompent,
Tandis que la chaleur te dévore la peau.
La porte s'ouvre,
Tu t'élances sans réfléchir,
Et une fois à l'intérieur,
Elle disparaît.
Le sol se dérobe sous tes pieds
T'entraînant dans une interminable chute.
Ni vivant, ni mort,
Ton corps flotte dans le néant,
Traversé par d'innombrables forces,
Dont chaque apparition le déchire un peu plus.
La voix se disperse,
Les mots perdent peu à peu leur sens.
Seuls demeurent,
Les hurlements d'une souffrance infinie,
Et les gémissements des morts
Ayant enduré mille supplices.
Perdu et à bout de forces,
Tes pieds touchent enfin terre.
Il tombe de la cendre,
Au contact du sol,
Elle se transforme en sang.
En dehors du noir, du gris,
Le rouge, à perte de vue.
Un royaume s'étend à tes pied.
Tu comprends alors que ton voyage,
N'ira pas plus loin,
Que dans les ténèbres,
Le temps n'est plus,
Qu'il n'y a de place ici
Que pour la Douleur
Et la Mort...
| Dead 17 Juin 2007 - 3734 lectures |
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