Deranged - Obscenities In B Flat
Chronique
Deranged Obscenities In B Flat
3 ans. 3 longues années sans méfait de nos chers bouchers suédois. 3 ans sans la barbe ruisselante de sueur de Rikard Wermen. 3 ans sans Deranged. Le successeur de Plainfield Cemetary s’est donc fait attendre pendant longtemps. On croyait le groupe mort, mais il est revenu à la charge après une petite série concerts et il semblerait qu’il ait de nouveau envie de nous infliger de sévères corrections.
Qu’en est-il de ces obscénités? Vont-elles correspondre à nos attentes? Où en est l’escalade de la violence depuis le bourrinage mis sur une rondelle de plastique appelée III? Autant de questions que ce Obscenities In B Flat va s’empresser de répondre. Après, les réponses on en fait ce qu’on en veut, mais on les a de toute manière. J’ai laché le groupe depuis Plainfield Cemetary car je n’ai eu aucune occasion de jeter une oreille dessus. Mais vu la chronique présente sur le site, je préfère faire confiance à ce bien aimé Chris.
Bien, suffisamment parler, il est temps de justifier la note infligée à cet album. Commençons déjà par la production qui n’atteint pas des sommets. Les guitares sonnent bizarrement pour du Deranged, c’est beaucoup moins puissant, presque trop rond comme sonorité. La basse se fait entendre de temps en temps (oui, incroyable on entend la basse dans Deranged) mais dans l’ensemble, on ne peut pas dire que le son soit digne du groupe suédois, la production de Deranged était par exemple absolument merveilleuse. Bien, mais un album avec une production minable peut être tout de même très bon.
Et bien non, pas avec ce Obscenities In B Flat. Depuis sa création, le groupe n’a fait que de grimper en puissance, High On Blood surpassant Rated X, III surpassant High On Blood, Deranged surpassant III. Toujours plus violent, rapide et brutal. Mais là, je dois avouer que je suis rester sur ma faim. Aucune compo ne se détachent vraiment de cet album, tout est au même niveau, rien n’est susceptible de déclencher un frisson parce qu’il y a un gros passage qui rince ou un bon break fait pour détruire les côtes. Les parties de batterie sont incroyablement répétitives (bon en même temps, Rikard Wermen n’est certainement pas le meilleur du monde), la double est toujours au même rythme, les blasts sont ramollis et ça ne va pas plus vite qu’avant. Je dirais même que le rythme c’est un peu ralenti, donc autant dire que le groupe prend une sacré pilule question brutalité.
Et puis les riffs sont par moment très peu habituels pour un groupe tel que Deranged. Le pire est celui de l’intro de « Deflower The Dead » ou celui de « Bodyfluid From Unknown From Source » et sa fin pour le moins surprenante. Les gros riffs rouleau compresseur qui étaient la marque de fabrique du groupe sont loins derrière, Deranged misant plus sur la lourdeur et un petit côté dansant mais qui ne m’a pas semblé concluant. Certains passages sont répétitifs, sentent le réchauffé et surtout ne sont pas vraiment efficace. Rien ne m’a donné envie de recréer la pochette de Deranged, rien ne m’a donné envie de me transformer en Leatherface. Le seul point correct de l’album est le chant, bien gras, bien dégueulasse mais qui aurait rendu encore mieux si les compositions avaient été plus rentre-dedans.
Les 2 derniers titres recollent à ce qu’on pouvait retrouver sur les albums d’avant, mais les riffs sont trop moyens. Bref pour être clair : « ça donne pas trop envie tout ça ». Il manque un grain de folie meurtrière, la grosse barbe de Rikard Wermen (ah le con il s’est rasé), des blasts et des riffs plus accrocheurs pour faire de cet album un vrai retour concluant.
Alors on peut toujours affirmer qu’il reste quelques petits passages sympathiques mais il n’y a vraiment pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Aucune compo ne se démarque vraiment des autres, ça manque de patate pour être clair. La note est sévère, certes mais on parle bien de Deranged, un groupe qui a su nous décalquer la tronche avec des compos compacts et meurtrières. Et pour un groupe de cette trempe, on était en droit d’attendre un album qui allait enterrer tous les autres. Malheureusement, il n’en est rien sur ce Obscenities In B Flat. Comme quoi, je vais finir par croire que Rikard est un peu comme Samson, que toute sa force était dans sa barbe.
| Scum 6 Août 2006 - 1885 lectures |
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