On Thorns I Lay - Angeldust
Chronique
On Thorns I Lay Angeldust
Depuis maintenant 5 albums le groupe d’origine grecque s’efforce de dépeindre un monde à la fois sensible, mélancolique et poétique ayant évolué d’un death atmosphérique (sur le sublime Orama) vers une musique plus planante et aérienne avec claviers et chants féminins.
Tout en étant dans la lignée de Future Narcotic, son précédent album, On Thorns I Lay a rendu sa musique plus directe et énergique, vraiment rock dans son interprétation avec une production excellente. Quelques évolutions sont à noter : les claviers sont désormais absents de leur son, les violons sont moins présents mais enjolivent toujours certaines parties (« Black Cold Nights » notamment) et le chant féminin a quasiment disparu (sauf pour quelques passages parlés).
Le chant masculin, partagé entre la superbe voix du chanteur de session (les musiciens de session étant une vieille habitude pour le groupe) et celle, agressive ou parlée, du bassiste, a donc pris le pas. Et cela donne les excellents refrains d’« Angeldust » ou de « Moving Cities », par exemple.
Les musiciens jouent simple, direct, avec feeling et sans ajout technique inutile pour des compos oscillant entre mid-tempos atmosphériques et passages plus péchus et plus métal. Ils s’accordent même un petit écart de style sur le 8eme et dernier titre « Neverending Hope » au riff blues-rock et au chant plus agressif que sur le reste de l’album.
Le son de guitare assez médium est toujours aussi facilement identifiable et la section rythmique supporte parfaitement les émotions véhiculées par le reste des instruments.
Les paroles collent parfaitement à la musique et traitent d’amour, de souffrance, de rêves et d’évasion dans une mélancolie toujours présente. Pour finir, le packaging du disque est très soigné (seulement une petite inversion dans l’ordre des morceaux).
En fait Angeldust est sûrement le plus homogène et le plus abouti d’On Thorns I Lay (mais je ne connais pas le 1er) et ses 38 petites minutes ne seront qu’un bon moyen d’écouter en boucle cette mélancolie musicale. Ames insensibles s’abstenir !
| pj666 19 Février 2004 - 1566 lectures |
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