chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
67 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

On Thorns I Lay - Eternal Silence

Chronique

On Thorns I Lay Eternal Silence
J'ai beau participer au meilleur webzine metal de l'univers, pour autant cela n'a pas changé un des aspects les plus énervants de mon existence : je suis toujours le dernier au courant. Au travail, en famille, dans mes loisirs, les choses se passent sans moi et visiblement cela n'empêche pas le monde de tourner. S'il m'arrive de vous présenter des albums plusieurs mois après leur sortie, c'est souvent par manque de temps mais aussi parfois parce que je les découvre bien plus tard, et vous n'avez pas idée comme cela m'énerve. Vous l'aurez compris, c'est le cas de "Eternal Silence", septième album de cette formation grecque qui a bercé mes premières années de metalleux et qui fait son grand retour après douze ans d'absence. Le genre d'événement que l'on ne peut pas rater. Enfin sauf moi, et pas de peu puisque on approchait dangereusement les deux ans. Record à battre.

Pour ma défense je pensais le groupe mort et enterré, surtout après les errances des dernières productions. Commencée dans un style doom/death/gothique, leur carrière a basculé vers un metal gothique éthéré de toute beauté (1999) pour finalement sombrer dans un metal alternatif sans grand intérêt (2003). Un album prometteur était prévu pour succéder au fiasco "Egocentric" mais ce dernier n'a jamais vu le jour. Que reste-t-il alors des Grecs, vingt ans après leur formation ? Le coeur du line-up originel à savoir Chris et Stefanos ainsi que le batteur des débuts Fotis. On n'en attendait pas tant, de quoi rassurer sur l'âme de cette résurrection. Il ne restait plus qu'à découvrir ce qu'une dizaine d'année d'absence allait donner sur le plan musical.

On Thorns I Lay a passé beaucoup de temps à se chercher, parfois pour le meilleur ("Crystal Tears"), parfois pour le pire ("Egocentric"). Qu'ils soient bons ou mauvais, leurs six premiers albums possédaient au moins une chose en commun : un style manquant de maturité. Aujourd'hui autour de la quarantaine, les Grecs ont eu le temps de digérer tout ça et de se faire une idée de la route à tracer. Ainsi, ce nouveau départ sonne comme un condensé du meilleur de leurs différentes périodes. Il emprunte un brin de la violence des débuts, l'énergie du metal alternatif de ses précédentes expérimentations et une bonne dose de metal gothique bien sûr, celui qui a fait sa renommée. Dès l'ouverture "Breathing", le groupe annonce la couleur : les rythmiques lourdes, hachées et le chant guttural de Stefanos se heurtent à la sensibilité du chant d'Anna et aux violons de Labros, un contraste et une puissance qui rappellent bien évidemment des oeuvres comme "Orama" et plus généralement les sorties metal gothique symphonique de la fin des années 90. Sorte d'hommage au genre de l'époque, "Eternal Silence" reprend finalement l'histoire des grecs là où elle avait été (dé)laissée en 2001 et s'inscrit dans une tradition d'écriture que l'on n'a plus l'habitude d'entendre. A l'exception de quelques touches d'électronique que le groupe utilisait déjà à ses débuts, il propose une musique sans artifice misant sur la sincérité de ses compositions et sur son atmosphère à la fois mélancolique et onirique.

Contrairement aux usines à tubes qu'ont cherché à devenir beaucoup de formations de l'époque (Tristania, Sirenia, Lacuna Coil, In Flames... à non pardon hors sujet), On Thorns I Lay n'a pas succombé aux charmes des sirènes et cette approche, si elle engendre quelques longueurs sur l'ensemble, lui accorde surtout un charme indéniable et une personnalité qui ne trahit pas leur oeuvre. La production froide et sèche fait pour une fois honneur au travail réalisé, conférant l'énergie et la sensibilité nécessaire à ces 9 pièces pour en extraire toutes les émotions. Pour moi, c'est surtout sur sa durée que "Eternal Silence" pèche car une petite moitié des titres sont en réalité des transitions instrumentales, réduisant le nombre de véritables morceaux à 5 pour un total de moins de 30 minutes. On parvient du coup rapidement au bout de l'album avec un gros sentiment d'inachevé. Les fans de la première heure regretteront peut-être aussi l'absence de prise de risque de ce come-back ; il faut bien reconnaître que le combo ne s'est pas aventuré hors des sentiers battus alors qu'il avait toujours eu jusqu'à maintenant cette tendance à nous surprendre, en bien ou en mal.

En tous cas, je ne boude pas mon plaisir de retrouver un On Thorns I Lay que je n'espérais plus, d'autant plus sur d'aussi bons rails. Tout n'est certes pas parfait, aussi bien côté interprétation (notamment le chant féminin qui manque de fraîcheur) que côté écriture, mais les Grecs parviennent tout de même à convaincre par leur volonté de renouer avec ce style qu'ils n'auraient du avoir de cesse d'explorer. Maintenant y a plus qu'à les gars, et pas dans 12 ans s'il vous plaît.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
On Thorns I Lay
Metal gothique
2015 - Sleaszy Rider Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  8/10

plus d'infos sur
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay
Doom Death - 1995 - Grèce
  

vidéos
Eternal Silence
Eternal Silence
On Thorns I Lay

Extrait de "Eternal Silence"
  

tracklist
01.   Believe  (01:46)
02.   Breathing  (07:44)
03.   Eternal Silence  (04:44)
04.   Cursed  (01:51)
05.   Life Without You  (04:28)
06.   People We Hurt  (06:11)
07.   Escape from Loneliness  (02:25)
08.   One Day to Live  (04:54)
09.   Touching the Unknown  (02:38)

Durée : 37 min.

line up
parution
30 Octobre 2015

voir aussi
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay

2023 - Season Of Mist
  
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay
Angeldust

2001 - Black Lotus Records
  
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay
Egocentric

2004 - Black Lotus Records
  
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay
Aegean Sorrow

2018 - Alone Records
  
On Thorns I Lay
On Thorns I Lay
Orama

1997 - Holy Records
  

Essayez aussi
Paradise Lost
Paradise Lost
Tragic Idol

2012 - Century Media Records
  
Moonspell
Moonspell
Darkness And Hope

2001 - Century Media Records
  
Hertz Kankarok
Hertz Kankarok
Gothic Materialism

2023 - Indépendant
  
Moonlight
Moonlight
Floe

2000 - Metal Mind Productions
  
Madrigal
Madrigal
I Die, You Soar

2001 - Nuclear Blast Records
  

Lyzanxia
Mindcrimes
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast