Unleashed - Where No Life Dwells
Chronique
Unleashed Where No Life Dwells
Attention petit ingénu adorateur de (true) death metal suédois, grosse pointure que ce
Where No Life Dwells ! Malgré un succès beaucoup plus modeste que ses compères d’Entombed et Dismember, les Suédois d’Unleashed ont su tout de même marquer la scène death metal scandinave. Formé en 1989 à Kungsangen, le groupe subira très rapidement un changement de line-up majeur : exit le guitariste/chanteur Robert Sennebäck (parti chez Dismember) qui laissera place au charismatique Johnny Hedlund (basse/chant), frustré de ne pas pousser la chansonnette dans Nihilist (qui deviendra Entombed). Après quelques démos, Unleashed se fait recruter par le jeune label Century Media pour enregistrer un premier EP
And The Laughter Has Died... et bien évidemment leur premier album
Where No Life Dwells, un classique.
Là où des groupes tels que Entombed, Dismember et Grave possédaient une thématique très death américain (gore, violence, mort, meurtres…), Unleashed prône des paroles (qui s’accentueront au fil des albums) traitant de la mythologie scandinave et de l’histoire viking (chose unique à l’époque). Pas de musique folklorique mais plutôt un death metal brut très guerrier qui devrait ravir nos amis chevelus. Car là aussi, Unleashed se démarque de ses collègues, la base de leur death metal se veut très punk (riffs basiques au possible). Aucune grosse saturation du Sunlight Studio au grand malheur des adeptes de guitares tronçonneuses mais le riff imparable pour secouer sa tête comme un zombie ! Pourtant la sublime et cultissime intro acoustique « Where No Life Dwells » annonçait un Unleashed plutôt raffiné…Du tout, c’est parti pour une grosse demi-heure de death 100% old school ! Johnny proposera ici, un chant beaucoup plus typé death (dans les graves) et commun que sur les albums suivants (un chant plus maîtrisé et old school). Reste que sa marque de fabrique est là : «aaaaaaaaah » et « ahahahahah » sont déjà présents ! A côté de çà, riffs minimalistes « made by Unleashed » sont au rendez-vous.
Ne vous attendez pas à quelconque solo heavy technique ou riff mélodique à la Dismember, ici on se la joue mode préhistorique (schéma qui suivra toute la discographie) : une dominante mid-tempo pachydermique (accentuée d'accélérations jouissives), des gros riffs monocordes entraînants (accompagnés de la rythmique qui va avec) qui font mal au cou et de rares leads ou soli qui font tout autant plaisir (comme sur « Unleashed » par exemple). Sur papier çà pourrait sembler comique mais pourtant çà fonctionne, il suffit d’écouter des titres (cultes) tels que « Before The Creation Of Time » (hymne du groupe), « If They Had Eyes » (au riff leitmotiv énormissime), « Into The Glory Ride » (rapide et sans fioritures), « Where Life Ends » (kiné assuré)…Bref que des hits à l’instar des premiers opus de leurs potes de Stockholm. Malgré un petit coup de remastering, la production se veut très honorable pour l’époque. Elle marque le premier coup d’essai du fameux Waldemar Sorychta (guitariste de Grip Inc.), vous savez le monsieur qui a produit Samael, Moonspell, Tiamat, Sentenced, The Gathering et j’en passe…
Par rapport à certains premiers albums, il est clair que ce
Where No Life Dwells aura pris un petit coup de vieux (et ses quelques imperfections de jeunesse), surtout si on commence à ressortir un
Midvinterblot ou un
Sworn Allegiance… Pas de metal easy-listening hein ! Quoiqu’il en soit, ce premier album reste le véritable point de départ (suivi par deux albums tueries) d’Unleashed car le groupe n’évoluera presque pas pour ainsi dire (certains points seront plus développés que d’autres). Assurément le meilleur album du groupe.
| Mitch 3 Décembre 2006 - 5211 lectures |
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