Disbelief - Navigator
Chronique
Disbelief Navigator
Voilà près de 15 ans que la formation de Gundernhausen (oui c'est une ville) tente d'imposer sa vision du death sans parvenir à une notoriété en accord avec sa carrière. 15 ans que les allemands peaufinent leur style unique dont ils sont les seuls représentants à ma connaissance, arrivant aujourd'hui à ce septième album qui marque notamment leur retour chez Massacre Records après un passage éclair chez Nuclear Blast. "Navigator" se situe apparemment dans la continuité du précédent, sans malheureusement trouver le petit plus qui fait la différence...
Pour ma part, avant de découvrir cette nouvelle galette, mon aventure avec Disbelief s'était arrêté sur un "Worst Enemy" (2001) qui ne m'avait pas emballé plus que ça. Alors peut-être ne suis-je pas le mieux placé pour écrire cette chronique ? Peut-être que tu viens de perdre ton temps en lisant ces quelques lignes cher lecteur ? Libre à toi de zapper maintenant alors ! Bon ceci étant fait, je vais continuer un peu seul si vous le voulez bien (considérez que je parle avec moi-même).
Le groupe n'a pas beaucoup changé depuis 6 ans et continue à nous servir cette musique si particulière, mêlant la lourdeur et la puissance du death à la sensibilité et à la tristesse du doom. Leur style se veut toujours aussi percutant et mélodique, alliant riffs simples et efficaces avec un Karsten une fois de plus remarquable aux hurlements. Pour s'en convaincre, inutile d'aller plus loin que le premier titre éponyme qui donne clairement la couleur de l'ensemble, aussi bien d'un point du vue instrumental que vocal. Au passage, vous serez sans doute retourné par l'excellente production qui enfonce le clou de la lourdeur par un son de guitare des plus massifs. Et je profite de cette petite parenthèse technique pour m'insurger devant une telle incompétence dans le choix de l'artwork, encore une fois très laid (mais dans un registre plus maritime).
Enfin bref, on s'en fout un peu de tout ça. Car comme d'habitude, ce qui compte chez Disbelief, c'est l'atmosphère. Et à ce petit jeu, les allemands ne sont pas mauvais du tout. "Navigator" est un concentré de désespoir, de misère humaine et de noirceur, le poids des notes vous écrasant un peu plus chaque minute. Impossible de confondre Disbelief avec une autre formation : les mélodies, le chant, l'atmosphère sont uniques et vous ramènent inexorablement vers ce mal-être profond, l'essence même de cette musique. Mais malheureusement, le groupe peine à varier ses compositions et l'on bascule dans l'ennui autour des derniers titres : malgré les tentatives d'arpèges et autres artifices comme le chant clair (plus ou moins convaincant d'ailleurs), l'album reste très très linéaire. Dommage...
"Navigator" ne fera donc probablement pas tache dans la discographie du groupe mais Disbelief passe encore une fois à côté du très bon. Ce nouvel album a tout de même de quoi convaincre avec des titres aussi efficaces qu'un "Navigator" ou un "Passanger" et devrait ravir les aficionados du style incomparable des allemands. Personnellement, je suis resté une fois de plus sur ma faim.
| Dead 12 Février 2007 - 2024 lectures |
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