Devilyn - Reborn In Pain
Chronique
Devilyn Reborn In Pain
La Pologne n'aura pas attendu Bolkestein et ses désormais célèbres plombiers pour nous inonder (!!) de son savoir-faire technique. Cela fait déjà une vingtaine d'années que VADER fait parler la poudre death est-européenne sur la scène internationale, ayant au passage ouvert la voie aux petits frères BEHEMOTH, DECAPITATED, TRAUMA, YATTERING, HATE, DISSENTER ou DEVILYN, souvent pour le very meilleur, parfois pour le carrément pire.
C'est malheureusement dans la triste 2e catégorie que je range le « Reborn in pain » de DEVILYN. En effet, s'il est un digne porte-drapeau de la scène death polonaise – entendez par là qu'il offre une approche frontale du death metal avec une batterie qui pilonne, une prod' clean, voire clinique, une technicité un peu froide mais sans faille -, le groupe ne fait que coller platement à une formule qu'il maîtrise incontestablement mais ne transcende pas franchement. Alors oui, c'est efficace, souvent hargneux, bien exécuté : on retiendra le titre « Reborn in pain » qui ouvre l'album et mord, tel un pitbull, juste là où ça fait délicieusement mal. On peut aussi citer un passage bien sympa dans « Banished of alive », à 1'25, où le groupe nous extirpe de la sieste avec un riff déjà éprouvé mais efficace. Mais cela reste bien ennuyeux au final, trop générique. Et là où le bât blesse encore plus cruellement, c'est que DEVILYN ne se contente pas de faire sa popotte dans les vieilles marmites polonaises : non, il va aussi carrément chouraver dans l'assiette de Morbid Angel la substance de nombre de ses titres. Et là je ne parle pas simplement de puiser de l'inspiration à l'ombre des grands anciens de Tampa, non, je parle de plagiat pur (!!) et simple. Franchement, ces soli épileptiques et torturés (par exemple, à 2'44 sur « Song of Suffer »), c'est pas du CTRL+C/CTRL+V (désolé pour les habitués du MAC) de chez tonton Azagthoth ?? Ces passages rampants (début de « Final Truth »), c'est pas du M.A. pur jus ça ? Ou encore ce travail sur les vocaux à 0'17 sur « Darkness fetter », c'est pas joué à l'identique sur « Covenant » ?
Bref, DEVILYN, c'est un bébé VADER sans grande personnalité qui tente de s'émanciper … en repiquant tout à Morbid Angel. Ok, les codes du genre sont bien maîtrisés, le niveau technique est bon, mais c'est plat, ça s'entend plus que ça ne s'écoute … étonnant de la part de Listenable d'abriter dans son écurie un canasson aussi insipide. Préférez les originaux à la copie !
| cglaume 2 Avril 2007 - 1583 lectures |
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